Les amendements de Elsa Faucillon pour ce dossier
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Pourquoi vouloir constitutionnaliser le droit à l'interruption volontaire de grossesse ? D'abord, tout simplement, parce que nous considérons qu'il s'agit là d'un droit fondamental, et qui doit être consacré comme tel. Nos corps, nos choix : voilà ce que nous voulons affirmer avec cette constitutionnalisation. Ce droit a été conquis dans la d...
Nous pensons aussi que cette inscription dans la Constitution contribuerait à lever le tabou qui entoure encore aujourd'hui l'avortement. Une femme qui veut avorter avorte ; la maternité est un choix, et c'est ce qui rend l'acte de devenir mère encore plus beau. Nous voulons cette constitutionnalisation car nous savons que ce droit peut être r...
Nous voulons aussi cette constitutionnalisation pour toutes ces femmes plus vulnérables quand un droit est menacé. Je citerai ici la plaidoirie de Gisèle Halimi lors du procès de Bobigny : « C'est toujours la même classe, celle des femmes pauvres, vulnérables économiquement et socialement, cette classe des sans-argent et des sans-relations qui ...
C'est bien de ces femmes-là que les corps sont en permanence en danger. Dernière raison pour cette constitutionnalisation : nous constatons, y compris dans notre pays, combien l'effectivité du droit à l'avortement est menacée. Depuis quinze ans, 130 centres d'IVG ont été fermés ; et vu l'état de la santé publique dans notre pays, oui, on peut ...
Je veux m'adresser maintenant aux députés des groupes Les Républicains et Rassemblement national qui veulent faire obstruction à ce texte, qui ont crié un peu partout, soit en commission, soit dans les médias, qu'ils étaient tout à fait favorables à ce droit et qu'aucun danger ne le menaçait. Franchement ! À la lecture de vos amendements, comme...
S'il n'y a pas de mauvaise foi de votre part, retirez ces amendements pour laisser un débat responsable, rigoureux, plein de conviction se tenir. Vous en avez encore la possibilité !
Oui, vous nous confirmez qu'il existe bel et bien un danger ; vous nous confirmez, par là même, qu'il faut constitutionnaliser, parce que le moment est propice : n'attendons pas que le danger se précise pour graver ce droit dans le marbre.
Je remercie nos collègues des groupes Démocrate et Horizons qui se sont déclarés favorables à cette constitutionnalisation. La rapporteure a mené là un travail important. À nos collègues du groupe Renaissance, je dis : faisons un travail sérieux. Oui, il faut de la rigueur pour constitutionnaliser. Je vous en implore, pas de jeux tactiques, pa...
Nos corps méritent autre chose. Nous ne faisons pas que soutenir cette proposition de loi. Nous menons ce combat et nous espérons qu'il sera mené par le plus grand nombre aujourd'hui.