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...nt de M. Julien-Laferrière est de repli. Il tend à mettre en œuvre une des mesures phares de la NUPES, le rétablissement de la police de proximité. Instaurée en 1998 par Lionel Jospin et supprimée en 2003 par Nicolas Sarkozy, celle-ci avait permis de rapprocher la police de la population, de mieux mailler le territoire et de faciliter le dialogue entre policiers et administrés, notamment dans les quartiers populaires. Son démantèlement à partir de 2003 a marqué un recul de l'efficacité du maintien de l'ordre dans les quartiers. La police de sécurité du quotidien (PSQ), lancée en grande pompe par Gérard Collomb en 2018 n'a absolument pas tenu ses promesses et les engagements gouvernementaux n'ont pas été respectés. Comme le révèle un rapport de l'Institut Paris région de 2021, la PSQ s'est surtou...
Nous restons convaincus que, pour apaiser les relations entre la police et la population dans certains secteurs, notamment les quartiers populaires, cela a été dit, il faut changer la doctrine d'emploi de ces effectifs,…
...lesse à notre République, il faut que nous puissions affronter les dérives liées aux contrôles : ce que l'on appelle les contrôles au faciès. Ainsi, à défaut d'instaurer le principe du récépissé, qui constitue pourtant l'une des rares solutions efficaces mais aussi une vieille promesse non tenue, cet amendement vise à renforcer l'encadrement des jeunes policières et des jeunes policiers dans les quartiers dits sensibles. En effet, ce sont souvent de jeunes agents qui y sont affectés, dans des régions, dans des villes, sur des terrains qu'ils ne connaissent pas. Il apparaît particulièrement important de les accompagner dans leur prise de fonction.
Je prends la parole sur ce sujet de l'implantation de la police et de la fidélisation des agents dans les quartiers populaires pour vous formuler une demande, monsieur le ministre. Je suis élue de la ville Grigny où il existait un commissariat de police avant qu'il ne soit vidé de ses agents, ce qui provoque une difficulté pour les habitants, qui me disent que la police ne se déplace plus quand ils l'appellent. Il s'agit en effet d'un autre élément à aborder lorsqu'on travaille sur la question de la place de...
... permettrait aux forces de l'ordre d'être davantage présentes, davantage respectées et de davantage répondre aux sollicitations – je pense que nous serons d'accord sur ce point. C'est pourquoi il me semble indispensable de rouvrir le commissariat de la ville de Grigny, afin que les habitants disposent de forces de l'ordre très près d'eux. Je rappelle que dans cette commune se trouvent les grands quartiers populaires de Grigny 2, des Tuileries et, un peu plus loin, de la Grande Borne. Je pense que ce serait très utile et que les habitants de Grigny vous en seraient très reconnaissants.
...ne – nous l'avons répété –, nous pensons que le meilleur moyen de recréer un lien entre la police républicaine et la jeunesse est d'instaurer une police plus proche – je n'utilise pas un autre mot – des habitantes et des habitants. De cette manière, ils n'auraient plus l'impression de subir des raids : je sais que vous n'aimez pas cette expression, mais c'est ainsi que la chose est vécue dans les quartiers populaires. J'estime que nous pourrions véritablement avoir une autre idée de la police, afin d'opérer cette fameuse réconciliation. Les mesures que vous proposez, auxquelles nous ne sommes pas nécessairement opposés, sont plus que symboliques : c'est pourquoi nous souhaitons revenir au cœur du sujet. Or, pour la jeunesse, comme pour la police, le cœur du sujet est d'être respectée.
Je suis évidemment opposé à la suppression de ces alinéas, et je regrette même qu'on n'ait pas été plus loin J'ai manqué de vigilance en commission des lois, parce que plein de choses auraient pu être ajoutées en rapport avec le lien police-population. Je pense notamment aux actions menées par les policiers nationaux pour aller directement au contact de la jeunesse, dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. J'en ai fait l'expérience lorsque j'étais conseiller municipal délégué à la jeunesse de la ville de Belfort où j'ai conduit un certain nombre d'actions, par exemple avec le club motocycliste de la police nationale, qui vient une semaine par an à Belfort, fait de la prévention routière et offre à des gamins qui, sans cela, n'auraient pas pu, la possibili...
Mais, quand vous voulez organiser des classes de « reconquête républicaine », le terme en soi me pose déjà problème : la République n'a pas à reconquérir les quartiers populaires !
C'est de retour républicain dans les quartiers, qu'il faudrait parler, du retour de tous les services publics, bien au-delà des seuls policiers, car j'ose espérer que c'est l'ensemble des services publics qui retiennent votre attention. Vous parlez, dans cette partie, des centres éducatifs fermés alors que, tout à l'heure, vous nous avez refusé des amendements au motif que ce qui relevait de la justice n'avait rien à faire dans ce texte. Po...
...elles utilisées ? En fait, nous n'en savons rien. Le ministère de l'intérieur prétend, par cet alinéa, résoudre le problème du décrochage. Or c'est une enseignante qui vous parle – une enseignante d'ailleurs habituée à plus d'attention de la part de ses élèves qu'elle n'en reçoit ce soir des bancs de la commission et du Gouvernement : depuis des années, les enseignantes et les enseignants de ces quartiers laissés à l'abandon par les politiques libérales essaient de mettre en place des pratiques innovantes, avec les moyens du bord et souvent sans le soutien de leur ministre de tutelle. Leurs expérimentations, fruits de la collaboration avec des chercheurs, qui ont été mises en place il y a quelques années sont de plus en plus rares, faute de moyens. Le décrochage scolaire s'enracine souvent dans ...
En vous proposant un amendement de repli dont Mme Francesca Pasquini est la première signataire, nous vous démontrons que nous sommes coconstructifs. Il vise à changer les termes « classes de reconquête républicaine » car ils font référence à des dispositifs de police déployés dans certains quartiers populaires. Ils ne traduisent donc pas une vision inclusive et bienveillante pour les jeunes qui se sentiraient concernés. Les mots ont leur importance et ils sont d'ailleurs l'objet de beaucoup de nos débats. Cet amendement simple et banal devrait tous nous rassembler puisqu'il s'agit de choisir des termes qui ne sont pas blessants. Il faut s'interroger sur le sens de l'expression « reconquête...
La devise de la République, Liberté, égalité, fraternité, doit se traduire concrètement dans la vie quotidienne de chaque jeune. On ne peut pas parler de reconquête républicaine car la République doit protéger et émanciper. Dire aux millions d'habitants de certains quartiers qu'ils ne vivent pas en République est un message extrêmement blessant et traduit finalement votre choix d'une forme de séparatisme.
Ce débat sémantique est intéressant. Notre collègue considère que parler de reconquête républicaine est l'expression d'une forme de séparatisme et pose un problème idéologique. Or que nous disent les habitants des quartiers prioritaires, en métropole ou en outre-mer, quand s'y déroulent des violences urbaines ou des émeutes ? Ils nous disent que l'État les a abandonnés…
Tous les habitants de ces quartiers ne sont bien sûr pas visés par la disposition proposée, mais il existe bien dans notre pays des quartiers où la loi de la République est moins fortement représentée que dans d'autres lieux. C'est une réalité objective ! Les habitants concernés interpellent en permanence les élus que nous sommes et demandent au ministre de l'intérieur que la République reprenne pleinement sa place dans leurs quar...
Les honnêtes gens, qui constituent l'immense majorité des habitants de ces quartiers – je vous le dis au cas où vous auriez besoin d'en être convaincus –, aspirent à y travailler et à y vivre sereinement, comme ils pourraient le faire s'ils habitaient un village tranquille. J'appelle donc à ce que la République reprenne pleinement sa place, par une reconquête républicaine, dans tous nos quartiers, dans toutes nos villes et dans tous nos villages !
... reconquête républicaine car si la défiance envers les forces de l'ordre y est en moyenne moins virulente, les problématiques de décrochage et de chômage des jeunes y sont également très importantes. Les jeunes de ces territoires doivent bénéficier, par souci de non-discrimination territoriale, des mêmes chances que les jeunes en difficulté des territoires urbains. Afin de ne pas déshabiller les quartiers prioritaires de la ville (QPV) et les quartiers de reconquête républicaine (QRR) pour habiller les zones de revitalisation rurale (ZRR), nous proposons la création de classes de reconquête supplémentaires en remplaçant le mot « cent » par le mot « des » à l'alinéa 183.
C'est le cas ! La République est présente dans les quartiers populaires et dans les zones rurales. Elle l'est, et encore plus particulièrement dans les quartiers populaires, car les citoyens, en raison du retrait progressif de l'État, ont dû organiser des logiques de solidarité qui font honneur au mot « fraternité », le troisième mot de notre devise nationale. .
C'est une réalité de nos quartiers populaires, mais également dans les zones rurales. Nous l'avons notamment vue pendant la crise du covid où des solidarités locales se sont organisées dans des logiques de fraternité. La République est donc bien présente dans les quartiers populaires et dans les zones rurales. C'est l'État qui en est absent, car les services publics y ont reculé : service public de la police, service public de l...
Ces quartiers et ces zones rurales ne sont donc pas des territoires de reconquête républicaine, vous devriez plutôt les qualifier de territoires de reconquête de l'État. Il faut y réimplanter l'État.
C'est l'État qui doit reconquérir ces zones rurales et ces quartiers populaires. Ce n'est pas la République, car elle n'est absente d'aucune partie du territoire français. La République et le territoire français, ce sont une seule et même chose !