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Adopter une loi, c'est bien ; l'appliquer, c'est mieux ! Cet amendement vise à s'assurer que les écoles maternelles et primaires ultramarines disposeront des moyens nécessaires pour proposer effectivement aux élèves qui le souhaitent un enseignement en langue régionale. Pourrez-vous nous en dire un mot, madame la ministre ?
Je suivrai l'avis de la ministre : mesurer les moyens supplémentaires nécessaires sera d'autant plus compliqué que la majorité des professeurs des écoles qui dispenseront cet enseignement – car aucun poste spécifique ne sera créé à cette fin –, recrutés localement, maîtrisent déjà bien la langue régionale et n'auront pas besoin de suivre la formation permettant d'y être habilité. En outre, cette formation – par ailleurs rapide, et le plus souvent dispensée en dehors des heures d'enseignement – se confondra avec celles déjà suivies chaque année par les professeurs du premier degré. Les moyens devront être davantage orientés vers le développement de manuels et, plus largement, d'outils pédagogiques,...
Nous voterons cet amendement qui permet de rappeler à l'État qu'il a une obligation de moyens pour assurer l'application de loi. Augmenter le nombre d'heures dédiées à l'enseignement des langues régionales – notamment le créole – et le nombre d'élèves concernés suppose de former des professeurs, définir des horaires, préparer des évaluations : c'est une organisation complexe, et prévoir un délai de six mois pour l'évaluer semble nécessaire. Au-delà de l'aspect purement technique, cette disposition nécessite d'engager des moyens financiers importants, faute de quoi le texte serait rapidement vidé d...
...te, car tous sont des demandes de rapport. Nous ne disposons ni d'un bilan des dispositifs existants ni d'étude d'impact du texte – je ne vous en fais pas grief, monsieur le rapporteur, puisqu'il s'agit d'une proposition de loi. Aussi les rapports demandés dans les amendements n° 9, 11, 12 et 14 visent-ils à établir une cartographie claire des établissements proposant l'enseignement d'une langue régionale en outre-mer et du nombre d'élèves concernés, et le rapport demandé dans l'amendement n° 13 a-t-il pour objet d'évaluer les effets de la loi.
Il vise à étendre le champ du rapport demandé par notre collègue Cécile Rilhac – qui a travaillé sur les langues régionales dites maternelles – à La Réunion, probablement l'île où sont parlées le plus grand nombre de langues régionales maternelles – …
Si nous souscrivons au principe d'un rapport évaluant les bénéfices linguistiques de l'enseignement des langues régionales sur les résultats obtenus par les élèves du premier degré en français, le délai de douze mois pour sa remise au Parlement nous semble tout à fait insuffisant. Nous plaidons pour un délai de vingt-quatre mois. Il faut en effet laisser le temps aux élèves de pratiquer les langues régionales avant de procéder à une évaluation. Dans l'éducation nationale, on a pour habitude d'estimer que les conséq...