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...d danger de submersion et leur population est inquiète de devoir migrer. Avec gravité, aussi, parce que la commune du Prêcheur, dont j'ai eu l'honneur d'être le maire, prise en étau entre les flancs du volcan de la montagne Pelée et la mer des Caraïbes, au nord de la Martinique, voit ses habitations submergées par la montée des eaux, qui a entraîné, en moins de cinquante ans, un recul du trait de côte de 100 mètres, obligeant les habitantes et les habitants à se relocaliser en amont, sur les mornes. On serait tenté de penser que les phénomènes liés au dérèglement climatique concernent au premier chef les territoires d'outre-mer qui sont quasiment tous des îles, à l'exception de la Guyane – le changement climatique y a cependant des effets préoccupants, notamment dans la commune d'Awala-Yalima...
...qui nous arrive est vertigineux. », disait Bruno Latour. Je ne cesserai pas de vous alerter à ce sujet. Je souhaite donc remercier nos collègues de la Gauche démocrate et républicaine de soumettre aux débats une résolution sur l'adaptation de nos politiques publiques aux changements climatiques. Les conséquences de ces changements sont désormais tangibles pour nos concitoyens : recul du trait de côte, déplacements de populations, logements invivables, maisons qui se fissurent, morts au travail, montée des eaux, jusqu'à la crise agricole, qui a fait rugir les tracteurs sur toutes les routes de France au début du printemps – ils sont, depuis, redevenus silencieux. C'est l'ensemble de notre monde, tout ce que l'on connaît, qui est en jeu. Face à la catastrophe, cela fait cinquante ans que certa...
Hier encore, Ouest-France consacrait un long article aux bâtiments menacés par la mer en Loire-Atlantique et en Vendée. D'après la chambre régionale des comptes, 821 d'entre eux sont appelés à disparaître d'ici à cent ans. Alors, pourrons-nous encore vivre le long de nos littoraux dans quelques années ? Question ô combien d'actualité. Je dis littoraux, et pas littoral, car les côtes sont diverses : Bretagne, Martinique – où vous êtes élu, monsieur Nadeau –, Vendée, Nouvelle Aquitaine, Guyane, Pays basque, Normandie, ou encore Polynésie… Autant de destinations souvent plébiscitées pour les vacances, qui sont aussi des territoires menacés par le dérèglement climatique. Le dérèglement climatique a une conséquence très concrète : le recul du trait de côte, c'est-à-dire, pour l...
...s mesures spécifiques contre l'érosion côtière. Je pense par exemple à la restauration des mangroves et des récifs coralliens, qui constituent des défenses naturelles contre les vagues et les tempêtes. Les outre-mer peuvent être des viviers de solutions innovantes, qui pourront ensuite être appliquées ailleurs et, bien sûr, en métropole où ces phénomènes causeront des dégâts irrémédiables sur la côte méditerranéenne ou atlantique. Il est temps d'élaborer des politiques cohérentes et intégrées qui tiennent compte des spécificités locales, en impliquant les collectivités, l'État, les entreprises et la société civile. Enfin, nous pourrons nous appuyer sur la science et l'innovation. Les avancées technologiques offrent, en effet, des opportunités inédites pour mieux comprendre et anticiper les i...
... d'adaptation au changement climatique présentés par le Gouvernement ont été un ensemble de mesures parcellaires, peu ambitieuses et pas toujours cohérentes ». Cette adaptation réactive, qui se traduit par des coupes budgétaires, est d'autant plus incompréhensible, monsieur le ministre, que nous connaissons toutes et tous l'urgence de la situation. En France, l'érosion côtière concerne 20 % des côtes, soit l'équivalent d'un linéaire côtier d'environ 900 kilomètres. Les principaux départements touchés sont la Guadeloupe, la Corse, la Manche, la Vendée, La Réunion et une grande partie du bassin méditerranéen ; environ 500 communes ont été identifiées comme étant à risque. Le Cerema prévoit qu'à l'horizon de 2028 un millier de bâtiments pourraient être menacés, dont 300 immeubles résidentiels e...
La présente proposition de résolution, qui porte sur nos modalités d'adaptation au changement climatique, traite en réalité principalement de la prise en charge des risques naturels en outre-mer et du recul du trait de côte. En effet, ces deux phénomènes sont les manifestations les plus visibles du changement climatique, en premier lieu dans les territoires ultramarins. La mer gagne du terrain : 30 kilomètres carrés de terres ont été ainsi perdus en cinquante ans, soit un terrain de football tous les quatre jours, et 50 000 logements pourraient être menacés d'ici à 2100, ce qui représente une perte de valeur de 8 m...
...position de résolution. Comme il me reste du temps de parole, j'en profite pour insister sur le financement. Le produit de la taxe sur les éoliennes maritimes situées dans les ZEE est aujourd'hui reversé au budget général de l'État. Cette taxe constituerait pour le secrétariat d'État chargé de la mer et de la biodiversité une source appropriée de financement afin de répondre au recul du trait de côte ainsi qu'à l'évolution de la pêche et des métiers du monde marin.
...eur à l'Université des Antilles. Nous faisons face à une réalité alarmante et incontournable : les villes côtières et insulaires, dont celles de la Guadeloupe, sont en première ligne face aux effets dévastateurs du changement climatique. La proposition de résolution vise à répondre à ces défis avec la détermination et la rigueur nécessaires. Le rapport d'étude relatif à la projection du trait de côte publié le 5 avril par le Cerema ne laisse aucun doute quant à l'urgence de la situation. Je rappellerai les chiffres que notre collègue Perceval Gaillard a cités tout à l'heure : en 2028, environ un millier de bâtiments, représentant une valeur de 240 millions d'euros, pourraient être touchés par le recul du trait de côte. À l'horizon 2050, 5 200 logements et 1 400 locaux d'activité pourraient ê...
...ment climatique dont les effets sur notre environnement, nos modes de vie, notre économie sont indéniables. Même les climatosceptiques les plus radicaux ne peuvent, en toute objectivité, réfuter le constat dramatique qu'imposent l'intensification et la multiplication des phénomènes climatiques – sécheresse, incendies, vagues de chaleur, inondations, érosion, montée de la mer et recul du trait de côte. Notre planète est incontestablement en danger et ce, de manière irréversible, si rien n'est fait. À l'horizon 2100, près de 450 000 logements, représentant une valeur de 86 milliards d'euros, seraient condamnés dans les villes côtières par le repli du trait de côte, selon les cartes prospectives publiées par le Cerema en avril 2024. Et le pire est à venir. En Martinique, nous risquons de perdre...