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Interventions sur "sémantique"

18 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

J'ai le sentiment que cette nouvelle dénomination cause un certain désaccord et, surtout, un trouble dont il faut tenir compte. En effet, l'instance dont est issu le rapport du professeur Chauvin n'était pas unanime : selon certains membres du groupe, cette « évolution sémantique […] dénature les soins palliatifs en en donnant une définition inexacte en décalage complet avec les référentiels internationaux, dont celui de l'Organisation mondiale de la santé » et « pourrait mettre en péril l'avenir même des soins palliatifs en France. » Ils ajoutent qu'ils ne partagent pas la vision du rédacteur lorsqu'il réduit les soins palliatifs à une dimension médicale en toute fin de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Cette affaire-là n'est pas qu'un débat sémantique. Nous cherchons à savoir ce que recouvrent les mots, a fortiori s'agissant d'une notion nouvelle. Il est donc normal que nous nous interrogions sur son contenu afin de nous l'approprier.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

…que le chemin à parcourir est encore long, un tel débat sémantique n'a pas lieu d'être car il n'est pas à la hauteur des enjeux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

Menons un débat respectueux et ne travestissons pas les propos pour les utiliser à des fins peu louables. Le débat est peut-être sémantique, mais Mme Rousseau n'a jamais prétendu que les soins palliatifs étaient dépourvus d'humanité – qui pourrait le soutenir ? –, bien au contraire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...et les autres dimensions (physiques, psychologiques, sociales, etc.) qui leur sont liées. » L'alinéa 2 de l'article 1er introduit l'idée que les soins palliatifs ne seraient qu'une pratique parmi d'autres, afin de faire de l'aide à mourir – périphrase par laquelle le projet de loi désigne l'euthanasie et le suicide assisté – une catégorie de soins palliatifs. Cette confusion sémantique – délibérée, sans aucun doute – est dangereuse car elle fait cohabiter deux philosophies incompatibles de la fin de vie : celle des soins palliatifs, où ce n'est pas la personne qui souffre qui doit disparaître, mais la souffrance et la douleur elles-mêmes ; celle de l'aide à mourir, qui défend l'idée inverse, puisque la réponse à la souffrance que la société offre à la personne malade est celle ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaure Lavalette :

...ont révélé la grande confusion qu'introduit cette nouvelle dénomination qui, tantôt englobe les soins palliatifs, tantôt se distingue d'eux – nous avons du mal à suivre. Quatre présidents d'instance de professionnels de santé, dans une tribune publiée le 25 avril dans le journal Le Monde, ont alerté sur les conséquences de ce changement de terminologie, qui ne se réduit pas à une question sémantique : « Nous refusons de requalifier à la française une discipline reconnue à la fois au niveau national et international, pour une raison d'opportunité politique. […] Ce changement de dénomination, loin de représenter une avancée, constituerait un pas en arrière inédit ouvrant à des conséquences non maîtrisables. » Les soins palliatifs font l'objet d'un consensus international ; leur pratique est en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

... ont travaillé au rapport Chauvin, ont transmis à Hospimedia une mise au point sur ce qu'ils considèrent comme un risque de dénaturation des soins palliatifs. Les médecins palliatifs sont attachés à leur discipline et à leur pratique professionnelle ; ils n'ont pas envie qu'avec ce changement de terminologie, on change la nature des soins qu'ils procurent. C'est là le cœur du sujet, qui n'est pas sémantique, mais touche au plus près ce que vivent les soignants. Nous devrions écouter les docteurs Elisabeth Balladur, Bruno Richard, Olivier Mermet et Gisèle Chvetzoff,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

L'examen de ces amendements à l'article 1er nous amène à nous interroger sur la pertinence de ses alinéas 2 à 6, au regard de la promesse contenue dans le titre. Je crois que nous partageons tous la même volonté de développer les soins palliatifs. Mais en quoi ce changement de sémantique dans le code de la santé publique – où la mention des soins palliatifs figure depuis 1999 – va-t-il contribuer à leur développement ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

...ute subsiste mais parce qu'il ne serait pas souhaitable que la mise en avant des soins d'accompagnement invisibilise une pratique que, tous, nous défendons, que nous souhaitons renforcer – et même garantir, puisque nous avons adopté tout à l'heure l'amendement de réécriture de l'intitulé du titre Ier . La différence entre les soins palliatifs précoces et les soins d'accompagnement n'est-elle que sémantique ? Voulez-vous faire disparaître le mot « palliatif » de la définition de ces soins ? Si oui, pourquoi ? Et quelles seront les conséquences de cette invisibilisation sur le travail des professionnels qui exerceront l'ensemble de ces missions ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

...développer les bonnes pratiques internationales en matière de soins palliatifs. Ils précisent que la Haute Autorité de santé a démontré l'efficacité de la médecine palliative dans l'amélioration de la qualité de vie, la réduction de l'acharnement thérapeutique ou encore la diminution des symptômes anxio-dépressifs. Ils concluent en regrettant que « ce qui pourrait apparaître comme une évolution sémantique mineure » – c'est-à-dire de parler désormais de soins d'accompagnement – « a, au contraire, des implications préoccupantes pour le développement des soins palliatifs et la prise en charge des patients. » Madame la ministre, pouvez-vous nous expliquer pourquoi ces spécialistes ont publié une telle tribune, annonçant des implications préoccupantes pour le développement des soins palliatifs et la p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJocelyn Dessigny :

Comme vous l'avez rappelé, monsieur le rapporteur, la sémantique occupe dans la discussion de ce texte une place très importante. Internationalement, tout le monde sait de quoi on parle quand on évoque les soins palliatifs. Ainsi que ma collègue vient de le rappeler, il s'agit de termes connus et reconnus. En revanche, quand vous nous parlez d'accompagnement, vous introduisez un flou. On ne sait guère ce que signifie ce terme ni à quoi il se réfère. On a vu, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Portier :

...s accès et, au lieu de mettre le paquet sur ces soins, vous pratiquez un tour de passe-passe, les faisant disparaître en les diluant dans cette expression floue de soins d'accompagnement, inventée de toutes pièces et absente de toute littérature scientifique. Le présent amendement vise simplement à demeurer fidèle à la définition des soins palliatifs fixée par l'OMS et à refuser tout bidouillage sémantique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Simonnet :

... propose une loi de programmation. Il faudra développer la culture des soins palliatifs de tous les professionnels de santé et la spécialisation afférente. Les équipes de soins palliatifs suivent une approche d'accompagnement pluriprofessionnelle. Pourtant, ce texte développe la conception d'un accompagnement plus global, permettant la création des maisons d'accompagnement. Notre débat n'est pas sémantique ! Je vais partager avec vous l'argument d'un cancérologue – qui par ailleurs ne partage pas mes convictions au sujet de l'aide à mourir. Il considère que la création de maisons d'accompagnement est une bonne nouvelle. En effet, il n'est pas possible à certains patients en fin de traitement de revenir à domicile, ni d'être accueillis par un service de soins de suite et de réadaptation, puisqu'ils...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

J'aurais pu le présenter comme un amendement rédactionnel, mais les derniers amendements que nous avons examinés se sont aussi attardés sur la sémantique. Dans le projet initial du Gouvernement, il était prévu de remplacer la notion de soins palliatifs, qui figure dans le code de la santé publique depuis 1999, par celle de soins d'accompagnement. La commission spéciale, doutant de la pertinence de ce remplacement, a adopté un amendement ajoutant les soins d'accompagnement aux soins palliatifs. La rédaction désormais proposée juxtapose les deux typ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

... : « Un texte qui parle de vie et de mort requiert humilité et réflexion. » L'humilité exige de s'extraire d'une logique binaire et manichéenne : le bien contre le mal, la liberté contre l'indignité, le progressisme contre le conservatisme. Des collègues trouvent que certains débats manquent de hauteur ; permettez-moi de leur demander de ne pas les amorcer sur ce ton-là. Ce n'est pas qu'un débat sémantique : nous cherchons à approcher au plus près de la vérité des termes et de ce qu'ils recouvrent. Quant à la réflexion, madame la ministre, elle implique que les termes du débat soient clairs. Vous avez compris combien ces termes de soins d'accompagnement suscitent d'interrogations. Par cet amendement, je vous en propose un autre, qui lui, est parfaitement identifié et circonscrit. Il s'agit de remp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

En acceptant cette inscription dans le projet de loi, vous mettriez un terme à un débat sémantique et rendriez ainsi service à l'Assemblée nationale. Si les soins d'accompagnement sont véritablement sans lien avec la mort administrée, pourquoi ne pas l'écrire et en rester là ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

... motif que j'aurais parlé de spécialistes, vous m'avez reprise, ainsi que M. Hetzel, en indiquant qu'il n'y avait pas de spécialité et que celle-ci serait créée. Pourtant, je n'ai jamais parlé de spécialistes, les signataires de la tribune ne se présentant pas, eux-mêmes, sous cette qualité : ils sont intervenus dans le débat public en tant que professionnels des soins palliatifs. Cette précision sémantique devrait donc lever tout malentendu. Ces professionnels des soins palliatifs sont inquiets, car ils se demandent, avec acuité, si les soins d'accompagnement tels que mentionnés par l'article 1er ne deviendront pas les soins palliatifs dégradés d'un système de santé en faillite. Leur interrogation me semble légitime, et les réponses que vous leur apportez ce soir ne sont pas d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Odoul :

...qu'ils dispenseront dans les maisons d'accompagnement, tandis que les patients doivent comprendre la finalité de ces soins. En maintenant l'ambiguïté que nous dénonçons, vous laissez ouverte la possibilité d'inclure l'euthanasie au nombre de ces soins d'accompagnement. La loi doit donc préciser que tel n'est pas le cas. J'ajoute, pour donner suite à l'amendement de Mme Ménard, qu'un débat, même sémantique, est important. Tout glissement sémantique provoque la dégradation d'un service ou la perte de certains moyens : le monde rural en tient plusieurs exemples, avec les maisons France Services – qui n'offrent, après un changement de nom et la pose d'une nouvelle pancarte, que des services de piètre qualité –, avec les bureaux de poste – dégradés en agences postales – ou encore avec les boulangeries ...