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Nous ne cesserons jamais de croire la grande paix humaine de Jaurès possible. Nous ne cesserons jamais d'espérer en une humanité organisée, assez maîtresse d'elle-même pour pouvoir résoudre par la raison, la négociation et le droit les conflits qui l'affligent. Depuis plus d'un siècle, nous la croyons possible, nous l'espérons prochaine. Nous œuvrons sans relâche à ce grand dessein tant de fois contrarié pourtant, tant de fois démenti dans le sang et dans les larmes, dans la trahison parfois. Nous ne nous résignons pas. Mais nous avons aussi appris de l'histoire que le pacifisme le plus exigeant ne tolère ni la servitude ni la soumissi...
...es instants de l'exigence de vérité. La vérité, c'est que nous ne savons pas quelle sera la prochaine étape. La Russie de Vladimir Poutine ne reconnaît aucune frontière et n'a que mépris pour le droit international ; elle n'a aucune limite et ne donne aucune garantie. La vérité, c'est qu'il nous faut renforcer davantage, dans les mois et les années à venir, notre soutien militaire à l'Ukraine. Le conflit va durer ; aujourd'hui, rien n'indique qu'il pourra trouver une issue à court terme. La vérité, c'est que la guerre est en Europe et qu'il est de notre devoir, en tant que nation, de nous y préparer. Nous le faisons, à rebours du désarmement financier et moral qui a prévalu pendant des décennies. Une ère nouvelle s'ouvre ; notre devoir consiste à y être prêts. La question se pose, légitimement, ...
...nce nucléaire et à l'une des premières armées du monde, et ce, malgré les menaces constantes des drones, des mines et des bombes, qui font toujours plus de victimes civiles. M'étant personnellement rendu sur place il y a plus d'un an, j'ai vu de mes yeux, avec admiration, le courage d'un peuple qui ne veut pas capituler. Ce drame, qui se perpétue chaque jour au fur et à mesure de l'enlisement du conflit, peut soulever des questions et provoquer le découragement. Cela rend d'autant plus légitime le présent débat. D'aucuns voudraient que tout s'arrête le plus vite possible, afin de restaurer un faux-semblant de tranquillité dans nos relations avec la Russie. Ils ne proposent rien d'autre que l'amnésie collective : oublier les ingérences de la Russie, les cyberattaques continues de nos infrastruct...
Certains appellent de leurs vœux une conférence pour la paix. Nul ne sait sur quel sujet elle porterait, alors que ni l'Ukraine ni la Russie ne sont prêtes à discuter. Une chose est sûre cependant, dans ce conflit : il y a un agresseur et un agressé.
De l'issue de ce conflit découlera notre capacité à bâtir une Europe plus forte, garante d'une paix stable sur le continent pour les décennies qui viennent et pour nos enfants. Vous l'aurez compris, le groupe Horizons et apparentés votera pour l'action du Gouvernement en faveur de l'Ukraine et pour l'accord de sécurité signé en février dernier.
... de faire face à une agression militaire et à des crimes de guerre, à l'attaque d'un autocrate contre nos valeurs et contre tout un peuple, nous prenons nos responsabilités. La paix ne peut jamais être la soumission aux tyrans. Rappelons que cette attaque succède à l'annexion de la Crimée et à la guerre du Donbass. Durant huit années, les déséquilibres économiques et politiques que représente un conflit avec la Russie suscitant l'inquiétude, tout a été mis en œuvre pour privilégier une solution diplomatique et préserver la paix. Force est de constater que cela a été un échec.
Après avoir appelé, dans les premiers mois du conflit, à « ne pas humilier la Russie », Emmanuel Macron semble désormais aveuglé par son désir d'adopter le même langage que Vladimir Poutine : il répond à ses élucubrations guerrières par une rhétorique belliciste ; il répond à un dirigeant qui se veut imprévisible et cruel en se mettant en scène en chef de guerre prêt à tout ; il répond à sa violence sans limites par la mise en scène d'une combativit...
...La coopération avec nos partenaires et notre cohérence constituent notre première protection. Sans diplomatie, une politique de défense est fragile et fragilisée. Les députés du groupe Écologiste s'inquiètent vivement de l'annonce d'une économie de 900 millions d'euros, qui entravera les capacités d'un ministère des affaires étrangères pourtant si utile dans un monde en proie aux fractures et aux conflits armés.
... a déjà provoqué la mort d'un demi-million de personnes et semé le chaos aux portes de l'Europe. C'est une véritable boucherie et au nom de l'humanité, nous devons tout mettre en œuvre pour qu'elle s'arrête au plus vite. Dans quelques semaines, nous célébrerons le 80
Au contraire, il risque de nous entraîner plus avant encore dans le conflit. Il prévoit d'intégrer l'Ukraine dans l'Union européenne et dans l'Otan, ce à quoi nous sommes d'autant plus opposés que ces intégrations seront au cœur des négociations à venir entre les belligérants. J'ajoute que l'intégration de l'Ukraine dans l'Union européenne mettra à mal notre agriculture et notre industrie, en provoquant un dumping social que les Français rejettent massivement. Comme eux...
Il ne nous appartient pas de proposer des solutions très précises, celles-ci ayant vocation à émerger dans le cadre d'une négociation durant laquelle tous les éléments de la situation devront être examinés. Oui, la France a une voix forte à porter. J'ajouterai que la crédibilité de la France, comme celle de l'Union européenne, est liée à la manière dont elle agit vis-à-vis d'autres conflits, comme celui qui a lieu en Palestine.
Depuis deux ans, l'Ukraine est le théâtre d'une guerre sanglante d'une intensité jamais vue depuis la seconde guerre mondiale. Les morts se comptent par centaines de milliers et ce conflit a déjà engendré plus de 6 millions de réfugiés. Oui, depuis deux ans, la guerre est en Europe, aux frontières de l'Union européenne. Et tout cela par la faute d'un seul et unique agresseur, la Russie de Vladimir Poutine, ce régime qui traque et écrase toute tentative de contestation ou de libre expression. En ce moment, j'ai une pensée pour le courage d'Alexeï Navalny.
...fense nationale –, mérite sans doute qu'un contrôle parlementaire soit exercé à intervalles réguliers sur les cessions de matériel militaire. Ensuite, je conteste la proportionnalité de cet accord, car il inclut également des dispositions qui constituent des lignes rouges pour le Rassemblement national comme pour des millions de Français, en ce qu'elles font courir le risque d'une aggravation du conflit. En soutenant l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne et à l'Otan, vous déstabiliserez gravement non seulement l'intégralité des politiques communautaires – agricole, en premier lieu –, mais aussi la sécurité de l'Europe, puisque l'adhésion à l'Otan entretiendra un état de guerre permanent aux frontières des deux pays, avec le risque d'un conflit mondial entre une Russie nucléaire et une Al...
Loin des déclarations bellicistes d'Emmanuel Macron, il faut surtout – surtout ! – réfléchir dès à présent aux moyens de mettre autour de la table des négociations les acteurs de cet épouvantable conflit, devenu le Verdun du XXI
...roire que les Ukrainiens vont oublier ces deux années d'agression, les morts au combat, les civils tués et leur pays occupé et détruit ; stratégiquement et politiquement, il est illusoire de croire que la Russie retirera ses troupes dans ce qui serait alors pour elle une défaite cinglante – que nous ne pourrions d'ailleurs obtenir sans l'entrée en guerre de l'Otan, donc sans une mondialisation du conflit. Comme je l'avais déjà souligné lors du débat du 23 octobre 2023 sur le conflit israélo-palestinien, la paix semble donc aujourd'hui un rêve irréalisable ; faut-il pour autant y renoncer ? Je ne le crois pas. Il y a deux ans, Emmanuel Macron semblait en être convaincu ; il a changé d'avis, une fois de plus.
Notre agriculture est déjà écrasée par cette concurrence. Le texte approuve également le soutien de principe à l'entrée de l'Ukraine dans l'Otan. Or ce genre d'annonce ferme d'emblée toute discussion en vue d'un règlement durable du conflit.
Il est urgent de revenir au principe de responsabilité. Il faut affirmer qu'il n'y aura pas d'issue militaire acceptable à ce conflit. Il est urgent de redonner une chance à la diplomatie.
Il y a quelques jours, le Président de la République lui-même a dit aux chefs de parti qu'il n'était pas favorable à l'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne. Cela dit, et puisqu'une occasion rare nous est donnée d'évoquer le conflit ukrainien dans cette assemblée, je veux formuler quatre considérations d'ordre général sur la politique française en la matière. La première vérité, difficile mais incontournable, c'est que nous, Français, n'avons pas été à la hauteur de la guerre depuis les accords de Minsk 2 en 2015. La France et l'Allemagne étaient garants de ces accords. Qu'a fait notre diplomatie entre 2015 et 2022 ?
... quarante ans de guerre froide, jamais les forces de l'Otan ne se sont directement confrontées à celles du pacte de Varsovie. Un tel changement de paradigme, s'il ne saurait être exclu, ne peut évidemment pas s'improviser au cours d'une banale conférence de presse. Troisième vérité : une part importante de nos concitoyens n'adhère pas, ou plus, à la position de la France et de ses alliés dans le conflit. À certains, l'enjeu paraît lointain, secondaire, même négligeable. À d'autres, il n'apparaît désormais plus que comme le prétexte des petites tactiques électorales du président Macron à la veille des élections européennes.
Qui peut croire que le tout-militaire serait une fin en soi, alors que l'histoire récente montre le contraire ? Qui imagine que le conflit s'achèvera par une marche victorieuse sur Moscou ? Nous devons, aujourd'hui, tout faire pour aider l'Ukraine à se trouver en position de force lorsque viendra le jour – qu'il faut espérer et susciter – de trouver une issue à la guerre. Notre responsabilité devant l'histoire est aussi de préparer l'avenir. Il est grand temps que la France, qui, comme le déclarait Dominique de Villepin en 2003, « ...