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...tant de réduire les coûts et l'empreinte écologique des importations. Cela étant, au vu de l'urgence – car il y a réellement urgence –, nous demandons le doublement des crédits de la LBU, pour une raison très simple : le coût des matériaux de construction utilisés à La Réunion est supérieur de 39 % à celui observé dans l'Hexagone. La situation est à peu près identique dans les autres territoires ultramarins. La hausse des crédits de la LBU prévue pour 2023 se limite quant à elle à 1,8 % en AE – autorisations d'engagement. Comment, dès lors, peut-on imaginer pouvoir répondre aux besoins des ménages ultramarins, dont 80 % peuvent prétendre à un logement social ? Prenons un seul chiffre : à La Réunion, département où j'ai été élu, 35 990 dossiers de demande sont toujours en attente. Question subsidi...
...leur permettant d'accéder à un logement à des prix convenables. Cet amendement s'inscrit dans la même logique que le précédent et je ne comprendrais pas que le Gouvernement rende un avis défavorable. Je le comprendrais encore moins si, derrière vos propos, se cachait en vérité la volonté de faire des économies au détriment de la dignité des personnes et au prix de la précarité de nos concitoyens ultramarins, qui sont déjà captifs à plusieurs titres et sont confrontés à des difficultés supérieures à celles de nos concitoyens de l'Hexagone.
...nts. Chacun le comprend bien. Par ailleurs, une forte demande de T2 s'exprime. Il faut y répondre pour permettre aux habitants de s'engager dans un véritable parcours résidentiel. Le logement est donc une question centrale, comme l'ont indiqué les différents orateurs au cours de leurs interventions liminaires. Il est impossible de construire un projet de vie sans logement. Ce que les populations ultramarines ne supportent plus, ce sont les injustices. La plus grande d'entre elles, c'est d'attendre trois ou quatre ans avant d'obtenir – éventuellement – un logement. Voilà pourquoi je propose d'abonder les crédits de l'action Logement à hauteur de 21 129 900 euros. J'appelle également de mes vœux l'adoption d'une loi de programmation pluriannuelle relative au logement.
Le ministère a pris une série de mesures en ce sens. Il a ainsi créé, en 2021, un fonds d'échanges artistiques et culturels pour les outre-mer (Feac), auquel s'est ajouté en 2022 un pacte pour faciliter l'émergence et la visibilité d'artistes ultramarins. Je propose de poursuivre les efforts qui ont permis à tant de compagnies réunionnaises de talent de participer au festival d'Avignon, avant de faire un état des lieux et de décider si des efforts supplémentaires sont nécessaires.
...tat est prévu, certes sous la condition de respecter les clauses d'un contrat de performance – je m'interroge toujours sur ce point j'aurais souhaité des précisions assez claires, au-delà de la seule question de la gouvernance. Plus globalement, j'appelle, devant la représentation nationale et le Gouvernement, à un plan plus général de soutien pour l'accès à l'eau dans l'ensemble des territoires ultramarins et dans chacune de leurs contrées.
Monsieur le ministre délégué, vous pouvez tout de même comprendre notre colère quand vous tenez un tel propos dans cet hémicycle, non seulement parce que les élus des différents territoires ultramarins ont déjà soulevé la question de l'eau maintes fois au cours de la législature précédente et au début de celle-ci ,
En effet, monsieur le ministre délégué, nous sommes élus et nous vous demandons un plan global sur l'eau dans les outre-mer. Le problème est réel en Guadeloupe, on l'a déjà maintes fois relevé, mais aussi de manière générale dans l'ensemble des outre-mer. La vétusté des canalisations entraîne des pertes énormes. Les ultramarins n'ont pas le même rapport à l'eau que vous. La sobriété, ils la pratiquent déjà, ils font attention à cause des pénuries. Mon département est peut-être le mieux loti en ce domaine, et pourtant, il y a des communes où l'eau potable n'est distribuée que quelques jours par mois parce que l'eau du robinet n'est pas potable. Un plan global est vraiment important. Et il enverrait un message très fort ...
...accès de tous à des services d'alimentation en eau et d'assainissement gérés de façon durable » –, on peut dire que les outre-mer se trouvent dans une situation proche de celle des pays dits en voie de développement. En Guadeloupe, il faudrait par exemple plus de 1 milliard d'euros pour régler la situation là où vous dépensez 10 millions. L'accès à l'eau est bien un problème d'argent. Quand les ultramarins ont accès à l'eau, ils paient le mètre cube nettement plus cher – son prix est fixé à 3,85 euros dans l'Hexagone et à 5 euros aux Antilles. En moyenne, l'eau représente 17 % du budget des ménages, et jusqu'à 20 voire 25 % pour les populations les plus précaires.
Je soutiens bien évidemment l'amendement de notre collègue Youssouffa car il va dans le bon sens. Je veux m'adresser à la représentation nationale, en particulier à nos collègues métropolitains, en saluant ceux qui nous ont rejoint : l'outre-mer se rebelle car il a à chaque fois le sentiment d'être rejeté. Ne laissez pas les ultramarins voter seuls ce budget ;
...les moyens et les personnes et a donné une date butoir pour achever la réhabilitation. Ce soir, on parle de l'eau, et voici la seule chose qu'on nous répond qu'on verra, que c'est compliqué, que l'argent est là mais qu'il n'est pas consommé, et ainsi de suite. L'État doit pouvoir mobiliser les voies et moyens, tant humains que financiers, pour régler le problème de l'eau dans tous les territoires ultramarins !
Cet amendement devrait faire l'unanimité. Il vise à créer des instituts régionaux d'administration (IRA) dans les collectivités ultramarines. C'est une demande ancienne, formulée à La Réunion depuis 2009 au moins. Or nous n'avons toujours rien vu. La priorité, c'est d'améliorer l'égalité d'accès à la fonction publique des citoyennes et des citoyens ultramarins, notamment dans le domaine des formations, plutôt que de privilégier systématiquement l'attractivité des territoires d'outre-mer par des dispositifs encourageant les dérouleme...
...on personnelle qui, à certains égards, engage tout de même mon groupe. Notre collègue Gaillard est un peu ficelle. Il a présenté en commission un amendement à 1 euro, et voici qu'il a brusquement gonflé le prélèvement proposé à 42 millions d'euros – chacun comprendra qu'il y a une très légère différence. La réponse apportée à l'époque était celle-ci : faire en sorte que l'ensemble des territoires ultramarins bénéficient des formations dispensées par les IRA est une question complexe mais importante, et qu'il faut régler. Il ne faut pas penser que les cadres de catégorie A ne peuvent être formés qu'à 6 000 kilomètres de distance. Je ne suis pas favorable à l'amendement n° 724 ; toutefois, à titre personnel, je voterai les deux suivants, n° 312 et 1646. L'important est d'ouvrir le débat et d'apporte...
Il n'y a actuellement aucun IRA dans les collectivités d'outre-mer. Pourtant, un tel dispositif inciterait l'administration centrale et déconcentrée à une meilleure prise en compte des réalités ultramarines. Nous souhaitons vivement que l'amendement soit adopté et nous regrettons que nos amis d'extrême gauche aient retiré leur signature de l'amendement, par pur sectarisme, parce qu'un député du Rassemblement national était rapporteur pour avis. Nous-mêmes, nous n'avons pas agi avec sectarisme et nous avons voté les bons amendements que vous avez présentés. C'est la différence entre vous et nous.
J'abonde dans le sens du rapporteur Gillet. L'État déplore souvent que l'on manque d'ingénierie au niveau local, mais on ne peut que trop rappeler que quand les ultramarins quittent leur territoire pour se former, ils sont très peu nombreux à rentrer. L'éloignement des centres de formation de qualité participe à l'évaporation des cerveaux de nos territoires. C'est pourquoi il est indispensable de former nos talents pour les utiliser chez nous. C'était le sens de l'amendement n° 724, que cet amendement ne fait que renforcer.
De très nombreux dossiers n'aboutissent pas dans les régions ultramarines par manque d'ingénierie en raison de ce problème de formation. Il est bien normal que nous cherchions à former des cadres plus qualifiés pour les faire aboutir. J'ai moi-même été maire et je peux témoigner que, le plus souvent, quand les crédits ne sont pas consommés, c'est parce que les communes n'arrivent pas à monter les dossiers par manque d'ingénierie. De plus, les délais des appels à proj...
Vous dites avoir un budget cadré et je comprends tout à fait votre avis sur la question, mais ce soir, nous vivons un grand moment de parlementarisme. Pourquoi ? Parce que les députés ultramarins, qui avaient l'habitude de se soumettre aux partis politiques de l'Hexagone et à leurs opinions, se sont unis à l'occasion de l'examen de la mission "Outre-mer " du projet de loi de finances.
Adopté en commission, mon amendement vise à renforcer les aides alimentaires à destination des foyers ultramarins à hauteur de 30 millions d'euros. Cet été, lors de l'examen de la loi portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat, un soutien aux outre-mer de 15 millions avait été adopté. Mais, comme vous le savez, la situation a changé : l'inflation a renforcé la cherté de la vie et la pauvreté qui frappe nos territoires insulaires. Nous avons entendu les arguments des différents territoir...
Vous soulignez le poids de la crise chez les ménages ultramarins et, comme on dit chez nous, goni vid i tyin pa dobout.
Je rappelle que le FEI a été créé quand nous avons supprimé un abattement fiscal sur l'impôt sur le revenu ultramarin. Certains d'entre nous considéraient en effet que cet abattement alimentait une logique d'opportunité et créait des niches au détriment de l'investissement productif. M. le rapporteur général ne partageait pas cet avis. Le gain budgétaire dégagé par l'abaissement de la réduction d'impôt sur le revenu, de l'ordre de 70 millions, a été dédié à l'abondement du FEI, dont les crédits ont été maintenus...
...apport sur la production audiovisuelle dans les outre-mer. Vous le savez, la chaîne France Ô a disparu et un pacte pour la visibilité des outre-mer a été signé entre l'État et France Télévisions, mais force est de constater que nous sommes loin du compte au niveau national. Le rapport que nous demandons permettrait de développer la création et les emplois liés à la production ou à la coproduction ultramarine, mais aussi de diffuser plus largement les cultures ultramarines, au sein de leurs propres territoires et même au-delà. Je rappelle que la filière audiovisuelle emploie en outre-mer environ un millier de personnes ; elle comptait 113 sociétés de production en 2019. Il serait donc intéressant que nous nous penchions sur la question.