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...de protection et de responsabilité. C'est bien une politique de protection : le budget prévoit ainsi une augmentation des dépenses publiques de 42 milliards d'euros, dont 10 milliards supplémentaires pour les collectivités territoriales. Comme vient de l'expliquer M. le ministre, nous devons protéger les Français, les collectivités et les entreprises face à une situation d'urgence. Tout cela a un coût. Le projet de loi insiste par ailleurs sur les priorités de la majorité : les budgets augmentent à hauteur de 3 milliards d'euros pour la défense nationale, de 3,7 milliards pour l'éducation nationale, ou encore de 6,7 milliards pour le travail, puisque nous visons le plein emploi à la fin du quinquennat.
Monsieur le ministre, vous refusez notre proposition de concentrer les aides mentionnées, dont le coût est de 45 milliards, sur nos concitoyens les plus modestes. C'est pourtant la position que vous aviez adoptée lors de la discussion du projet de loi de finances rectificative pour 2022. Cela s'appelait l'aide aux gros rouleurs ; vous y avez renoncé, à tort.
...on à suivre. Vous dites vouloir une mesure qui bénéficie aux classes moyennes. Pourquoi pas ? Il suffit de calibrer la concentration des aides jusqu'aux cinquième ou sixième décile. On pourrait ainsi économiser aisément 5 à 10 milliards. Une telle mesure serait d'autant plus juste que – toutes les études de l'Insee le montrent – plus le revenu est important, plus la part de celui-ci consacrée au coût de l'énergie est moindre. Non seulement cette mesure serait juste, mais elle contribuerait à économiser les deniers publics. Et, encore une fois, c'est une orientation que vous approuviez lors du débat initial sur le projet de loi de finances rectificative. La proposition de notre groupe est sage, prudente, équilibrée, juste socialement et efficace économiquement.
...re d'un plan de sobriété bureaucratique. Nonobstant ce qui peut être dit, c'est parce que nous sommes responsables que nous formulons ces propositions. Il s'agit de réorganiser l'ensemble des services publics afin de remédier à la suradministration et de mettre un terme aux procédures complexes, aux contraintes multiples, aux lourdeurs et aux lenteurs, bref : à tout ce qui entrave l'économie. Le coût de cette suradministration a été évalué par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), un organisme sérieux, à 3,4 % du PIB, soit 84 milliards d'euros ; d'autres organismes, comme la Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (Ifrap),…
…le chiffrent à 100 milliards d'euros. Notre proposition est donc raisonnable, compte tenu du coût de la suradministration. Il y a beaucoup à faire. C'est pourquoi nous vous proposons des pistes de réflexion. On pourrait ainsi revoir l'organisation des opérateurs ; remettre à plat le fonctionnement de certaines agences ; limiter la bureaucratie tatillonne en réduisant le nombre des fonctionnaires dans les administrations centrales – et non pas, j'y insiste, dans les territoires, où nous avons...