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Au chapitre intitulé avec justesse « La cible algérienne » de son ouvrage de référence, La France et ses étrangers : L'aventure d'une politique de l'immigration de 1938 à nos jours, le politologue et expert des migrations, Patrick Weil, note que « la communauté algérienne […] suscite, pour des raisons d'ordre historique et symbolique, les réactions les plus passionnelles de la part, notamment, des opposants à la présence étrangère en France ».
Parce que nous sommes tous Français, je peux le dire : Fatiha Keloua Hachi, Jérôme Guedj, Michèle Tabarot ou n'importe quel autre député, quelle que soit la circonscription qui nous a élus, nous avons tous en nous une part d'Algérie. Vous avez prétendu que le statut dérogatoire au droit commun, introduit par l'accord, était un facteur d'immigration incontrôlée et incontrôlable ; la démonstration vous a été faite que tel n'était pas le cas. Vous avez prétendu que l'accord était plus favorable aux Algériens ; la démonstration vous a été faite, s'agissant en particulier des étudiants, que tel n'était pas le cas non plus.
...le début de la matinée, nous débattons de cette proposition de résolution, qui est le premier texte inscrit à l'ordre du jour de votre niche ; cette question vous préoccupe donc au plus haut point. Vous dénoncez l'accord franco-algérien du 27 décembre 1968 ; c'est irresponsable. Ne soyons pas dupes : l'examen de cette niche s'inscrit dans le contexte de l'examen du projet de loi pour contrôler l'immigration, améliorer l'intégration, qui est le seul texte dans votre viseur, car vous voulez encore et toujours casser de l'immigré.
Les ressortissants algériens représentent, à eux seuls, 20 % de tous les étrangers incarcérés dans notre pays. Ils sont ainsi plus nombreux que tous les ressortissants des pays de l'Union européenne réunis. Ajoutons à cela un gouvernement algérien qui ne coopère absolument pas en matière de lutte contre l'immigration clandestine, qui bloque les laissez-passer consulaires, qui intervient dans la politique intérieure de la France lors des émeutes du mois de juin 2023, et qui utilise l'arme migratoire à nos dépens, en faisant du chantage. Pitié, ne mélangeons pas tout, comme vous avez tenté de le faire. Cet accord, qui est au-dessus de toutes nos lois relatives à l'immigration, ne concerne pas les Franco-Algéri...
Nous voulons quant à nous dénoncer l'accord de 1968 car il est lourd de conséquences. Le projet de loi pour contrôler l'immigration, améliorer l'intégration ne concernera pas les Algériens, dont l'entrée et l'installation sur le territoire national seront toujours facilitées, tout comme le regroupement familial.
Ouvrez les yeux et prenez les décisions qui s'imposent avant l'examen, la semaine prochaine, du texte consacré à l'immigration.