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Cette proposition de moratoire est un appel à la raison. Les scientifiques nous alertent : le réchauffement climatique s'accélère ; tout va plus vite que prévu ; les sécheresses s'accentuent ; l'eau, qui est littéralement la source de toute vie, devient chaque jour plus rare et plus précieuse. Dans ce contexte, le principe des mégabassines – pomper l'eau des nappes phréatiques en hiver, quand elles sont pleines, pour disposer de réserves en été, quand l'eau vient à manquer – ne tient plus ; c'est un exemple type de maladaptation au défi colossal qui est devant nous.
Rappelez-vous : l'an dernier, nous avons connu une sécheresse hivernale sans précédent ; les niveaux des nappes phréatiques du pays étaient historiquement bas. Pomper l'eau dans ces circonstances, c'est empêcher les nappes de se reconstituer et entretenir un cercle vicieux : il y aura encore moins d'eau pour l'été, il faudra donc creuser de nouvelles bassines, qui seront remplies en pompant dans les réserves qui se tarissent.
La définition n'existe donc pas. Vous dites que les meilleures réserves, ce sont les nappes phréatiques. Vous avez entièrement raison, et c'est bien pour cela qu'on ne peut pomper dans ces nappes que si elles atteignent un certain niveau déterminé par les autorités scientifiques. Vous affirmez que l'irrigation ne concerne que 7 % des agriculteurs en France. Certes, mais certains territoires, exposés à une pluviométrie limitée, en ont plus besoin que d'autres : sans irrigation, il n'y ...
...ines de ses conclusions. D'abord, ce que vous dites à propos de l'accaparement de l'eau est complètement faux : dans ce secteur, 80 % à 90 % des agriculteurs sont irrigants. Ensuite, 60 % des prélèvements d'eau en période estivale ont été diminués. Cela montre tout l'intérêt qu'il y a à stocker de l'eau en hiver pour l'utiliser convenablement en été, et éviter ainsi de faire baisser le niveau des nappes phréatiques.
…la meilleure option possible pour le territoire considéré. Vous le savez, il n'y a pas partout des nappes phréatiques. Dans la Creuse, l'excès de pluie qui tombe l'hiver ne peut être utilisé de manière optimale s'il n'existe pas de bassines pour le retenir.
Des efforts importants y sont effectués en matière de recyclage de l'eau, l'objectif à court terme étant de ne plus prélever d'eau dans les nappes phréatiques et de permettre aux agriculteurs d'utiliser cette eau recyclée pour l'irrigation. J'ai pu le constater cet automne à l'occasion d'une visite. À terme, ces 2,5 millions de mètres cubes annuels, qui représentent la consommation de 50 000 personnes ou de 2 500 piscines olympiques, ne seront plus prélevés et pourront faire l'objet d'un usage domestique par les Loirétains. Du fait de ces ...