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Une injustice rappelée plus récemment par la tempête Philippe et ses dégâts, qui ont démontré la surexposition et l'extrême vulnérabilité des territoires d'outre-mer aux risques naturels majeurs. Une injustice qui pourrait rendre inhabitables des zones entières de ces collectivités entre 2040 et 2050. Une injustice, parce que si ces catastrophes sont naturelles, les réponses à y apporter, ainsi que leur gestion, sont quant à elles éminemment politiques.
Je suis évidemment très sensible à la question sur laquelle porte cette proposition de résolution, et je souhaite vous exprimer ma position. Ma circonscription de Saint-Barthélemy et Saint-Martin ayant été victime de l'ouragan Irma en 2017, je peux témoigner du fait que l'exposition aux risques naturels majeurs est bien réelle. Qu'ils soient sismiques ou volcaniques, qu'il s'agisse d'inondations ou de submersions, il semble que ces risques sont de plus en plus grands. La prévention des risques doit concerner aussi bien l'État que les collectivités, les entreprises et les populations. Évaluer la gestion par l'État des catastrophes passées est probablement utile.
Mais il me semble surtout indispensable d'être force de propositions actualisées pour l'avenir. Il est par exemple important de développer la culture du risque auprès de nos populations. L'aménagement du territoire et l'urbanisme doivent également être au cœur des différents plans de prévention. Les phénomènes naturels catastrophiques sont inévitables, mais la formation d'équipes d'intervention est essentielle pour une gestion de crise permettant un retour à la normale dans des délais raisonnables. La reconstruction prend souvent un temps excessif en raison de la désorganisation des services, faute d'ingénierie locale et du fait des infrastructures mises hors d'usage. Comment anticiper au mieux ces freins à la...
Je ne ferai état que de ses propos concernant les territoires ultramarins. Ceux-ci sont au cœur de notre dispositif géostratégique, de notre souveraineté et de la protection des océans. Nous pouvons partager ce double constat : le changement climatique amplifie et multiplie les risques naturels majeurs, tant dans l'Hexagone qu'en outre-mer ; ces derniers étant particulièrement vulnérables en raison de leur insularité – Guyane exceptée. Ils cumulent plusieurs risques naturels prévisibles et imprévisibles. Cette proposition de résolution amendée en commission a le mérite de poser la question de notre action pour répondre à la gestion des risques naturels majeurs en outre-mer.