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...un double devoir, d'urgence et de prudence : urgence géopolitique s'attachant à l'intégration d'États que nous ne pouvons, dans leur intérêt comme dans le nôtre, laisser seuls face aux États prédateurs que sont la Russie, la Chine ou même la Turquie ; prudence institutionnelle, car l'Union ne résisterait ni à l'introduction rapide d'États n'ayant pas mené à son terme le processus de modernisation démocratique, ni à la reconduction pure et simple d'un système institutionnel qui n'a jamais été conçu pour gérer une trentaine d'États membres. La méthode que je préconise dans le rapport que j'ai présenté à la commission des affaires étrangères, fondée sur la flexibilité et la progressivité, me paraît être la seule à pouvoir concilier ces deux objectifs. Nos deux commissions, celle des affaires étrangères ...
...s, si nous voulons être capables de relever les défis de ce siècle. Dans un monde redevenu incertain, je l'ai dit, l'Europe doit changer : elle doit s'assumer comme une puissance géopolitique. Sinon, d'autres décideront pour nous. Le président Bourlanges vient de le rappeler, la Conférence sur l'avenir de l'Europe a ouvert la voie à un tel changement. L'enjeu est d'abord de donner une légitimité démocratique renouvelée aux institutions européennes. Je pense au renforcement des prérogatives du Parlement européen, aux listes transnationales, dont nous avons soutenu le principe, à l'innovation du Spitzenkandidat, qu'il faut continuer à défendre. Il s'agit aussi de préparer l'avenir et de répondre aux bouleversements récents. Je pense à la guerre en Ukraine. Au fond, la question n'est plus de sav...