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Interventions sur "histoire"

13 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Commémorer le 17 octobre 1961, c'est un geste de justice : s'acquitter d'une dette envers les victimes dont les souffrances, la mort, les noms mêmes ont été occultés, envers leurs familles, leurs descendants, leurs proches à qui notre pays s'est trop longtemps refusé à demander pardon. Commémorer le 17 octobre 1961, c'est un geste de vérité : lire à livre ouvert les pages de l'histoire de notre pays, toutes, y compris les pages sombres, celles des crimes et plus largement celles du passé colonial qui fut tout entier une tache dans notre histoire. Commémorer le 17 octobre 1961, c'est enfin un geste de civisme : retenir les avertissements et tirer les leçons du passé. Le 17 octobre 1961 nous dit beaucoup sur ce que nous a légué la colonisation et qui marque encore notre société...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFatiha Keloua Hachi :

à ces non-dits qui minent la société française. Nous vivons dans une société postcoloniale qui n'a pas fait le travail nécessaire sur son histoire coloniale, aussi honteuse soit-elle. À ceux qui nous appellent à tourner la page ,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFatiha Keloua Hachi :

En votant cette proposition de résolution, nous déciderons précisément d'inscrire enfin dans notre mémoire collective un épisode qu'on a voulu étouffer. En la votant, nous franchirons un pas supplémentaire vers la fin des non-dits de l'histoire coloniale, qui empoisonnent les débats sur l'identité et le roman nationaux. L'extrême droite et les partisans de la haine se délectent de ces non-dits, qu'ils instrumentalisent pour fracturer davantage notre société.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFatiha Keloua Hachi :

...nuera. Dès demain, il faudra se remettre à l'ouvrage et ne plus entraver le travail des historiens et des associations. C'est ce que nous souhaitons. J'ai une pensée pour ceux qui seront soulagés de voir enfin la mort de ces innocents inscrite dans la mémoire collective et la responsabilité de l'État reconnue. Je pense aussi à tous ceux pour qui la violence de la colonisation fait partie de leur histoire ; c'est aussi pour eux que nous devons écrire cette nouvelle page. Parler sans tabou du passé, sans occulter le présent ni l'avenir : voilà le chemin qu'il nous reste à parcourir. C'est pourquoi le groupe Socialistes et apparentés votera le texte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabrina Sebaihi :

Le chemin de la mémoire est long. Si l'on retient ceux qui l'ont emprunté, on n'oublie pas ceux qui ont tout fait pour les entraver. Je ne saurais dire l'effroi qu'ont suscité en moi les propos tenus ce matin par certains révisionnistes décomplexés de l'histoire, celle qui s'écrit avec un grand H.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabrina Sebaihi :

Certains d'entre vous s'inscrivent la lignée des saboteurs des accords d'Évian, des saboteurs des relations franco-algériennes, des saboteurs de la paix. Cette proposition de résolution met en lumière nos valeurs profondes ; les nôtres nous poussent à regarder l'histoire, toute l'histoire, sans voile et sans gloire, dans sa vérité absolue. Je parle de l'histoire qui célèbre Jaurès et condamne Pétain,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabrina Sebaihi :

…de l'histoire qui salue la séparation des Églises et de l'État et condamne la répression de la Commune, de l'histoire enfin qui célèbre le 19 mars 1962 et condamne le 5 juillet 1830. Les vôtres vous conduisent à édifier un roman national fantasmé, imaginaire et mensonger à bien des égards.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabrina Sebaihi :

Le 17 octobre 1961, des centaines d'Algériens ont été massacrés ou blessés et des milliers d'autres enfermés, sur ordre du préfet de police Maurice Papon, c'est-à-dire sur ordre des autorités étatiques françaises. C'était il y a soixante-trois ans ; des survivants demeurent encore. Ils sont présents aujourd'hui, et à travers eux, c'est l'histoire qui nous regarde.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabrina Sebaihi :

Voulez-vous effacer les Algériens de l'histoire de France ? Votre discours s'inscrit en fait dans la droite ligne de vos prises de parole, de vos positionnements politiques et de vos postures : en parlant ici de fake news, vous ne cherchez même plus à combattre les Algériens, mais à les nier.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabrina Sebaihi :

L'histoire continuera de s'écrire et de se transmettre ; si ce n'est pas avec vous, alors ce sera contre vous.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabrina Sebaihi :

Je me tourne donc vers ceux qui continuent à écrire l'histoire, vers ceux qui, grâce à leur engagement et à leur volonté, ne versent ni dans la glorification aveugle ni dans la repentance perpétuelle, mais dans la vérité. Permettez-moi en premier lieu de saluer l'ensemble des associations et des collectifs mobilisés depuis des années pour obtenir la reconnaissance officielle de ces événements et la vérité à leur sujet, dont plusieurs représentants sont assis...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabrina Sebaihi :

...er ensemble ce texte, pour consulter les archives et pour accomplir en commun ce nécessaire travail de mémoire. Il a dû céder sa place, mais je tenais à le mentionner ; je sais que nous nous retrouverons bientôt lors de la journée de travail mémoriel. J'insiste sur le caractère essentiel de cette journée de commémoration car les victimes du 17 octobre 1961 sont des victimes particulières de notre histoire. Ce matin, nous allons voter pour l'histoire. Notre vote représentera, je l'espère – nous continuerons à y travailler –, la première étape vers la reconnaissance de ce crime colonial, de ce crime d'État. Il ne réparera pas à lui seul les dommages causés et ne fera pas advenir l'ultime vérité. Il marquera le 28 mars 2024 comme une journée historique où la France ne s'est pas défilée, où, fière de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Le 17 octobre 1961, c'est l'histoire d'une manifestation pacifique réprimée dans le sang. C'est l'histoire d'un massacre d'État, d'un massacre raciste et colonial. Notre nation doit regarder ces événements en face. Elle doit reconnaître – aurait dû reconnaître depuis fort longtemps – ce massacre et le condamner.