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Soyons donc pragmatiques ! Rappelons que cette dérogation a été mise en place dans un contexte inflationniste. Il va perdurer en 2024, même si nous espérions que ce ne soit pas le cas, mais, en 2025, qui est capable de dire ce qu'il en sera ? Certains proposent une prolongation jusqu'en 2028 : pensent-ils que l'inflation durera aussi longtemps ? À moins de courir le risque de la générer nous-mêmes, nous ne pouvons pas nous fonder sur de telles anticipations. Restons-en à une prolongation limitée et espérons une diminution des prix en 2025, comme le font les économistes, si j'en juge par les prévisions de la Banque centrale européenne (BCE) ou de la Banque de France.
...200 000 restaurants que compte notre pays. Madame la ministre déléguée, nous souhaitons tous une modernisation des titres-restaurant et je vous demande de prendre l'engagement, devant la représentation nationale, de nous tenir informés de l'évolution des discussions que vous mènerez avec le CNTR dans la perspective de la réforme. Nous voyons bien qu'il y a d'autres sujets de préoccupation que la prolongation du dispositif dérogatoire ; je pense en particulier à l'usage même des titres-restaurant. Revenons à leur ambition initiale tout en procédant à des adaptations pour répondre aux besoins des salariés. Si je formule cette requête, c'est qu'il me paraît très important d'accompagner cette modernisation au lieu de nous contenter de nous prononcer sur la question de l'inflation.
Or celles-ci sont unanimes – elles s'exprimeront à travers un courrier aujourd'hui ou demain : elles s'inquiètent des effets de la prolongation du dispositif dérogatoire, même pour un an. Les négociations salariales restent le canal majeur pour traiter du pouvoir d'achat.
J'avais déposé un amendement qui allait dans le sens inverse de ceux dont nous discutons, puisqu'il visait à raccourcir la durée de la prolongation. Il me paraît plus pertinent de lancer une étude sur la précarité alimentaire dans la perspective d'une réforme structurelle du ticket-restaurant, telle que l'a évoquée mon collègue Dominique Potier. La pérennisation du dispositif dérogatoire, c'est la mort du ticket-restaurant. Retrouvons sa vocation première, qui est de cofinancer un repas de qualité à l'heure du déjeuner, de plus en plus cour...