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...riale. À quoi bon, en définitive, un tel bredouillage législatif assez peu clair –on l'a vu – alors que les circulaires que j'ai citées sont opérantes ? Sans nul doute à agiter un sujet politiquement très clivant : il n'y a qu'à voir l'extrême virulence des débats que nous avons eus en commission. Aller sur ce terrain, qui oppose les unes aux autres et qui exacerbe les tensions sur le sujet de l'égalité des sexes, n'est certainement pas, en ces temps de division et d'archipellisation de la société, la meilleure idée qui soit, ne vous en déplaise. Quant à notre belle langue, dans sa grande sagesse, l'Académie française a rappelé que l'usage est le « législateur suprême » – ce qu'il convient de ne jamais l'oublier. Soyons donc tous humbles en ce domaine. Qui sommes-nous pour régimenter notre lang...
Pour nous, socialistes, la parité linguistique, l'usage du féminin ou du masculin pour toutes les dénominations humaines et la représentation effective des femmes dans le discours social constituent des instruments essentiels dans la conquête d'une réelle égalité entre les femmes et les hommes.
À l'Assemblée nationale comme au Parlement européen, le Rassemblement national s'est opposé de manière quasi unanime et systématique aux textes promouvant le droit des femmes et l'égalité des genres. Voilà quel est votre bilan. Vous n'avez pas voté la proposition de loi visant à renforcer l'accès des femmes aux responsabilités dans la fonction publique, ni la résolution du Parlement européen sur le harcèlement sexuel dans l'Union européenne et l'évaluation de MeToo, laquelle résolution prévoit la création de formations contre le harcèlement au sein des institutions européennes. V...
Nous n'obtiendrons pas l'égalité entre les femmes et les hommes et nous ne mettrons pas davantage en valeur les femmes dans la société avec le point médian. Nous avons aussi le devoir de prendre en compte les difficultés de lecture supplémentaires qu'entraînent le point médian, les néologismes tels que le pronom « iel » ou les nouveaux accords pour les locuteurs atteints de handicap ou de troubles dys. Enfin, nous devons lutte...
Ce débat est profondément politique car l'écriture inclusive sert un projet politique : celui de l'égalité, qui, je vous le rappelle, est inscrite au fronton de notre République. Vous cachez votre projet rétrograde derrière l'inclusion des personnes qui ont des difficultés à apprendre à lire. Promouvez plutôt une simplification massive de notre orthographe, comme de nombreux linguistes la défendent. Votre antiféminisme et vos idées réactionnaires vous aveuglent et vous plongent dans la stupidité. Vot...
Nous pensons que l'égalité peut tout à fait se conjuguer avec la diversité. Oui, nous défendons l'égalité et nous la promouvons notamment grâce à l'écriture inclusive. Plutôt que de polémiquer avec vous sur votre tentative liberticide d'interdire ce qui, de toute façon, vit et vivra, se développe et se développera, car c'est le sens de l'histoire, je préfère faire une ode à l'écriture inclusive.
...lle permet de diversifier nos représentations. Elle redonne du pouvoir à celles dont on nie une part d'existence depuis si longtemps. La langue est puissante lorsqu'elle permet à chacun et chacune de se sentir exister à travers les mots. Le langage est le reflet des évolutions de notre société. Désormais, les femmes sont présentes partout, les reconnaître par la langue traduit une aspiration à l'égalité. Vouloir figer la langue en dehors du réel langagier de notre époque et en dehors du champ social et politique relève d'une ignorance profonde ou d'une visée réactionnaire. Notre langue française est belle lorsqu'elle est en mouvement et qu'elle s'inscrit dans le sens du progrès, celui de l'égalité et du féminisme.
…il est un outil d'égalité, car nous ne voulons pas être réduites à des parenthèses dans un pays censé être égalitaire. Personne n'a hurlé lorsque les fonctionnaires du ministère de l'intérieur ont décidé de faire figurer les parenthèses dans les formulaires administratifs, il y a quarante ans déjà. Nous ne voulons pas être mises entre parenthèses, nous voulons que les bonnes abréviations soient utilisées, car le masculin ...
Ces expressions d'une grande banalité seraient interdites par les sauveurs autoproclamés de la langue et de la culture françaises. Malgré les tentatives du rapporteur pour corriger le tir par des amendements portant sur des procédés syntaxiques, il est clair que le Rassemblement national est opposé à toute forme d'égalité de genre dans la langue. Il est sain d'avoir un débat sur la langue française, car nous en sommes les usagères et les usagers, mais vouloir en fixer les normes par la loi relève d'une méthode profondément autoritaire. Une langue – son orthographe, sa grammaire, sa syntaxe – évolue continuellement par son usage : c'est un fait qu'il faut accepter. Il n'y a donc rien d'aberrant à vouloir accepter ...
...ar vous savez que ces positions ne sont plus tenables aujourd'hui dans une société qui avance bien plus vite que le législateur. Le Rassemblement national n'est jamais le moteur des changements sociaux, il est toujours dans la réaction et le conservatisme ! Vous vous en prenez à l'éducation à la sexualité et dénoncez un lobby LGBT imaginaire à l'école. L'enseignement du respect des autres et de l'égalité des genres à l'école, très peu pour vous, alors qu'il est décisif dans la lutte contre le harcèlement scolaire. Votre intention est non de lutter contre les difficultés que pourraient poser les points médians, mais plutôt d'agiter une nouvelle fois les fantasmes d'une déconstruction omniprésente ou d'une invasion wokiste pour faire peur !
La dénonciation de la dimension sexiste de notre langue est aussi ancienne que le féminisme – on en trouve des exemples dès 1792. Si l'écriture inclusive au sens d'un mode d'expression qui permet d'assurer une égalité des représentations entre les hommes et les femmes dérange le RN, c'est parce qu'il rejette l'égalité entre femmes et hommes, le féminisme, la féminisation de notre langue.
La présente proposition de loi, bien que focalisée sur une tendance linguistique, ouvre la porte à une réflexion beaucoup plus large sur un courant de pensée. Ne nous laissons pas envoûter par le chant des sirènes : l'écriture inclusive n'est pas un moyen d'établir une meilleure égalité entre les hommes et les femmes ! Alors que l'on voit apparaître cette écriture en morse dans un nombre croissant de méls et dans certaines publications, il convient de mettre les points sur les i et non pas entre les sexes. L'écriture inclusive est une pratique prosélytiste…
Cette mode, dite inclusive, loin de promouvoir l'égalité, ne fait que générer des divisions, des confusions, et nous éloigne, une fois de plus, des vrais sujets. D'où que le wokisme vienne, qu'il y retourne !
...ition de loi nous rappelle que notre langue est le reflet de notre histoire, de notre culture, de notre identité. Elle exprime notre refus de voir notre patrimoine linguistique et culturel dilué dans une quête effrénée de pseudo-modernité superficielle. Ainsi, vous l'aurez compris, je suis favorable à cette proposition de loi. Elle envoie un message fort à ceux qui, sous prétexte de progrès et d'égalité, tentent d'imposer un nouvel ordre moral et culturel, dont nous ne voulons pas. Les Français ne veulent pas que cette écriture excluante entre dans leur vocabulaire quotidien. Laissons-les tranquilles et occupons-nous de leurs vrais problèmes. Chers collègues, notre mission est de préserver l'héritage que nous avons reçu, de le transmettre aux générations futures. Ne laissons pas des modes passa...