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Alors que des débats naissent autour des crèches privées, l'enjeu est fort : la puissance publique doit être au rendez-vous et les communes doivent avoir les moyens de déployer un service public permettant de répondre aux besoins. Mais s'il est vrai que le manque de places d'accueil est un frein à l'emploi, c'est également le cas du logement et du transport, dont les politiques publiques ne font pourtant pas l'objet d'une réforme qui tiendrait...
...iorité pour attirer les professionnels dont nous manquons tant. Cela se ressent d'ailleurs dans les chiffres : en Allemagne, on compte un professionnel pour cinq enfants de moins de 10 mois, contre un professionnel pour huit enfants en France. Face à cette pénurie, le rapport de l'Igas préconise davantage de mesures pour améliorer la qualité de l'accueil et mieux prévenir la maltraitance dans les crèches. En outre, il aurait fallu lever les nombreux freins à la création de crèches, comme le manque de formation, la mauvaise identification des zones de manque ou les règlements de copropriété, qui bloquent considérablement les projets des entreprises de crèches dans les grandes villes. Si nous voulons rester l'un des leaders européens en termes de natalité, il faut pouvoir garantir aux Français q...
... propres promesses que vous refusez de les écrire noir sur blanc dans la loi. C'est malheureux, parce que le monde de la petite enfance est lassé des annonces sans lendemain. Pour rétablir la confiance, il n'y a qu'une seule chose à faire : prendre des mesures immédiates en faveur des professionnelles, car ce sont elles qui tiennent la baraque. C'est grâce aux assistantes maternelles, agentes de crèche, auxiliaires, éducatrices de jeunes enfants – EJE – et infirmières puéricultrices que le système ne s'est pas encore complètement effondré. Il n'y aura pas de service public de la petite enfance sans qu'on mette le paquet en faveur des professionnels de ce secteur. C'est le seul chemin pour répondre à la crise ; il est temps de s'en rendre compte.
Dix mille professionnels de crèche manquent à l'appel, 120 000 assistantes maternelles partiront à la retraite d'ici à 2030 et 25 % des communes sont en situation très tendue. Lors de l'examen du budget de l'an dernier, le groupe Écologiste avait déjà appelé de ses vœux la création du service public de la petite enfance. Nous ne sommes ni les premiers ni les derniers à défendre cette idée, dont nous nous réjouissons qu'elle fasse ...
...partemental qui, lui-même, devra complaire à un arrêté ministériel. Voilà une décentralisation et même une liberté bien contrôlée. Le projet de loi est trop bavard. Il fixe des limites trop strictes à la décentralisation. Quant aux moyens, Mme la ministre annonce 200 millions : mais qu'est-ce donc ? Une goutte d'eau dans les crédits que consacrent chaque année les collectivités territoriales aux crèches. En clair, il s'agit d'un article bavard et inutile. Or « les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires », écrit Montesquieu. En l'occurrence, cet article inutile affaiblit le projet de loi relatif au plein emploi.
... développement, et celle des professionnels qui s'en occupent, de leurs conditions de travail, de leur formation et de leur qualification. Si nous n'intervenons pas sur tous ces aspects en même temps, nous ne résoudrons pas la crise du secteur de la petite enfance. J'irai même plus loin : votre logique purement utilitariste et quantitative, consistant à ouvrir le plus de places possible dans les crèches, quelles que soient les conditions d'accueil des enfants et les conditions de travail des professionnels, est celle qui a prévalu ces dernières décennies ; c'est elle qui a conduit à la crise actuelle. Non seulement nous n'avons pas réussi à atteindre les objectifs quantitatifs, mais encore la qualité est catastrophique : des alertes ne cessent de remonter, affirmant que les professionnels sont ...
Elles sont quasiment toutes payées au Smic, ou un peu plus, même quand elles ont un niveau de bac + 3 ou bac + 4. Ce métier est épuisant physiquement et psychologiquement. Les travailleuses de la petite enfance sont nombreuses à quitter ce secteur, tant leur métier devient difficile, voire insupportable. Vous avez transformé les crèches en usines à bébés dans lesquelles les travailleuses sont exploitées : voilà le résultat de votre politique.