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Nous connaissons tous bien les établissements et services d'aide par le travail (Esat), structures permettant aux personnes en situation de handicap d'exercer une activité professionnelle, tout en bénéficiant d'un soutien médico-social et éducatif. Il y en a plusieurs dans ma circonscription et mon département et, pour préparer les travaux sur ce projet de loi, je me suis rendu, à l'invitation du conseil de la vie sociale de l'association Les Papillons blancs aux Esat d'Iroise et d'Armorique gérés par l'association – chez nous, ce sont souven...
Les nouveaux droits conférés par l'article 9 visent à améliorer la situation des 120 000 personnes en situation de handicap accompagnées par près de 1 400 Esat. Je profite de cette intervention pour rendre hommage à tous les professionnels et tous les usagers de ces structures. Dans ma circonscription qui compte plusieurs Esat, j'ai l'occasion d'admirer le remarquable engagement des premiers et la non moins remarquable implication des seconds. Oui, le service de l'emploi doit pouvoir accompagner tous les demandeurs d...
L'appellation « Pôle emploi » est en effet plus pertinente. Notre débat sur les personnes en situation de handicap montre bien que la question ne concerne pas seulement le travail, mais plus largement l'emploi, notion qui inclut aussi les conditions de travail, l'accès au travail ou encore la formation.
Cet amendement propose de garantir le meilleur accompagnement dans l'intérêt du bénéficiaire en situation de handicap, à savoir la mise en place d'un avis consultatif non contraignant de France Travail dans l'orientation des personnes en situation de handicap, tout en laissant le choix final aux commissions des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) – quelle que soit la recommandation de France Travail en amont – qui disposent des outils et de l'expertise nécessaires pour assurer la meilleure...
...est important que les propositions d'orientation ne soient pas contraignantes. D'ailleurs, nous avons écarté un peu rapidement la question des MDPH, sans nous interroger sur les moyens dont elles auront besoin pour fonctionner correctement. Le risque est que l'orientation soit prononcée en fonction de l'aptitude au travail plus qu'en fonction d'une prise en compte globale de la personne et de son handicap. C'est la raison pour laquelle nous voulons que cet avis soit non contraignant et que le choix final relève de la commission.
...mulées par les opérateurs. Il semblerait plus opportun que leur avis soit non contraignant et qu'il revienne à la commission de se prononcer seule, au-delà du délai, lequel pourrait être fixé par décret, ce qui laisserait au Gouvernement la liberté d'en définir les modalités. Si France Travail est la nouvelle porte d'entrée et le nouvel organe compétent pour orienter les personnes en situation de handicap vers les établissements spécialisés tels que les Esat, la commission doit pouvoir jouer un rôle crucial en apportant son expertise médico-sociale.
Si le texte confie effectivement au service public de l'emploi le soin de formuler des propositions en matière d'orientation des personnes handicapées vers le milieu protégé, il précise aussi qu'il reviendra à la CDAPH de se prononcer, comme c'est déjà le cas ; les propositions en question ne revêtiront donc aucun caractère contraignant. Dans le cas où France Travail ne formulerait pas de propositions, la CDAPH se prononcera sur la base de la proposition de l'équipe pluridisciplinaire de la maison départementale des personnes handicapées, en...
Depuis le début de l'examen du texte, le Gouvernement se congratule d'une convergence historique des droits des personnes handicapées en Esat avec ceux des salariés. Mais en l'état, cette transposition des droits reste incomplète. Non, nous ne pouvons pas affirmer que les travailleurs en Esat disposent aujourd'hui des mêmes droits que les salariés dits en milieu ordinaire, alors qu'ils gagnent cinq euros de l'heure,…
…qu'ils ne peuvent cotiser ni pour leur retraite ni pour le chômage, et quand la période d'essai en Esat est en moyenne d'un an. Accorder le droit aux titres-restaurants ou aux chèques-vacances est une bonne chose, mais les travailleurs et travailleuses en Esat méritent mieux. Le livre de Thibault Petit, Handicap à vendre, qui rassemble de nombreux témoignages sur les mauvaises conditions de travail dans certains Esat, fait état de périodes d'essai anormalement longues – jusqu'à un an –, qui accentuent la pression sur les travailleurs et les travailleuses et constituent un facteur d'instabilité important. Le groupe Écologiste propose ainsi de remédier à cet écart, en limitant la période d'essai à la ...
Je souhaite appuyer l'amendement de notre collègue Peytavie qui vise à poursuivre l'objectif de l'article 9 – que nous soutenons – d'élargir les droits des personnes en situation de handicap en matière de travail : rester au milieu du gué poserait problème. Permettez-moi également de poser une question, puisque nous avions déposé un amendement d'appel qui a été déclaré irrecevable. Nous nous étonnons que certaines dispositions du code du travail ne figurent pas dans ce texte ; j'en citerai trois : si vous reconnaissez aux salariés des Esat la liberté d'adhésion à un syndicat, vous o...
Sans répéter ce qui vient d'être évoqué, ce texte constitue une réelle avancée car il reconnaît de nouveaux droits sociaux, essentiels, aux personnes en situation de handicap. Le présent amendement vise donc à ouvrir le plus de droits possibles, dont celui de bénéficier du Cesu.
Par cet amendement, le groupe Écologiste appelle à protéger les personnes en situation de handicap travaillant en Esat face aux risques environnementaux, en particulier les canicules. Si le projet de loi accorde le droit d'alerte et de retrait en cas de danger pour la vie, il ne précise rien quant aux obligations en matière de prévention des risques professionnels liés aux fortes chaleurs. Nous rappelons que les personnes travaillant en Esat sont généralement plus vulnérables au changement cl...
...evenu. Or vous savez bien que la rémunération garantie ne constitue pas un salaire au sens du code du travail et qu'à ce titre elle n'est pas soumise aux cotisations d'assurance chômage ; de même, la retraite est calculée sur la base de la rémunération garantie – qui représente 55 % à 70 % du Smic – et non de la rémunération totale des travailleurs, qui comprend également l'allocation aux adultes handicapés (AAH). Pour en revenir à l'amendement, il me semble important de tenir compte des épisodes de canicule. Je remercie d'ailleurs son auteur, M. Peytavie, puisqu'il s'inspire d'une proposition de loi défendue par notre présidente Mathilde Panot, qui visait à protéger les travailleurs, notamment en cas de canicule. Je rappelle que quatre ouvriers agricoles sont décédés cet été en Champagne-Ardenne...
Par cet amendement de repli, nous insistons sur la nécessité d'accorder aux travailleurs handicapés des Esat le droit d'exercer dans un environnement sain et sécurisé. Nous rappelons que les missions réalisées par ces structures concernent souvent des métiers particulièrement exposés à la chaleur, que ce soit en extérieur – travaux agricoles ou entretien d'espaces verts –, ou parce qu'ils sont exercés dans des conditions thermiques difficiles – je pense en particulier à la restauration ou à l...
Par cet amendement, le groupe Écologiste propose de renforcer drastiquement la protection des travailleurs handicapés en Esat, en cas de chaleurs extrêmes. Lorsque des conditions de travail saines, supportables et responsables ne sont pas réunies, en particulier lorsque les températures dépassent 33 degrés, les travailleuses et les travailleurs handicapés des Esat doivent bénéficier d'un droit de retrait de leur travail, sans préjudice de la part des responsables d'Esat, afin de préserver leur santé.
Par l'article 9, le Gouvernement se donne pour ambition d'opérer l'alignement des droits des travailleurs handicapés en Esat sur ceux des salariés. Les travailleurs en Esat ne disposent toujours pas d'un véritable salaire, et ne peuvent même pas jouir pleinement des activités sociales et culturelles proposées par le CSE – comité social et économique – de la structure qui les emploie. L'article leur ouvre certes la possibilité de bénéficier des tickets restaurant ou des chèques vacances, mais cela n'est pas s...
Il vise à s'assurer qu'au moins un représentant des salariés siégeant à l'instance mixte visée par cet article a bénéficié d'une formation sociomédicale au sujet des différents types de handicap, en particulier le handicap psychique, et d'une formation aux premiers secours en santé mentale. En effet, dans son rapport de 2019 relatif aux Esat, l'Igas souligne l'évolution des types de handicap rencontrés dans ces établissements et note la présence croissante de personnes en situation de handicap psychique, dont le profil et les besoins diffèrent de ceux du public historique des Esat. Ces ...
Nous examinons une série d'amendements visant à aligner les droits des travailleurs en situation de handicap sur ceux des travailleurs lambda. Vous trouvez à chaque fois une parade pour expliquer pourquoi nous ne devrions pas les voter.
En l'occurrence, vous affirmez que l'amendement sera satisfait par le décret. Qu'est-ce qui vous empêche de donner un avis de sagesse, voire un avis favorable, à cet amendement de bon sens déposé par M. Peytavie, dont je salue l'initiative ? L'article va dans le bon sens, puisqu'il vise à accélérer la convergence entre les droits des travailleurs handicapés et les droits des salariés ; pourquoi ne pas continuer dans cette voie et signifier une nouvelle fois, en votant cet amendement, que tout travailleur doit être traité de la même manière ?
Nous proposons de garantir par la loi vos rêves les plus fous. À vous entendre, vous aimeriez qu'un représentant des salariés, membre de l'instance, soit formé au sujet du handicap, notamment du handicap psychique. Partageant ce désir et nous inspirant des mêmes sources que vous, nous vous proposons d'inscrire cette mesure dans la loi. Il semblerait que votre ambition n'aille pas jusque-là ; la nôtre, si.