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Bien sûr, vous l'avez dit monsieur le ministre, au-delà du travail de reconstruction, la restauration de nos quartiers doit faire l'objet d'un processus de long terme et nous devrons examiner plus largement les problématiques de ces territoires.
...ble : plus de 500 communes concernées, plus de 800 bâtiments dégradés. S'en prendre à des dépositaires de la force publique, à des proches d'élus est intolérable. J'ai une pensée pour l'épouse et les enfants de M. Vincent Jeanbrun, maire de L'Haÿ-les-Roses. S'en prendre à des commissariats, des brigades de gendarmerie, des mairies, des établissements scolaires, des bibliothèques, des maisons de quartier, des centres hospitaliers, des crèches, des cafés, des pharmacies est inadmissible.
Rien sur l'expulsion des délinquants étrangers, sur la construction de places de prison en urgence – par exemple dans des casernes désaffectées –, sur les peines planchers ! Rien sur l'immigration, alors que nous savons bien que nos quartiers, même si des cas d'assimilation existent, ne peuvent plus accueillir toute la misère du monde !
…qui vise, dans la mesure du possible, à permettre à la vie de reprendre son cours dans les quartiers où des violences urbaines et des émeutes ont eu lieu. Un chiffre en particulier m'interpelle : 243 établissements scolaires ont été dégradés. À lui seul, il nous confronte à la grave réalité du niveau de tension auquel est soumis notre pays depuis de nombreux mois, voire de nombreuses années. Il s'agit donc de réparer les écoles, les équipements culturels et sportifs, nombre de services – dont ...
On ne peut pas passer son temps à chauffer à blanc une certaine partie des Français puis s'étonner que, dans nos quartiers,…
Cependant, votre réponse ne peut se réduire à la matraque pour les quartiers et au chéquier pour les dégâts. D'année en année, de violence en violence, les conséquences ont toujours été perçues à travers le prisme sécuritaire, tandis que les causes, elles, ont continué à mûrir et à produire au fil du temps des fractures de plus en plus béantes dans notre société. On compte aujourd'hui 5 millions de nos concitoyens vivant dans l'un des 1 500 quartiers prioritaires de la ...
En réalité, nous connaîtrons à nouveau une baisse cette année, qui se traduira concrètement dans nos villes et nos quartiers par des activités culturelles moins nombreuses, par l'arrêt des subventions municipales, par la fermeture d'équipements sportifs et par des réductions d'effectifs.
La DGF, ce n'est pas n'importe quelle dotation : c'est celle qui donne les outils aux maires pour combler les lacunes de l'État, pour que chacun, qu'il habite le 15
Nos écoles, nos mairies, nos commissariats, nos commerces de proximité, nos centres sociaux doivent être opérationnels au plus vite, pour que les habitants puissent en bénéficier au plus tôt – car ces dégradations se sont déroulées dans les quartiers où les habitants en ont le plus besoin. C'est pour cette raison que le groupe Écologiste votera ce texte ; mais ne nous contentons pas d'un simple coup de ciment par-ci ou d'une simple brique par-là ; nous devons revoir les fondations mêmes de notre République au sein de nos quartiers et de nos banlieues. J'y insiste : la solution ne réside pas uniquement dans le logement. Lancer, par exemple, ...
Nous savons, nous qui sommes en prise avec les populations, qu'une réponse globale et complexe doit être construite. Elle doit répondre à une politique que certains considéreront comme trop sociale : nous devons accompagner ceux qui espèrent voir leurs enfants vivre mieux qu'ils ne vivent eux-mêmes, dans des quartiers où parfois la question de la discrimination n'est plus assez posée, où l'origine, la couleur de peau ou le prénom peuvent être un prétexte pour interroger la possibilité de vivre ensemble. Le temps de construire cette réponse viendra. Je souhaite, sans nourrir toutefois trop d'espoir, que ce débat puisse se tenir sans verser dans la facilité ou la caricature.
Nous voulons dire aux habitants des villes et des quartiers où des vitres sont brisées, des locaux de services publics brûlés, que personne ici ne les abandonnera. Nous avons résolument choisi notre camp : nous sommes aux côtés de ceux qui s'engagent, pas de ceux qui saccagent – et j'espère que ce sera le cas de tout le monde à l'issue de nos débats.
Le projet de loi que nous allons examiner apporte une réponse rapide aux élus de nos collectivités, désemparés face aux réinvestissements qui les attendent. La simplification que nous proposons doit être une invitation à ne pas baisser les bras. L'urgence, c'est de faire flotter à nouveau le drapeau tricolore partout dans nos centres-villes et dans nos quartiers, et de montrer sans délai que la République ne se laisse pas impressionner. Nous nous engageons pour dire que la République sera toujours plus forte que les attaques qui tentent de l'affaiblir.
Le ministre l'a rappelé hier lors de l'examen du texte en commission : nous donnerons à nos collectivités, à nos territoires, les moyens financiers de reconstruire. Nous ne sommes pas la majorité qui a baissé les dotations aux collectivités territoriales ; nous ne sommes pas non plus celle qui a réduit le périmètre des quartiers prioritaires de la politique de la ville, privant des centaines d'habitants de moyens, ni celle qui construit davantage encore dans des quartiers comptant déjà trop de logements sociaux. Nous sommes la majorité de l'équilibre des territoires.
...ouvernement a rédigé ce texte dans l'urgence pour engager rapidement les réparations ; de l'autre, il se laisse une marge de manœuvre, en prévoyant de procéder par ordonnance et en s'accordant trois mois à compter de la promulgation du présent texte pour le faire. Trois mois, c'est long, quand on ne sait pas si l'école du secteur rouvrira en septembre, ou quand les services du bureau de poste du quartier seront rétablis – le plus rapidement possible, espère-t-on.
...embrasement. Huit jours d'émeutes seulement, et un bilan pourtant bien plus lourd que celui de 2005, où elles avaient duré trois semaines. J'ai une pensée pour nos policiers, nos gendarmes et nos sapeurs-pompiers, qui, au milieu des affrontements, ont su assurer leur mission. Pendant ce temps, nos commerçants assistaient, impuissants, au pillage et au saccage de leurs boutiques, les habitants des quartiers voyaient les flammes emporter leurs véhicules, et des passants étaient pris à partie sans raison par des meutes de sauvages. Qui était alors aux commandes ? Emmanuel Macron ? Certainement pas : il assistait à un concert ! Visiblement, quand le chat n'est pas là, les souris pataugent.
Ces dernières semaines, ces derniers jours, nous avons consacré un temps important à rendre visite aux petits commerçants qui ont subi des dégradations, dans nos circonscriptions, dans les quartiers populaires. Ils soulignent leurs difficultés pour rétablir les équipements qui ne font pas partie du bâti. Monsieur le ministre, que prévoit le projet de loi en la matière ? Le coût de tels équipements sera-t-il réellement pris en charge et l'État se porte-t-il garant en dernier ressort pour ceux-ci ?
Nous avons évoqué les angles morts du projet de loi. Ainsi, comment allez-vous prendre en compte les situations d'extrême urgence ? En recourant à un exemple très concret, j'espère obtenir une réponse un peu plus précise : à Bondy Nord, la seule supérette du quartier a été dégradée et fermée.
Or la zone est complètement enclavée, et séparée du reste de la commune par l'autoroute A3 et le canal de l'Ourcq. Cela ne vous intéresse peut-être pas, mais cela intéresse les 30 000 habitants qui y vivent. Le quartier n'est desservi par aucun métro,…