Ce site présente les travaux des députés de la précédente législature.
NosDéputés.fr reviendra d'ici quelques mois avec une nouvelle version pour les députés élus en 2024.

Interventions sur "désert"

22 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Hignet :

Je ne compte pas les concitoyens et concitoyennes de ma circonscription qui m'alertent sur leurs difficultés à trouver un médecin et je pense que nous sommes nombreux dans ce cas dans l'hémicycle. Voici le dernier message que j'ai reçu : « J'ai interpellé plusieurs fois l'ARS sur le manque de médecins, on m'a dit que je n'aurais jamais dû m'installer dans un désert médical. ». C'est donc pour apporter une réponse à nos concitoyens et concitoyennes que je me joins à mes collègues du groupe transpartisan pour défendre la régulation de l'installation des médecins en fonction des besoins de chaque territoire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Marion :

...arot formule bien des propositions destinées à cibler toutes les aides à l'installation vers les zones où l'offre de soins est dégradée. Ces incitations viennent compléter utilement la régulation de l'installation. Sur ces sujets, je suis heureux de constater qu'après deux jours de débat, nous avons considérablement progressé alors qu'on dit depuis des mois que la France n'est plus qu'un immense désert médical. M. le ministre vient d'annoncer que serait proposé un dispositif incitant les docteurs juniors en quatrième année d'internat à s'installer dans des zones sous-denses. N'est-ce pas reconnaître qu'il existe des zones qui ne sont pas en sous-densité ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Marion :

Je ne suis pas le seul à avoir cette position. Souvenons-nous du document de campagne du Président de la République en 2022, que j'ai distribué comme d'autres de mes collègues : « Lutter contre les déserts médicaux, avec des leviers à construire ensemble : […] régulation de l'installation », était-il écrit à la page 9.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérémie Patrier-Leitus :

Nous avons su dépasser nos étiquettes politiques, laisser de côté nos querelles partisanes, pour travailler ensemble sur un sujet majeur qui constitue la préoccupation première des Français, à savoir la lutte contre les déserts médicaux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérémie Patrier-Leitus :

Vous nous répondrez, monsieur le ministre, que la France entière est un désert médical. Permettez-moi néanmoins de citer quelques chiffres : il y a trois fois plus de médecins généralistes par habitant dans les Hautes-Alpes que dans l'Eure ; dix fois plus d'ophtalmologues par habitant à Paris que dans la Creuse ; trente-trois fois plus de pédiatres à Paris que dans l'Indre ; cinq départements n'ont aucun gynécologue libéral.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Kervran :

...fin de la régulation. Ensuite, j'aimerais expliquer pourquoi je propose d'aller plus loin. Certains disent que, faute de médecins, il n'y a rien à répartir. Toutefois, la France forme des milliers de médecins chaque année. Ne pas les orienter vers ceux qui en ont le plus besoin porterait gravement atteinte à la promesse républicaine d'égalité entre les territoires et entre les citoyens. Tous les déserts médicaux ne se valent pas. Dans ma circonscription, la difficulté n'est pas de trouver un médecin traitant mais bien d'avoir accès à un médecin, tout court. Chaque installation dans une zone surdense se traduit par le fait que, chez moi, des parents n'auront pas de solution pour faire soigner leurs enfants, des personnes âgées n'auront pas accès à un médecin et des patients ne pourront pas consu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenoit Mournet :

C'est bien la présente majorité qui, depuis 2017, déploie des mesures concrètes afin d'augmenter l'accès aux soins des Français, de lutter contre les déserts médicaux et d'accroître le temps d'exercice médical :…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNaïma Moutchou :

Je l'affirme d'autant plus aisément que je ne suis pas médecin – on ne me taxera donc pas de corporatisme –, et que je vis dans un désert médical, le Val-d'Oise, département de la banlieue parisienne qui souffre terriblement d'un manque de médecins.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaTimothée Houssin :

Je commencerai par une précision de forme : il n'y a pas de groupe transpartisan en ce qui concerne les déserts médicaux, puisque les quatre-vingt-huit députés du Rassemblement national ont leur position propre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaTimothée Houssin :

Si nous comparions la carte des déserts médicaux avec celle des votes pour le Rassemblement national, nous constaterions que les députés de notre groupe ont souvent été choisis par les habitants des déserts médicaux pour les représenter. Sur le fond, vos amendements opposent les groupes et les territoires, tout comme ils opposent les médecins et leurs patients. Vos motivations sont partisanes et électoralistes : vous voulez faire cro...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaTimothée Houssin :

Vous allez détourner des jeunes médecins de la médecine de ville, alors que nous en avons fondamentalement besoin. Vous allez favoriser le déconventionnement et une médecine à deux vitesses au profit des plus riches. Le problème est certes que nous manquons de médecins dans les déserts médicaux, mais surtout que nous manquons de médecins tout court, à cause de la politique que vous avez menée pendant des décennies.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaTimothée Houssin :

Il est urgent de moduler les tarifs de la consultation à la hausse dans les déserts médicaux, sans surcoût pour le patient, pour attirer des praticiens sans dégoûter les autres. Il est urgent de former davantage de médecins, car le numerus apertus reste largement insuffisant. Il est urgent d'orienter les jeunes originaires des déserts médicaux vers la médecine, pour qu'ils exercent dans ces territoires. Il est urgent de décharger les médecins de tâches et de certificats médicau...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

Le témoignage qui suit met en relief une évolution notable : « Je suis en fin de carrière. J'accompagne actuellement un projet de maison de santé pluriprofessionnelle pour transmettre ma patientèle. Je suis maître de stage depuis plus de quinze ans. Quand je lis les propositions qui partent du principe que des incitations régleront le problème des déserts médicaux, je dis que c'est méconnaître complètement la situation. Ma proposition, c'est de réguler la démographie médicale. » Le changement notable que j'évoquais réside dans le fait qu'une partie du corps médical lui-même, exerçant sur le terrain dans divers territoires, est désormais demandeuse d'une régulation. Dans le contexte politique actuel, il n'est pas anodin que des députés aussi diff...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

…procédant chaque semaine à des auditions ou à des visites des divers déserts médicaux du pays. Cela s'explique par l'urgence du problème et par la demande pressante des citoyens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot :

...on et incitation. Nos amendements auront pour effet de donner leur pleine efficacité aux politiques incitatives que vous proposez par ailleurs ; il est indispensable de garder cela à l'esprit. Deuxièmement, la date à laquelle serait mise en œuvre la régulation fait débat. Comme vous le savez, les membres du groupe de travail transpartisan ont effectué pendant plusieurs mois un tour de France des déserts médicaux. Partout nous avons perçu la même attente, entendu le même cri de détresse : nos concitoyens nous supplient d'agir. C'est maintenant qu'il faut intervenir.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Maudet :

En outre, ces amendements identiques ne sont pas dirigés contre les médecins, au contraire : ils visent à les remercier – il ne faut pas s'y tromper. Actuellement, des médecins qui exercent seuls dans les déserts médicaux se sentent isolés et auraient bien besoin de collègues. Ces amendements tendent à leur apporter des renforts.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Maudet :

Il faut dédramatiser : si la démarche est exceptionnelle, la mesure en elle-même l'est moins. Vous reconnaissez que 87 % de la France est un désert médical. Soit, nous permettons aux médecins de s'installer dans presque 90 % du pays, mais nous voulons empêcher que les inégalités s'aggravent en évitant qu'ils s'installent dans les 10 % restants. Voilà en quoi consiste cette mesure.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérémie Patrier-Leitus :

Comme Philippe Vigier, je soutiens les amendements de notre collègue Thierry Benoit, et je pense moi aussi que nous avons raté l'occasion d'envoyer un signal politique fort. Si je suis d'accord avec le rapporteur sur le fait que la régulation n'est pas la solution miracle qui résoudra tout, c'était une manière d'envoyer un signal politique aux 6 millions de Français qui vivent dans des déserts médicaux et n'ont pas de médecin traitant – c'est aussi cela, la politique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Valletoux, rapporteur de la commission des affaires sociales :

... je l'ai expliqué précédemment, je ne considère pas la régulation comme un gros mot, mais cet instrument n'est intéressant que dès lors qu'il y a des effectifs à réguler et que leur distribution permettrait de revivifier les territoires en matière médicale. Or nous manquons tellement de soignants actuellement – j'ai donné des chiffres tout à l'heure – que tout le territoire n'est plus qu'un grand désert médical.