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Interventions sur "autoroute"

41 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Cécile Violland, rapporteure de la commission des affaires économiques :

... et nous pouvons en être fiers –, le département de la Haute-Savoie bénéficie d'une attractivité certaine : sa population augmente de plus de 12 000 habitants par an. Mais les problèmes de mobilité constituent un frein à son développement économique. Pour ceux qui sont venus dans le Chablais, l'avis est unanime : c'est beau, mais c'est loin. Il faut au minimum une heure et demie pour accéder à l'autoroute, pourtant située à quelques kilomètres. Vous le savez, le territoire du Chablais souffre depuis longtemps d'un enclavement géographique, puisqu'il est cerné, au nord et à l'ouest, par le lac Léman et, au sud, par les montagnes. Les seuls moyens d'y accéder depuis la France sont deux routes départementales partant d'Anemasse, lesquelles n'ont connu aucun changement depuis plus d'un demi-siècle. O...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Cécile Violland, rapporteure de la commission des affaires économiques :

...routiers comme celle des usagers. Les élus locaux ont fourni un travail remarquable, mais ils sont désormais confrontés à un vrai casse-tête et n'ont plus les moyens d'y faire face. Pour répondre à cette situation critique, le territoire a appliqué une politique volontariste de développement multimodal, ce dont témoigne le schéma de cohérence territoriale – Scot – qui prévoit la réalisation de l'autoroute dont il est question aujourd'hui. Ainsi, l'ouverture du RER Léman Express en 2019 a permis d'améliorer la desserte des voyageurs entre Annemasse et Thonon. La ligne est toutefois déjà saturée – 70 000 personnes l'empruntent au lieu des 40 000 estimés – et sa création n'a résolu en rien le problème du fret, puisque les camions transportant quotidiennement 6 millions de bouteilles d'eau d'Évian doi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

Dans le Bas-Chablais, si le projet d'autoroute reste en germe depuis tant d'années, vous devez vous douter que c'est parce qu'il n'a aucun sens et qu'il ne résout aucun problème. En outre, les cafouillages ne cessent de s'enchaîner. Ainsi, on découvre que Thonon Agglomération a malencontreusement « oublié » d'inclure la réalisation de cette autoroute tant voulue lors de l'élaboration du PLUI du Bas-Chablais. Dès 2019, la mission régionale d'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

Dès lors, est-il raisonnable de proposer de passer en force pour construire une autoroute inutile et nocive ? Il ne s'agit pas de dire, la main sur le cœur, que nous devons nous adapter au climat et tout faire pour réduire les effets de nos actions sur les ressources ; il s'agit de passer des paroles aux actes. Avec ce texte honteux, comme à travers tous vos textes présentés depuis le début de la législature, vous continuez à faire de l'environnement et de la biodiversité des simples...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

Ne nous faites donc pas croire qu'il doit être davantage encore artificialisé. Il a un besoin vital de conserver ses puits de carbone et sa biodiversité plutôt que d'accueillir une autoroute qui va ravager des espaces protégés, dévaster des zones humides et menacer des espèces protégées, comme le sonneur à ventre jaune – protégé au niveau français et européen ! Nous nous désolons par ailleurs de votre désintérêt pour le maintien des professions agricoles. Près de 10 % des exploitations du Bas-Chablais seront directement affectées par la construction de cette autoroute. En défendant ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

...existantes pour offrir une alternative décarbonée à la mobilité du quotidien. C'est le sens de la proposition de loi dont nous débattrons vendredi dans cet hémicycle. Elle vise en effet à renforcer les services express régionaux métropolitains et les transports du quotidien. Dès lors, comment, aujourd'hui, mercredi, pourrions-nous voter une loi dont l'objet est de permettre la construction d'une autoroute qui sera en concurrence directe avec le ferroviaire ? Le Léman Express est le parfait exemple d'un service de train qui fonctionne ; il transporte plus de 58 000 passagers par jour. Il me semble, monsieur le ministre, que, si vous voulez être en cohérence avec vos orientations politiques, les 200 millions d'euros nécessaires à la construction de la nouvelle autoroute doivent être réorientés vers...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

...neté. Celui-ci a été imaginé à une époque, les années 1980, où les impératifs écologiques n'étaient pas aussi connus qu'aujourd'hui. Nous sommes en 2023 : il est temps de changer de braquet. Il y a urgence ! Du reste, nous ne devrions pas être en train d'examiner cette proposition de loi, car elle est inconstitutionnelle. Pour qu'elle ne le soit pas, il faudrait pouvoir justifier que le projet d'autoroute est d'intérêt général ; or il contrevient clairement à tous nos impératifs climatiques et sociaux. À l'heure des sécheresses, de la hausse des températures, nous devons agir résolument. Au lieu de s'amuser à afficher des orientations et à prononcer de belles phrases, il faut œuvrer concrètement. C'est d'action que nous avons besoin ! Je vous enjoins donc de ne pas contourner les droits et les de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

Il est important que la motion de rejet préalable soit adoptée car, je l'ai expliqué, d'autres députés travaillent déjà à la préparation de propositions de loi relatives à des projets autoroutiers. Par cohérence avec la politique que vous menez, monsieur le ministre délégué, il importe de se prononcer clairement sur ce projet concret. Construire une autoroute alors qu'il est possible de faire le même trajet en train, ce n'est pas faciliter l'accès à la mobilité et c'est nocif pour l'environnement. Madame la rapporteure, la manifestation organisée il y a une semaine pour soutenir votre proposition de loi n'a réuni qu'une centaine de personnes ; elle a eu si peu de succès que vous avez refusé de vous exprimer dans les médias régionaux. En revanche, la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

C'est un fait : elle est consultable en ligne. Vous ne pouvez pas mentir et minimiser l'opposition à ce projet qui est d'un autre temps. On a le droit de se tromper. Aujourd'hui, il est criminel de construire une autoroute, de favoriser l'émission de gaz à effet de serre et de faire disparaître des zones humides dont le rôle est vital et essentiel. De quoi les habitants du Bas-Chablais auront-ils besoin, demain ? De respirer et de profiter de points de rafraîchissement ou d'un bitume inutilisé – car cette autoroute trop chère ne sera pas empruntée par la population locale ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Monnet :

Il est vrai que la procédure suscite des interrogations. On a dit que cette proposition de loi ne créerait pas un précédent. J'y serai très attentif, car le groupe GDR est très respectueux de la démocratie locale. Nous estimons que ce n'est pas à nous, députés, de juger, de Paris, de ce type de projet. J'ai moi-même été concerné, dans mon département, par la construction d'une autoroute, l'A79 : vue de Paris, elle pouvait apparaître comme une infrastructure de plus, mais, au niveau local, elle sauve des vies et améliore considérablement la vie des gens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrielle Chatelain :

Vous amenez néanmoins ce débat à l'Assemblée nationale, et il est vrai que les habitants du Bas-Chablais nous regardent. Parmi eux, il y a les fermiers des dix-sept exploitations qui ne pourront continuer leur activité à cause de cette autoroute. Oui, ils nous regardent et espèrent que l'Assemblée jouera son rôle en repoussant cette proposition de loi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrielle Chatelain :

La seule préoccupation que vous devriez avoir est de savoir si nous pourrons continuer de vivre correctement en France. Avec des projets climaticides comme celui du Bas-Chablais, la réponse est que nous ne le pourrons pas. Pour vous, il faut aller toujours plus vite, artificialiser toujours davantage, construire toujours plus de nouvelles installations et d'autoroutes, afin de continuer à alimenter un système dont nous savons qu'il met en péril la santé des personnes, le climat et la biodiversité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrielle Chatelain :

...e vous continuez de soutenir des projets autoroutiers ? Que vous êtes incapables de penser la mobilité de demain ? Est-ce cela que vous direz aux habitants de vos circonscriptions ? Que répondrez-vous aux nouvelles générations, à vos enfants, à mes enfants, quand, demain, ils se demanderont comment ils pourront vivre ? Vous leur répondrez de ne pas s'inquiéter, car vous avez voté en faveur d'une autoroute ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrielle Chatelain :

Qui, aujourd'hui, croit encore que la voiture est synonyme de liberté absolue ? Avez-vous vu le prix de l'essence ? Savez-vous que l'aller-retour sur l'autoroute que vous voulez construire coûtera 6 euros ? Qui pourra payer cette somme tous les jours pour aller travailler ? Les plus riches ! Voilà la réalité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrielle Chatelain :

Les projets d'autoroutes et d'échangeurs et même les autoroutes existantes seront obsolètes dans quelques années. Dès lors, pourquoi s'entêter dans la construction d'infrastructures qui détruisent le vivant,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Monnet :

Le texte que nous examinons vise à régulariser le plan local d'urbanisme intercommunal de la communauté de communes du Bas-Chablais en Haute-Savoie. Plus exactement, il nous est proposé de faire prévaloir une déclaration d'utilité publique datant de 2019 sur le PLUI de 2020 du Bas-Chablais, afin de garantir la création d'une autoroute de deux fois deux voies et longue de 16 kilomètres entre Machilly et Thonon-les-Bains. Recourir à la voie législative pour régler une situation strictement locale, en passant outre les prérogatives des collectivités quant à leurs documents d'urbanisme peut paraître surprenant. Pour justifier cette démarche qui fait fi des prérogatives des collectivités et du respect des procédures de modificati...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Armand :

... projet soit soutenu par la quasi-totalité des élus locaux, qui nous envoient depuis des années un signal clair pour qu'il se réalise le plus rapidement possible. Loin des caricatures, je voudrais par ailleurs rappeler – nous le répéterons autant de fois que nécessaire – qu'il s'inscrit dans un schéma de mobilité globale. L'avenir de la mobilité dans la région ne passe donc pas uniquement par des autoroutes, mais il est nécessaire d'améliorer les trajets qui passent aujourd'hui par des zones limitées à 30 kilomètres à l'heure équipées de ralentisseurs ou par le centre de petites villes – pardonnez-moi d'être aussi concret, mais je vous demande de visualiser des poids lourds y passant à une vitesse importante. Nous proposons que la liaison autoroutière vienne, non pas remplacer, mais compléter les i...