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Il y a seulement cinq jours, la France a célébré le 109
Par ce texte, nous entendons reconnaître et condamner formellement les tentatives d'épuration ethnique et culturelle dont les Assyro-Chaldéens furent l'objet entre 1915 et 1918, car elles représentent, au regard de l'histoire, un génocide. La représentation nationale a déjà su reconnaître et nommer les souffrances d'autres communautés ; nous devons donc pouvoir honorer le souvenir des victimes de cet épisode tragique de l'histoire. La proposition de résolution vise également à permettre au travail de mémoire de s'exercer pleinement sur ces événements vieux d'un siècle, en encourageant le libre accès aux archives qui ...
...use et physique. Il est de notre responsabilité de reconnaître ces souffrances, de comprendre leurs causes profondes et d'en tirer les enseignements nécessaires. La proposition de résolution qui nous est soumise soulève indéniablement des questions majeures, sur le plan tant historique que diplomatique. Elle nous interpelle sur notre capacité à honorer la mémoire de ceux qui ont été effacés de l'histoire officielle, tout en mesurant les conséquences de nos décisions dans le concert des nations. À cet égard, je souhaite rappeler l'importance de la précision historique dans le cadre de l'exercice de notre mandat parlementaire. En vertu de la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide, qui sert de référence juridique internationale pour la définition du génocide, un...
...Leur présence démontre à quel point le message que nous pouvons envoyer au monde depuis notre hémicycle est fort et attendu, car les Chrétiens d'Orient ont toujours été, sont et resteront un pont vers l'Europe. Ils contribuent indéniablement au dialogue des cultures, qui est un enjeu crucial, et nous rappellent que nous-mêmes, chrétiens de l'Occident, sommes les héritiers d'une longue et profonde histoire. Les Chrétiens d'Orient sont le berceau de la chrétienté. Si, à l'évidence, les chrétiens européens n'ont pas vécu ce que leurs familles ont subi ou subissent encore, l'Histoire – avec un grand H – nous commande de nous souvenir. Le génocide perpétré en 1915, « année de l'épée » en araméen, restera une période sombre, très sombre. Les séquelles de cette tragédie sont encore présentes dans les c...
...ondes de cet engagement récent relèvent d'un opportunisme. Finalement, peu importe. La cause pour laquelle j'ai souhaité m'engager – et pour laquelle nous devons tous nous engager – est plus belle, plus grande, plus noble que les querelles politiciennes dans lesquelles certains ont voulu nous entraîner. Parce que les Chrétiens d'Orient sont le témoignage vivant que la France est empreinte de son histoire et a encore tant à faire pour marquer de son humanité notre société, je reprendrai ces quelques mots du professeur Joseph Yacoub : « Le peuple assyro-chaldéen a vécu une tragédie tout au long des siècles depuis la chute de Ninive et de Babylone. Et c'est parce qu'il a souffert qu'il porte en lui l'Humanité souffrante. » Notre humanité a souffert et souffre encore. Ne renonçons pas à ces vertus ch...
... reconnaissons aujourd'hui les souffrances du peuple assyro-chaldéen, c'est pour mieux célébrer son existence : celle de communautés d'hommes et de femmes à la culture millénaire que les épreuves les plus dures et les bourreaux les plus déterminés n'ont su briser. Certains d'entre eux assistent à nos débats et nous regardent du haut des tribunes, non pas en victimes mais en acteurs de leur propre histoire. Je salue, à cet égard, la détermination avec laquelle l'Association des Assyro-Chaldéens de France œuvre en faveur de la reconnaissance du génocide.
...t et d'autres minorités du Proche et du Moyen-Orient ; elle protège notamment leur patrimoine culturel et religieux, en soutenant des projets de réhabilitation menés par l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit (Aliph), créée en 2018. Je salue enfin les importants travaux de l'historien Joseph Yacoub, car c'est aux historiens qu'il appartient de dire l'histoire. À cet égard, le troisième point de la proposition de résolution est fondamental : la communauté internationale doit pouvoir bénéficier d'un accès sans entrave aux archives relatives aux massacres perpétrés entre 1915 et 1918. Le dernier point du texte, qui « encourage le travail de mémoire, en particulier à travers l'enseignement et la culture, afin de mieux faire connaître les évènements surve...
...La France a reconnu le génocide arménien il y a plus de vingt ans, en 2001. Elle s'honorerait en reconnaissant le génocide de ces peuples trop souvent oubliés, issus du berceau mésopotamien, qui ont forgé l'identité si riche de cette région. La France n'est jamais autant le France que lorsqu'elle est fidèle à sa vocation universelle de défense des droits de l'homme, du droit des personnes à leur histoire et du droit des peuples à la justice. Elle n'est jamais autant elle-même que lorsqu'elle se souvient de sa triste période coloniale et des rêves des peuples qu'elle a brisés. Or la France et l'Empire britannique ont brisé les rêves des Assyro-Chaldéens en revenant sur les promesses, formulées à la fin de la première guerre mondiale, de leur donner une autonomie régionale. Dicté par les intérêts ...
...e, celui des Tutsis par les Hutus en 1994 et celui des Bosniaques de Srebrenica par les Serbes en 1995. La France reconnaît ces génocides dans la loi ou par des déclarations politiques et solennelles. Notre assemblée s'apprête à reconnaître le caractère génocidaire du massacre des Assyriens, Chaldéens, Syriaques et Araméens par les Ottomans entre 1915 et 1918. Nous nous devons d'être fidèles à l'histoire. Nous devons reconnaître et condamner publiquement ce génocide ; nous placer du côté des victimes civiles innocentes ; dire que des crimes abjects ont été commis pour des motifs honteux. Les Assyro-Chaldéens ont été victimes d'un génocide physique, culturel, religieux et territorial, comme ils ont été victimes du déracinement et de l'errance qui en ont résulté. L'objectif était de détruire des pe...
...ps de rééducation ou des soldats russes enlever et déporter des enfants ukrainiens. Il faut le dire, la France ne défend pas les valeurs humanistes lorsqu'elle dialogue avec des États qui ont, en ce moment même, le dessein d'effacer la culture d'une minorité ethnique et religieuse. Par ailleurs, nous nous interrogeons sur l'opportunité de transmettre, par l'enseignement scolaire et la culture, l'histoire de ce drame quand celle d'autres drames ou réalités historiques plus proches – y compris ceux qui intéressent directement la France et le territoire français – n'est pas transmise de manière satisfaisante. Ce serait la grandeur de l'État de transmettre la mémoire des combats menés par les descendants d'esclaves ou de reconnaître sa responsabilité dans la dureté de certaines répressions et de cert...
Il existe des peuples que l'histoire semble maltraiter de manière répétitive. Il existe des régions du monde où il n'est pas bon d'être chrétien. Il existe, dans l'histoire, des crimes qui confinent au génocide. À l'heure où les Chrétiens d'Orient continuent d'être la cible de massacres et d'exactions diverses, souvent dans la plus grande indifférence, je me réjouis de l'examen de cette proposition de résolution, pour laquelle je v...
L'histoire nous invite à évoquer les pires atrocités – les massacres, les viols – et les conversions forcées à l'islam subies par les personnes les plus vulnérables, les hommes âgés, les femmes et les enfants. En 1915, 250 000 Assyro-Chaldéens ont trouvé la mort pendant que se déroulait le génocide arménien. Comme Jean Jaurès le rappelait ici même, le 3 novembre 1896, l'Europe tout entière, y compris la Fra...
Nous sommes invités à débattre d'une proposition de résolution visant à la reconnaissance du génocide assyro-chaldéen perpétré par l'Empire ottoman entre 1915 et 1918. Les événements sur lesquels nous sommes amenés à nous prononcer ont douloureusement marqué l'histoire du XX
...se dissimule derrière la norme esthétique et se cristallise autour des cheveux crépus – il faut bien le dire. La norme de notre société occidentale est le cheveu lisse, symbole d'ordre, d'organisation et d'entretien ; à l'inverse, le cheveu bouclé, crépu ou frisé, interroge et repousse. Voilà qui renvoie à un imaginaire et à des représentations racialisées négatives qui remontent loin dans notre histoire. On les retrouve jusque dans la langue : en anglais on parle de bad hair et en espagnol de pelo malo, c'est-à-dire de « mauvais cheveux ».
Les sciences sociales démontrent que les standards de beauté sont racialisés. En effet, ils sont les manifestations de nos représentations issues de l'histoire coloniale et de l'esclavage. Selon l'anthropologue Ary Gordien, « en Afrique, en Europe et aux Amériques, le passé colonial explique que la norme européenne du cheveu lisse se soit imposée comme critère de beauté ». Il est temps de reconnaître que la discrimination capillaire est une réalité quotidienne, une pression sociale qui impose de conformer ses cheveux à des normes arbitraires et oppress...
... de critère de catégorisation et de hiérarchisation. C'est à cette époque que s'est imposé le modèle de beauté occidental : cheveux lisses, type caucasien. Depuis des siècles, des communautés se sont ainsi construites et forgées autour de l'idée que leurs cheveux les reléguaient à leur statut de minorité, et qu'elles devraient toujours tendre vers un cheveu acceptable. C'est un héritage de notre histoire – décidément, c'est le sujet de la matinée – qu'il nous faut regarder en face, dans l'Hexagone, et j'insiste sur ce point, dans les territoires d'outre-mer. Comment se sentir accepté, alors que depuis que l'on est enfant, et à chaque étape de son parcours, on tente de se faire accepter malgré ses cheveux ? En effet, l'ostracisation commence dès le jardin d'enfants. Ce ne sont pas forcément d'emb...
...mes cheveux crépus mais aussi mon nom, ma couleur de peau, mon corps, ma simple présence mettaient les autres mal à l'aise parce que je ne me conformais pas aux idéaux de la suprématie blanche ou du patriarcat. Dans ce morceau, les cheveux sont utilisés comme une métaphore de toute notre essence et sont le symbole parfait, car nos cheveux sont quelque chose qui a toujours été contrôlé à travers l'histoire et jusqu'à nos jours ». La proposition de loi dont nous discutons vise à reconnaître et à sanctionner la discrimination capillaire. Contrairement à ce que suggéraient en commission les railleries de ses détracteurs et détractrices, à ce que laisse entendre le mépris qui vient d'être exprimé à propos de ce problème quotidien de nombre de Français – l'insensibilité voire le déni des mécanismes de ...
...e pose la question d'une hiérarchisation : ce n'est pas de bonne légistique. Enfin, nous ne pouvons détacher le texte de son contexte : il a effectivement une portée symbolique. En commission, puis lors de cette discussion générale, ont été prononcés les termes de racisme systémique, d'intersectionnalité, de normes arbitraires et oppressives, de représentations racialisées négatives, issues de l'histoire coloniale et de l'esclavage.
…collègues, aujourd'hui, la France parle au monde. Aujourd'hui, l'histoire longue vient à notre rencontre et nous appelle à prendre une décision à la hauteur de ce que nous sommes collectivement. Collègues, c'est aujourd'hui que nous devons consacrer le droit à l'avortement dans la Constitution.
il s'est saisi, à l'image de tous les réactionnaires et fascistes à travers l'histoire, de la question de la démographie pour instrumentaliser le corps des femmes. Collègues, nos ovaires ne sont pas des armes de guerre.