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…tend à remettre en cause l'expression « économie de guerre ». Je m'érige contre cette position. La question des munitions est exemplaire de l'action que nous menons avec ce texte pour tirer les leçons des erreurs du passé, mais aussi de notre effort de préparation à une économie de guerre – voulu par le Président de la République et mené avec sérieux et détermination par le ministre des armées, j'en veux pour preuve les nombreux groupes de travail réunis ces derniers mois. Par exemple, le groupe Nexter, cité à plus...
…l'alternance de creux et de pics de disponibilité redoutée par le service interarmées des munitions. Oui, nous sommes bien dans une économie de guerre ; c'est pourquoi le groupe Renaissance, comme la majorité dans son ensemble, voteront contre cet amendement.
... d'une LPM doivent être précis et non vaseux, indéfinis ou nébuleux. L'expression ne nous semble donc pas appropriée. Même si plusieurs guerres, qui nous affectent plus ou moins directement, sont en cours sur notre planète et même si, oui, les investissements dans les armées connaissent une remontada, sommes-nous vraiment dans une économie de guerre, quand nous savons que le stock pour certaines munitions ne nous permettrait de soutenir un conflit que pendant quelques jours ? Les mots ont un sens ; les interventions dans l'hémicycle doivent avoir un objectif – la vôtre visait simplement à faire la promotion de votre mandat.
Il s'agit d'un amendement de précision rédactionnelle. Ce projet de LPM est marqué par le retour de la guerre de haute intensité sur le continent. Dans le cadre de notre rapport rendu en conclusion des travaux d'une mission flash sur les stocks de munitions, avec Vincent Bru, nous nous sommes rendu compte, au fur et à mesure des auditions, que l'armée française était devenue une armée bonsaï, avec des munitions de haute technologie, mais en faible quantité. Nous devons changer de paradigme. La complémentarité entre munitions de saturation et munitions intelligentes met en évidence la nécessité d'assurer un panachage pertinent de munitions, tant pou...
Lié à l'amendement n° 1376 que je présenterai dans un instant, le n° 1375 est sans doute plus synthétique. L'une des leçons du conflit en Ukraine est la nécessité de développer notre autonomie en matière de production et de stockage des munitions, garantie de notre souveraineté industrielle en matière de défense. Le rapport d'information de la commission de la défense et des forces armées sur les munitions, rendu en 2022, ainsi que les travaux précédents, entrepris en particulier par André Chassaigne, concluent que des industriels français maîtrisent certaines compétences, comme à Bergerac ou à Pont-de-Buis-lès-Quimerc'h, permettant la re...
...féliciter de la relocalisation d'Eurenco en Dordogne. Je salue d'ailleurs notre collègue Jean-Pierre Cubertafon, qui a travaillé sur ce dossier. C'est une nécessité, bien sûr. C'est pourquoi, lors de nos débats en commission, nous avons adopté un amendement présenté par le président Gassilloud et moi-même, visant à encourager et à accompagner les éventuels projets industriels de relocalisation de munitions de petit calibre. Votre amendement est donc satisfait, même s'il faudra suivre le dossier de près. Je sais que nous pouvons compter sur votre travail. Demande de retrait.
Il vise à développer un missile antichar moins onéreux et compatible avec le missile Akeron MP, anciennement MMP – missile moyenne portée –, afin de favoriser le panachage de stocks de munitions français. La presse a récemment révélé que le ministère des armées prévoyait de développer un nouveau missile antichar peu onéreux. Le porte-parole de l'état-major des armées a même précisé que l'expérience ukrainienne devrait nous conduire à concevoir des missiles abordables, qu'on peut acquérir en grandes quantités. Nous proposons d'inscrire ce projet dans le texte. Pour être cohérents et suivr...
... la constitution de stocks. Cependant, il serait erroné de les définir par un volume net : les stocks doivent être constitués sur la base du volume de production afin de les accroître à mesure que la capacité de production de la BITD augmentera. Le n° 1378 vise à préciser que si la France est associée à un conflit durable, c'est à l'État qu'incombera la responsabilité de constituer des stocks de munitions.
Faisons confiance aux états-majors pour apprécier précisément les besoins. Le texte consacre aux munitions un patch de 16 milliards d'euros, pour compléter les stocks. Votre amendement n° 1377 est satisfait. Je vous propose de le retirer, sinon l'avis de la commission sera défavorable. Sur l'amendement n° 1378, l'avis est favorable.
Je suis d'accord pour préciser que l'État peut mobiliser la BITD mais je propose de modifier la rédaction de l'amendement. En cas de conflit majeur, qui implique une utilisation immédiate et continue des munitions, la France ne constituerait pas de stocks, elle produirait un flux.
Avant d'aborder le fond de l'amendement, je voudrais profiter du fait que nous avons longuement évoqué les munitions pour rendre hommage aux travailleurs de ce secteur d'activité très particulier. Des accidents y surviennent en effet, et l'un de ces travailleurs a perdu la vie au mois de mars dernier. Nous avons rendu hommage aux militaires – à bon droit, évidemment – mais n'oublions pas les ouvriers qui s'engagent également pour la défense de leur pays en s'exposant à des risques graves.