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Avec les articles 15 et suivants, nous abordons le titre III du texte, intitulé « Gérer la forêt et promouvoir la sylviculture face au risque incendie ». Nous prendrons le temps de vous présenter de nombreux amendements portant par exemple sur la diversification des essences, nécessaire pour éviter des champs d'allumettes ,
sur les documents d'orientation et de gestion durable pour la forêt, sur les coupes rases – nous déclinerons plusieurs niveaux d'exigence à travers différents amendements de repli
–, sur l'utilité de conserver des feuillus, dont l'importance pour faire face au risque incendie nous a été rappelée lors de notre visite dans le Bordelais, et d'autres encore, visant tous à prévenir les incendies en assurant une bonne gestion de nos forêts.
Il vise à modifier la liste des participants à la commission régionale de la forêt et du bois (CRFB) afin d'y inclure les associations syndicales de gestion forestière en lieu et place des associations syndicales autorisées de défense des forêts contre l'incendie (ASA-DFCI), puisque tous les départements n'en disposent pas. La DFCI devrait d'ailleurs être étendue à l'ensemble du territoire.
Il tend à prévoir que les chambres d'agriculture sont représentées au sein de la CRFB, qui élabore les programmes régionaux de la forêt et du bois (PRFB). En effet, si de nombreuses associations et syndicats y siègent, ce n'est pas le cas des chambres d'agriculture, qui sont pourtant partie intégrante du monde rural et, par leur connaissance des espaces agricoles et forestiers et des types de végétation du territoire, sont des acteurs incontournables de l'élaboration des schémas régionaux. Leurs professions et leur savoir sont de...
L'article 15 dispose que « les pratiques et les itinéraires sylvicoles [doivent être] compatibles avec la résilience des forêts face aux risques, en particulier avec la défense des forêts contre les incendies, ou susceptibles de l'améliorer ». Si cette formulation est intéressante, elle nous semble insuffisante : le changement climatique augmentant sensiblement la vulnérabilité des forêts, il serait dommageable de réduire l'alinéa 3 à une simple compatibilité entre sylviculture et résilience des forêts. Il est au contrai...
À l'heure actuelle, nous ne pouvons plus minimiser le risque d'incendie. Il faut adapter globalement la forêt au changement climatique ; c'est le chantier du XXI
Je voudrais appeler l'attention des auteurs de l'amendement, mais aussi de Mme la ministre déléguée et de M. le rapporteur, sur les conséquences éventuelles de son adoption. Si l'on considère qu'il faut améliorer la résilience de nos forêts, il y a des actions à privilégier. Je vais vous en donner quelques-unes, vous me direz si vous y êtes favorables. Il y a, pour commencer, les mélanges d'essences, déjà largement pratiqués dans les massifs forestiers, où l'on est sans cesse en recherche d'essences différentes pour se prémunir contre les sécheresses.
Ensuite, si je pousse plus loin votre raisonnement, vous autorisez implicitement les dessertes forestières : en effet, la meilleure façon d'exploiter une forêt et de lutter contre les incendies, comme on l'a vu dans le Jura l'été dernier, c'est de créer des accès dans les massifs.
L'article entend confier aux commissions régionales de la forêt et du bois le soin d'enrichir les programmes régionaux de la forêt et du bois par des orientations spécifiques au risque d'incendie. Certes, le choix des essences d'arbres doit se faire en tenant compte du risque d'incendie, c'est-à-dire de leur caractère propice à une propagation rapide du feu, mais il doit aussi se faire en tenant compte de l'évolution du milieu à long terme. La vie d'un arbre...
Il est important de prendre en compte la nécessité de l'adaptation de la forêt lors du renouvellement des plans de gestion ; c'est ce dont nous discutons depuis tout à l'heure. La rédaction de l'amendement n° 130 me semble assez complète et il serait dommage de ne pas apporter cette précision. Évidemment, les forestiers font ce travail à chaque renouvellement du plan de gestion. Néanmoins, le législateur doit fixer quelques orientations. Pourquoi ? Car la forêt est multifo...
Le choix des essences d'arbres doit être fait en tenant compte de leur caractère propice à une propagation rapide du feu, mais aussi de l'évolution du milieu à long terme. L'amendement vise à inscrire dans le schéma régional de gestion sylvicole des bois et des forêts des particuliers l'obligation de déterminer les objectifs de préservation de la biodiversité, notamment par la diversification du choix des essences, ainsi que les objectifs de contribution à l'atténuation du changement climatique. C'est une évidence.
Il vise à favoriser la prise en compte de la préservation des écosystèmes et des services qu'ils rendent au sein des schémas régionaux de gestion sylvicole des bois et forêts des particuliers. J'étais encore sur le terrain en début de semaine, dans les forêts finistériennes, où l'on met en avant la diversité des essences et une gestion durable de la forêt. C'est pourquoi je vous invite à voter cet amendement.
Cet amendement breton est sympathique ; mais, en Bretagne, il pleut, ce qui assure une diversité d'essences. Dans les territoires du sud, à partir du moment où certains, dans cet hémicycle, veulent nous interdire l'arrosage et les retenues collinaires, je vous garantis qu'on ne fera rien pousser d'autre que du pin d'Alep ! La régénération des forêts doit passer par une prise en compte des particularismes locaux : si vous voulez que l'on plante autre chose que des résineux en région Paca, il faut nous autoriser à gérer l'eau pour permettre à la forêt de repousser.
Il rejoint celui de Mme Le Feur. Le schéma régional de gestion sylvicole des bois et forêts des particuliers se doit d'indiquer les critères pouvant permettre la diversification des essences et la préservation des services écosystémiques. C'est ce que propose mon amendement ; sa formulation reprend l'engagement pris dans le cadre de la feuille de route pour l'adaptation des forêts au changement climatique, dont l'échéance était prévue pour 2021. Rédigée sous l'égide du ministère de l'a...
...vient d'être exprimé. Nous pourrions soutenir l'amendement de Mme Le Feur, le n° 492, bien qu'il soit un petit peu moins bien rédigé, d'ailleurs, que celui de mon collègue Delautrette – celui que je suis en train de présenter : globalement, nous allons dans le même sens, celui qui ouvre la voie à des schémas régionaux de gestion sylvicole plus efficaces, susceptibles d'améliorer la résilience des forêts et de réduire les risques, notamment ceux relatifs à l'incendie. Je tiens tout de même à préciser que la présente proposition est totalement conforme à la feuille de route de 2020 pour l'adaptation des forêts au changement climatique, que vous avez votée !
Je regrette ce qui vient de se passer avec l'amendement de Mme Le Feur : le sous-amendement réduit totalement sa portée, alors que son objectif était partagé, je crois, par une grande partie de l'hémicycle. C'est pour ma part un grand regret, alors que nous aurions pu agir pour une gestion durable des forêts. S'agissant de l'amendement n° 155, il a pour objectif de lutter contre la perte des chemins forestiers nécessaires à la lutte contre les incendies, en inscrivant les pratiques à suivre dans le schéma régional de gestion sylvicole des bois et forêts des particuliers. S'il est indispensable de favoriser l'accès des pompiers en forêt, il n'en demeure pas moins que les nécessaires travaux de débro...
Vous demandez que l'on restreigne les débroussaillements aux voies de circulation utilisées dans le cadre de la lutte contre les incendies, mais il se trouve que les forestiers en ont aussi besoin pour d'autres raisons, notamment pour exploiter la forêt. Avis défavorable.
S'inscrivant dans la même logique, il vise à préciser que le plan simple de gestion (PSG), défini par le code forestier, prend en compte la préservation de la biodiversité dans un objectif de renforcement de la résilience des forêts. La fréquence de coupe est deux fois plus élevée dans les parcelles dotées d'un PSG, quel que soit le type de bois – petit bois, moyen bois, gros et très gros bois. Cette réalité induit des risques supplémentaires pour la préservation de la biodiversité au sein de ces espaces privés. Comme l'a rappelé Gérard Leseul lors de la défense d'un précédent amendement, la mesure proposée ici permet de ...
C'est toujours le même amendement et nous ne cessons de le répéter : le maintien de la biodiversité et l'adaptation des forêts au changement climatique participent pleinement à la prévention et à la lutte contre le risque incendie. Comme indiqué par le président Chassaigne, il s'appuie sur les recommandations de l'Inrae qui préconise de favoriser la biodiversité afin d'accroître la résilience des massifs forestiers. Pour préciser les éléments indispensables aux écosystèmes forestiers, il est nécessaire de les identifie...