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Pourquoi mon groupe a-t-il décidé d'inscrire au programme de cette journée d'initiative parlementaire une résolution visant à qualifier le régime politique israélien de régime d'apartheid ? Vous nous dites que nous aurions pu soumettre d'autres propositions permettant, sinon d'aboutir à une solution de paix, du moins d'exprimer notre solidarité. Si nous ne parlons pas de cette question, personne ne le fera – ou si peu. Vous êtes les plus silencieux qui soient s'agissant de la situation subie quotidiennement par les Palestiniens.
Nous en parlons car nous souhaitons sortir du silence. De nombreuses organisations internationales, de très nombreux intellectuels et responsables politiques, en France et dans le monde, en Palestine et en Israël, emploient le mot « apartheid » et documentent cette réalité. En nommant et en qualifiant les choses, en indiquant quelles sont les responsabilités, on trace un chemin vers la paix. Car sans justice, il n'y a pas de paix. Nous devons à tout prix nommer les choses si nous voulons aboutir au dialogue dont a parlé la secrétaire d'État.
Ces procès en antisémitisme pèsent surtout sur la situation des Palestiniens car ils témoignent d'un refus d'avancer vers une solution de paix. Ces insinuations et ces accusations diffamatoires autorisent le silence et l'impunité d'Israël.
Elles nous éloignent du chemin qui mène vers la paix. C'est avec fierté et gravité que nous vous soumettons aujourd'hui cette proposition de résolution. Je demande aux collègues de résister à la pression insupportable qui vise à réduire au silence tous ceux qui cherchent une solution de paix et souhaitent en finir avec les humiliations et les crimes commis tous les jours à l'encontre des Palestiniens.
La solidarité internationale et la qualification des responsabilités : voilà ce qui permettra d'aboutir à une solution de paix. Ayez le courage d'adopter cette proposition de résolution.
En agissant ainsi, non seulement vous criminalisez l'État d'Israël mais vous le présentez aussi sous un prisme racialiste – comme l'a dit, avec beaucoup de courage, Jérôme Guedj. Or cela ne fait pas progresser la paix d'un millimètre.
De même, ni la mise au ban d'un État-nation ni l'importation d'un conflit sur notre sol ne font progresser la paix d'un millimètre. Bien au contraire.
Notre position, très claire, est celle de la France depuis bien longtemps. Nous voulons la paix au Proche-Orient. Pour qu'elle puisse advenir, l'État d'Israël et les Israéliens doivent d'abord être en sécurité, leur avenir doit être garanti.
Nous souhaitons également – et c'est pourquoi nous voterons contre cette résolution honteuse aux relents antisémites –, avec la paix au Proche-Orient, la sécurité pour nos compatriotes de confession juive.
ni de remettre en cause l'existence de l'État d'Israël. L'objectif demeure la paix.
Cette proposition de résolution, cher collègue Lecoq, n'est pas, comme vous le prétendez, une contribution à la paix : elle est précisément tout le contraire, car elle est à la fois outrancière et indécente et ne peut qu'attiser un antisémitisme toujours prompt à renaître, prenant aujourd'hui le visage d'un antisionisme radical qui ne se cache plus. Pour le groupe Les Républicains, elle n'appelle rien d'autre qu'un rejet déterminé.
Nous devons nous efforcer ensemble de ne pas parler, les uns, pour les Palestiniens, les autres, pour les Juifs israéliens, mais bien de parler pour tous, afin que la parole de la France soit avant tout la parole de la paix, qu'elle soit une parole de justice, une parole qui donne sa place à chacun, aux Israéliens juifs comme aux Palestiniens ! Voilà ce que nous devons tous défendre ici. C'est la raison pour laquelle je m'indigne parfois lorsque je vous écoute. Sur les bancs de la droite et de l'extrême droite, je n'ai pas entendu un seul mot pour les Palestiniens : vous n'avez eu de mots que pour disqualifier ceux...
Les Arabes n'ont jamais rien fait pour la paix : en 1948, en 1956, en 1968… Ils ont tout refusé depuis soixante-quinze ans !