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Pourquoi mon groupe a-t-il décidé d'inscrire au programme de cette journée d'initiative parlementaire une résolution visant à qualifier le régime politique israélien de régime d'apartheid ? Vous nous dites que nous aurions pu soumettre d'autres propositions permettant, sinon d'aboutir à une solution de paix, du moins d'exprimer notre solidarité. Si nous ne parlons pas de cette question, personne ne le fera – ou si peu. Vous êtes les plus silencieux qui soient s'agissant de la situation subie quotidiennement par les Palestiniens.
Nous en parlons car nous souhaitons sortir du silence. De nombreuses organisations internationales, de très nombreux intellectuels et responsables politiques, en France et dans le monde, en Palestine et en Israël, emploient le mot « apartheid » et documentent cette réalité. En nommant et en qualifiant les choses, en indiquant quelles sont les responsabilités, on trace un chemin vers la paix. Car sans justice, il n'y a pas de paix. Nous devons à tout prix nommer les choses si nous voulons aboutir au dialogue dont a parlé la secrétaire d'État.
Je vous rappelle que, lorsque les communistes dénonçaient le système d'apartheid en Afrique du Sud et soutenaient Nelson Mandela, ils étaient bien seuls car la classe politique les traitait de terroristes. Vous nous traitiez de terroristes.
Tel est l'agenda dans lequel vous avez déposé cette proposition. L'apartheid ne se définit pas d'un point de vue juridique.
Ici nous faisons de la politique, ce qui revient en l'occurrence à rappeler que le régime de l'apartheid a été en vigueur en Afrique du Sud et qu'il reposait sur des lois fondées sur le racialisme biologique. C'est à cela que vous faites référence, autrement dit à ce qu'il y a de pire dans l'histoire, aux faussaires de l'histoire. Vous êtes des faussaires de l'histoire.
Elle offre l'occasion, essentielle, d'avoir un débat public à propos de l'apartheid israélien. Je le sais, le mot « apartheid » effraie nombre d'entre vous. Il vous rappelle le terrible passé de l'Afrique du Sud. La situation en Israël et en Palestine n'est pas tout à fait similaire mais la définition juridique du crime d'apartheid permet de dépasser le cadre sud-africain. Il ne faut pas avoir peur des mots car ils permettent d'appréhender la réalité. Le but n'est pas de jeter d...
...nostic. Je vous invite donc à lire le rapport très documenté d'Amnesty international et ceux de l'ONU. Yehuda Shaul, ancien militaire israélien et cofondateur de l'ONG Breaking the silence, a lui aussi expliqué qu'il existait un consensus total au sein de la communauté des droits humains en Israël et que lorsqu'on parle de la situation des Palestiniens dans les territoires occupés, il s'agit d'un apartheid. Il ajoute que celui-ci a des conséquences terribles : 15 000 Palestiniens n'ont pas accès à l'eau ni à l'électricité, qui sont gérées par Israël ; les checkpoints et contrôles militaires sont permanents ; l'État d'Israël exproprie les cultivateurs des terres agricoles au profit des colons ; les Palestiniens peuvent être mis dehors en pleine nuit, sans autre forme de procès. Que dire auss...
au nom la lutte interne pour la démocratie israélienne, sachant que celle-ci ne peut aboutir sans la fin de l'apartheid et de la colonisation.
Le terme d'apartheid figurant dans l'intitulé de cette proposition de résolution est calomnieux et indécent.
Il ne correspond en rien à la situation d'Israël. Il n'a rien à voir avec le régime d'apartheid qui a sévi en Afrique du Sud. De nombreux orateurs qui se sont succédé à la tribune ont donné de multiples exemples, empruntés à la vie quotidienne, d'une cohabitation pacifique. Est-il besoin de rappeler qu'Israël est une démocratie, la seule dans cette partie du monde, une démocratie fragile et menacée, et qui doit être défendue ? Cette accusation est d'autant plus indécente que le peuple juif ...
En plus, celui-ci condamne Israël à avoir comme seule solution un État unique dans lequel les Juifs seront, à terme, en minorité. C'est pourquoi nous sommes favorables sur ce point à votre analyse, monsieur Lecoq. En revanche, nous ne vous suivons pas quand vous mentionnez un apartheid, parce que nous considérons que ce terme est réducteur et inapproprié, qu'il revient à ignorer la spécificité juridique et géopolitique du pays, qu'il est stérile, qu'il stigmatise et creuse le fossé entre les deux populations, alors que nous devons construire des ponts !
Nous n'approuverons pas cette proposition de résolution parce que, comme l'a dit Jérôme Guedj, il ne s'agit pas d'apartheid. Je rappelle qu'en Israël, les citoyens arabes israéliens ont les mêmes droits que les citoyens juifs israéliens, qu'il n'y a pas de distinction opérée entre les uns et les autres. Même si je reconnais que le débat sur ce point existe, qu'il est entretenu non pas uniquement par le groupe communiste mais aussi en Israël par des Juifs israéliens – que certains n'aillent pas chercher noise en prétex...
Oui, la France doit soutenir la Palestine dans son aspiration à devenir un État souverain, mais elle ne le peut pas dès lors que le Hamas continue d'envoyer des roquettes sur le territoire israélien. Oui, la France doit condamner les colonisations et le régime d'occupation, mais nous ne pouvons pas qualifier unilatéralement un crime d'apartheid. Oui, la France doit protéger la liberté d'expression, mais elle ne peut pas le faire aujourd'hui au risque de voir se propager des propos discriminatoires et des appels à la haine. Le groupe Horizons et apparentés votera donc contre cette proposition de résolution, qui présente une vision biaisée et partisane, fondée sur les rapports de quelques ONG, et qui méprise le droit international.