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...pris de Jérusalem-Est. En 1967, la résolution 242 du Conseil de sécurité de l'ONU avait appelé au « retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés » pour l'instauration d'une paix durable, mais elle est restée lettre morte. Pire encore, la colonisation n'a jamais cessé de s'intensifier jusqu'à aujourd'hui, alors qu'un ministre du gouvernement israélien est venu à Paris dire que le peuple palestinien n'existait pas. Que les raisons de la politique de colonisation soient politiques, sécuritaires ou religieuses, celle-ci est contraire à la légalité internationale. Elle viole les engagements de l'État israélien, lequel a ratifié dès 1951 la quatrième Convention de Genève dont l'article 49, que je rappelle ici, interdit l'implantation de populations nouvelles dans un territoire conqu...
Je vous appelle à vous prononcer pour un ordre mondial fondé sur le respect du droit international et à permettre ainsi d'ouvrir des perspectives de paix durable pour le peuple palestinien et le peuple israélien.
...i que les multiples entraves juridiques, politiques et sociales par l'administration israélienne sont autant de faits reconnus internationalement. Ces faits correspondent à une partie de la définition retenue par l'ONU en 1973 ; l'impératif de clarté exige de le dire. Nier ces faits serait irresponsable, tout comme il serait irresponsable d'affirmer qu'ils constituent la réalité de l'ensemble du peuple palestinien : aujourd'hui, les Arabes citoyens d'Israël vivent sans entraves et peuvent notamment voter et se faire élire à la Knesset. Là encore, la clarté exige de le dire. Elle existe aussi de rappeler que la France a été condamnée par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) sur la question du boycott. C'est la clarté ; la question est de savoir si c'est la sagesse. La sagesse, c'est ...
De toute évidence, la place du Hezbollah et les actions du Hamas rendent encore plus difficile le dialogue au quotidien entre les peuples, et leur rôle doit aussi être dénoncé. Le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires souhaite que la solution française à deux États soit retenue : elle confirmerait que l'État d'Israël est indubitablement à sa place et que l'État de Palestine doit enfin être reconnu, tous deux cohabitant en paix, avec Jérusalem pour capitale, dans les frontières définies par l'ONU en 1967. C'est l...
Depuis les premières implantations de colonies juives en Palestine et la naissance de l'État d'Israël après l'un des pires génocides de l'histoire humaine et dans le sang de la guerre civile, une question habite tous les esprits attachés à la paix : celle de la cohabitation, sur un même territoire, de deux peuples revendiquant chacun la légitimité de s'y épanouir librement. Depuis près d'un siècle, la région n'a jamais connu la paix. Après une longue période marquée par l'absence de tout dialogue, c'est sur la base d'une solution à deux États qu'un processus de paix a été lancé il y a maintenant trente ans, sous l'égide de la communauté internationale. En septembre 1993, dans le cadre des accords d'Oslo,...
Au peuple palestinien, on a confisqué les terres, les maisons, la liberté, les droits. Certains voudraient aussi lui confisquer son histoire, son identité et tout espoir que justice lui soit un jour rendue. Ce peuple colonisé, harcelé, humilié, nous l'avons peu à peu éloigné de nos regards et de nos consciences.
La dénonciation de la politique menée par un gouvernement n'a jamais constitué une manifestation d'hostilité à l'égard d'un peuple ou d'un État.
Dénoncer la croisade de Georges W. Bush en Irak n'était pas une prise de position raciste contre le peuple américain ! Dénoncer l'agression de Vladimir Poutine contre l'Ukraine n'est pas une prise de position raciste contre le peuple russe !
De la même manière, dénoncer le caractère belliqueux et illégal de décisions prises par le gouvernement israélien n'a aucun rapport avec la stigmatisation d'un peuple ou d'une religion. Et il faut le dire sans détour : ceux qui veulent faire croire le contraire jouent avec le feu.
...ationalistes et beaucoup de communistes. Ils avaient tous une seule phrase à la bouche : « L'shana haba'ah b'Yerushalayim », l'an prochain à Jérusalem. C'est cette phrase que les Juifs ont répétée pendant 2 000 ans d'exil et de persécutions, des croisades aux bûchers de l'Inquisition, des pogroms cosaques à la Shoah. Enfin, en 1948, l'État d'Israël est proclamé : le rêve plurimillénaire du peuple juif se concrétise. Il retrouve sa terre ancestrale et sa capitale éternelle, Jérusalem, aussi appelée Sion. Soixante-quinze ans plus tard, le fléau de l'antisémitisme, qui ronge notre continent depuis des siècles, est toujours présent, mais il a changé de visage : la haine des Juifs s'est muée en haine d'Israël, plus pernicieuse, plus politiquement correcte. Par un retournement cynique de l'his...
La proposition de résolution présentée par le groupe Gauche démocrate et républicaine, que nous étudions aujourd'hui, entend avancer sur trois éléments : la reconnaissance et la condamnation du régime d'apartheid institutionnalisé par l'État d'Israël visant le peuple palestinien ; la reconnaissance de l'État de Palestine ; et la reconnaissance de la légalité de l'appel au boycott des produits israéliens. Je souhaite revenir tour à tour sur ces trois points afin de préciser la position du groupe Démocrate, qui est, au moins en partie, en phase avec la position officielle de la France. S'agissant du premier point, le régime d'apartheid désigne le régime de sé...
...ications sont contradictoires. Je rappelle que, comme le disait le président Mitterrand : « le nationalisme, c'est la guerre ». Cette résolution ne rapprochera pas les deux parties d'une solution à deux États, telle que celle que nous soutenons. Il s'agit d'un conflit territorial et politico-religieux qui doit trouver une solution pacifique, issue d'une négociation sincère respectant le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes – et je vous sais attachés à ce principe, chers collègues.
en respectant les dispositions du droit international et le droit à l'autodétermination des peuples. Le droit à l'existence et à la sécurité d'Israël a été reconnu depuis 1948 et doit être défendu sans relâche. Mais le droit à la reconnaissance d'un État démocratique, souverain et viable de Palestine en paix aux côtés d'Israël, fondé sur une reconnaissance mutuelle, sur la base des lignes de 1967 avec Jérusalem pour capitale de ces deux États, doit continuer à être notre boussole. Rappelons qu...
...ous faut aborder avec modestie et lucidité. Dans cet esprit, je voudrais revenir sur les trois points majeurs de la proposition de résolution : la reconnaissance définitive d'un État de Palestine, la qualification de crime d'apartheid, et enfin la question du boycott et des circulaires dites Alliot-Marie et Mercier. Commençons par la reconnaissance d'un État de Palestine. La France est l'amie du peuple israélien et du peuple palestinien. Elle a reconnu l'État d'Israël dès sa création et a voté pour la reconnaissance de la Palestine comme État observateur aux Nations unies. Elle est engagée de longue date en faveur d'une solution à deux États, garantissant la souveraineté de la Palestine et la sécurité d'Israël. Nous devons donc continuer à soutenir le peuple palestinien dans son aspiration à d...
...cette terre trois fois sainte du Proche-Orient, il me vient à l'esprit les préconisations de Victor Hugo : « Dites le vrai […] Ne me racontez pas un opprobre notoire comme on raconterait n'importe quelle histoire ». Au fond, la question qui nous est posée par cette résolution est aussi terrible que simple : comment caractériser, à la fois politiquement et juridiquement, la situation subie par le peuple palestinien ? On nous oppose aujourd'hui un débat sémantique, en nous disant en substance que le terme apartheid n'est pas le bon car il se rapporte à une situation historico-géographique précise, à savoir celle de l'Afrique du Sud. La réponse est fort simple. Si le terme « apartheid » désignait à l'origine le régime politique de l'Afrique du Sud à l'époque où régnait explicitement la ségrégatio...
...nt ceux qui furent au mieux aveugles, au pire complices. Il n'est que la France qui se targue dans le monde d'une spécificité toute particulière : être le pays des droits de l'homme. Soyons-en dignes. Permettez-moi de conclure avec les mots du président Chirac : « Tant que les Palestiniens ne peuvent pas gérer leurs propres affaires, tant qu'ils n'ont pas droit à la dignité comme tous les autres peuples […], les frustrations et le ressentiment persisteront. Et nous connaissons tous les fruits amers qu'ils produisent. »
Certains nous rétorquent que c'est nous qui racialiserions la question israélo-palestinienne. Qu'ils écoutent donc ce qu'a dit Benyamin Netanyahou lui-même, il y a quatre ans, à propos de son régime : « Israël n'est pas l'État de tous ses citoyens » mais « l'État-nation du peuple juif et uniquement du peuple juif. »
Ce système d'oppression et de domination infligé à la population palestinienne a été pérennisé sans équivoque dans la loi sur l'État-nation de 2018 qui consacre comme une règle que « l'État d'Israël est l'État-nation du peuple juif ».