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...mportante. Je ne vais pas donner dans la comparaison entre un vol en jet et un trajet en train sur une distance de moins de 200 ou 400 kilomètres. Je ne vais pas donner dans la différenciation entre les vols en jet pour les affaires ou ceux pour des loisirs. Je ne vais pas non plus donner dans l'opposition entre la majorité de Français à qui on demande beaucoup de sobriété et ces quelques ultrariches qui, effectivement, ne participent pas. Je ne vais pas donner dans la contradiction, dans la mesure où, effectivement, on interdit à cette majorité de Français l'accès aux centres villes par l'application autoritaire de ZFE. Je ne vais pas donner dans la reconversion, car si le texte risquerait bien de détruire des emplois, notre collègue de Toulouse l'a dit à l'instant, les filières de la mobi...
...mondial de streaming vidéo, à cinq heures du trafic mondial de camions, et à 2,5 jours de fonctionnement des centrales thermiques allemandes. Il est nécessaire d'éviter la confusion qui conduirait à interdire les vols en jets privés parce qu'ils polluent, alors qu'ils posent en réalité la question de l'acceptabilité politique du coût de la transition face à une consommation ostentatoire des plus riches.
Ensuite, vous faites un raccourci simpliste en indiquant que jet privé égale ultrariche. Il ne serait pas sincère de nier qu'en effet, les jets privés sont utilisés par certains riches comme un moyen de transport du quotidien pour passer de ville en ville ou de pays en pays, mais je vous invite à ne pas vous laisser emporter par votre élan antiriche. Le transport en jet privé, ce sont aussi des vols pour des usages sanitaires – 8 % des trajets en jet en France –, qui ont besoin de la flexibilité et de la rapidité de cet outil de transport.
Vous le savez : ici, nous faisons partie des 10 % des personnes les plus riches de France.
Alors nous polluons, bien sûr, mais figurez-vous qu'il y a encore pire que nous ! Qui ? Tout simplement ceux qui sont encore plus riches que nous.
Les 0,01 % de personnes les plus riches du monde émettent 388 fois plus de CO
Voilà le monde étrange que nous léguons à nos enfants : un monde où les plus riches, revendiquant leur droit à faire ce qu'ils veulent de leur argent, s'arrogent le droit d'abîmer la santé de tous les autres, de saccager l'avenir de tous les enfants et de spolier les biens environnementaux du plus grand nombre. Ne nous voilons pas la face : les pratiques des plus riches sont les plus néfastes pour l'environnement. C'est un fait, calculé, avéré, confirmé par les chiffres.
Alors oui, nous assumons pleinement qu'il faille parfois des interdictions. C'est une mesure de justice : la liberté de quelques-uns ne peut pas se payer du prix de notre environnement à toutes et tous. La richesse ne dispense pas de la responsabilité à l'égard de la planète et des générations futures.
Monsieur le rapporteur, lors d'une conférence de presse, vous avez déclaré que ce texte permettrait de « ramener les riches sur terre ». Il nous faut surtout garder les pieds sur terre, en nous rendant compte qu'en l'état, votre texte ne permet pas de réduire efficacement les émissions de gaz à effet de serre. À l'interdiction, privilégions toujours l'innovation, la régulation et l'incitation.
Votre proposition de loi procède d'une logique assez simple : les riches polluent. Ils n'ont qu'à payer et à nous – enfin à vous – de les empêcher de polluer. Et, puisque c'est ce parti pris que vous avez adopté, inutile de préciser que le sujet qui nous occupe ne représente que 0,09 % des émissions de gaz à effet de serre de notre pays. C'est toujours trop puisque c'est à cause de ces salauds de riches…
...e Arrighi, que je remercie – ont relevé les conséquences dramatiques sur la santé, en particulier sur la perte d'espérance de vie en bonne santé. Les maires de Ramatuelle et de Stains, deux communes que tout sépare, se sont unis pour, dans une tribune récente, dénoncer cette nuisance. Nous n'en parlons jamais, alors que des millions de personnes en sont affectées, pour le caprice de quelques ultrariches. Vous en appelez à la régulation, monsieur le ministre délégué, mais toujours pour plus tard. Il n'y a que pour baisser l'ISF que vous êtes allés extrêmement vite !
Dans un amendement, Mme Masson pointe une discrimination envers les riches. On reconnaît là le Front national, ami des milliardaires, qui refuse systématiquement de voter l'augmentation du Smic.
Il méprise la question des nuisances sonores de l'aviation d'affaires, et soutient les plus riches.