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Interventions sur "école"

31 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSarah Legrain :

...alions, dans l'indifférence la plus totale, des fenêtres cassées, des fuites d'eau, des pannes d'électricité. Des collègues, j'en ai rencontré beaucoup, et aucun ne m'a déclaré faire ce métier pour l'argent. Et pourtant, une part de plus en plus grande de notre métier consiste à compter les sous, mais aussi les heures : non pas les nôtres, mais celles que nos élèves sont en droit de recevoir de l'école publique, censée leur garantir l'égalité. Or que voit-on ? Des calculs boutiquiers autour de la dotation horaire globale (DHG), des marchandages ! Pour la moindre sortie scolaire, nous déployons des talents dignes des commerciaux pour essayer de ne pas faire payer les élèves – tout cela, bien sûr, dans le cadre d'heures supplémentaires non rémunérées. Il n'y a pas besoin d'aller chercher bien lo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Lingemann :

... à ce métier. Les mesures prises par le Gouvernement vont dans ce sens. Il s'agit de valoriser le métier d'enseignant et de le rendre plus attractif. C'est dans cette perspective qu'est proposé un socle d'augmentation de 635 millions d'euros en 2023. Cet engagement fort, salué par toutes les parties prenantes, se traduit en moyenne par une augmentation annuelle de 800 euros pour un professeur des écoles et de 744 euros pour un enseignant du secondaire. Le projet actuel serait de favoriser financièrement les personnels en début de carrière, l'attractivité du métier étant au plus bas. Au-delà de ces premières revalorisations, il serait souhaitable de permettre à des étudiants en troisième année de licence d'effectuer un stage d'un à trois mois dans un établissement scolaire avec un tuteur enseig...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFatiha Keloua Hachi :

...alors au dixième échelon et mon salaire s'élevait à 2 700 euros net par mois ; il ne me restait plus qu'un échelon à franchir pour terminer ma carrière. Nous pouvons continuer longtemps à nous rassurer collectivement en arguant que le métier d'enseignant est un métier passion et que les professeurs ne choisissent pas cette voie pour l'argent. Cependant, cela en dit long sur notre conception de l'école publique et sur l'importance que nous donnons à la scolarité de nos enfants ou à la reconnaissance de nos enseignants. Notre collègue Fabien Di Filippo l'a rappelé, un enseignant en début de carrière touche désormais 1,2 fois le Smic, contre 2,3 fois le Smic il y a quarante ans. Les enseignants se sont appauvris, et c'est peu de le dire. D'autre part, en application de leur grille indiciaire, le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérémie Patrier-Leitus :

...u mal-être enseignant. Cet ensemble de facteurs a conduit à une perte de sens. Nonobstant, nous ne pouvons pas fermer les yeux sur la question salariale. D'après les données connues, nos enseignants sont mal rémunérés en comparaison de ceux de nombreux autres pays, à chaque étape de la carrière et à tous les niveaux d'enseignement, sauf en maternelle. Ainsi, le salaire annuel d'un professeur des écoles débutant est inférieur de 10 % à la moyenne de l'OCDE. Après quinze ans, l'écart à la moyenne est plus important encore, de 19 %, la France se plaçant ainsi au dix-septième rang des trente-huit pays de l'OCDE. En vingt ans, nos enseignants ont perdu entre 15 % et 25 % de rémunération. Nous nous devons de les remettre au centre du système de l'éducation nationale : il y va de l'avenir de l'école...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérémie Patrier-Leitus :

Pour cela, la réforme de l'éducation doit être la mère des réformes, car elle prépare l'avenir de notre pays. À cet égard, je me réjouis des annonces faites vendredi dernier par la Première ministre, aux côtés de laquelle vous étiez, monsieur le ministre. Elles prennent la mesure de la situation de nos écoles rurales, qu'il est nécessaire de préserver. La nouvelle méthode promise permettra, je l'espère, la sauvegarde de nombreuses classes dans les territoires ruraux…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Tellier :

... veut instaurer plusieurs niveaux d'implication, avec des volumes horaires et une rémunération variables. Ainsi, pour un pacte complet, le ministère prévoit une rémunération de 3 650 euros bruts annuels pour environ 72 heures de travail en plus. En quoi consisteraient ces missions ? Elles pourront inclure des remplacements de courte durée, des heures de soutien en sixième pour les professeurs des écoles, la participation au dispositif « devoirs faits » en sixième, les missions de coordination des dispositifs « vacances apprenantes » ou « école ouverte », l'accompagnement lié à l'école inclusive ou bien du tutorat de nouveaux professeurs. Sans parler de notre opposition au principe même du « travailler plus pour gagner plus »,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Naegelen :

...ion actuelle peut conduire les plus talentueux et les plus expérimentés d'entre eux à chercher des emplois mieux rémunérés ailleurs tant cette profession est d'ailleurs souvent mal payée par rapport à d'autres, pour des qualifications et diplômes similaires. Nous rencontrons actuellement une véritable pénurie d'enseignants, ce qui rend difficile la couverture des postes vacants dans de nombreuses écoles. Enfin, il faut reconnaître leur investissement : les enseignants travaillent souvent au-delà de leurs horaires de travail, préparent des cours, corrigent des copies, accompagnent les élèves, etc. Pour ces raisons, une revalorisation salariale doit être mise en place rapidement. Celle-ci ne doit pas être considérée comme une simple dépense, mais plutôt comme un investissement pour l'avenir qui ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRobin Reda :

...es moyens d'attractivité existent et doivent s'additionner. Il faudra retrouver des conditions d'exercice sereines, bâtir une véritable communauté éducative dans les établissements et donner plus de liberté aux enseignants pour exercer leur métier. Cependant, la revalorisation salariale est une condition nécessaire au rétablissement du prestige de l'enseignant et à la résorption des maux de notre école. C'est pourquoi nous voulons faire jouer pleinement leur rôle aux enseignants en leur proposant un engagement fort, un pacte avec la nation ; il y va du lien de confiance entre les professeurs, les élèves et leurs parents, qui placent leurs espoirs dans l'école de la République. Ne nous méprenons pas : il s'agit de valoriser des missions qui s'inscrivent dans le champ de compétences des professe...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRobin Reda :

300 millions d'euros sont alloués au dispositif « pacte » dès la rentrée 2023, pour une revalorisation moyenne de 20 % pour ceux qui accepteront ces différentes missions. Aux côtés du Gouvernement, nous portons une vision d'ensemble pour l'école. Nous voulons des enseignants mieux payés, mieux formés, mieux associés à la réussite des élèves.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRobin Reda :

Nous voulons et nous construisons une école plus libre, une école où le professeur est respecté de tous,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRobin Reda :

…plus autonome, à l'écoute de l'ensemble de la communauté éducative, pour la réussite de nos élèves, de notre école et de la France.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMatthieu Marchio :

J'ai honte, honte du contexte de ce débat, en pensant que c'est dans cet hémicycle que nos prédécesseurs ont construit la République et façonné la pierre de touche sur laquelle elle repose : son école. Le temps d'un Ferry ou d'un Jaurès qui, dans une magnifique Lettre à la jeunesse, démontrait avec force l'importance de l'éducation citoyenne, est révolu.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMatthieu Marchio :

... avec loyauté, mais hélas sans conviction, la politique de l'éducation nationale décidée rue de Grenelle. Depuis trop longtemps, la facilité l'emporte sur l'exigence en matière de politique éducative, avec des résultats désastreux et sans appel. Je suis élu d'une terre populaire du Nord dans laquelle autrefois les enfants de mineurs savaient écrire et compter correctement lorsqu'ils quittaient l'école. Des décennies plus tard, malgré la prétendue démocratisation des savoirs, je n'ai qu'à lire certaines productions de jeunes cadres, pourtant titulaires d'un diplôme de niveau bac + 5, pour mesurer l'ampleur des dégâts. Qu'il s'agisse de l'orthographe, de la syntaxe ou de la ponctuation, les règles de base sont souvent mal maîtrisées. Comment s'étonner, dans de telles conditions, que le taux de c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMatthieu Marchio :

…et à rassurer les enseignants. Vous êtes le digne représentant d'un gouvernement hors-sol qui maltraite les classes populaires et qui se moque bien que les établissements scolaires du bassin minier aient moins de classes et moins d'enseignants tant que vous pouvez placer vos enfants dans des écoles privilégiées. L'un de nos collègues du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) déclarait récemment, à propos de la Macronie, que la petite bourgeoisie adore l'entre-soi. En matière d'éducation, c'est manifeste ! À rebours de vos idées, le groupe Rassemblement national souhaite recentrer l'école autour des principes définis par ses fondateurs républicains :…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLéo Walter :

...ales et l'ensemble de la profession partagent mon opinion. Avant d'en venir au thème de ce débat, je souhaite toutefois insister sur un point. Vous avez souligné hier que le pacte avait pour but de reconnaître et de rémunérer des missions existantes, mais bénévoles, des enseignants. Il en est une qui me tient particulièrement à cœur et que remplissent bénévolement de très nombreux professeurs des écoles : il s'agit de l'organisation des classes de découverte, qui implique l'élaboration d'un projet éducatif et pédagogique, un travail de concertation avec les structures d'accueil et le recueil des autorisations de sortie scolaire avec nuitées. Ce célèbre formulaire, qui change chaque année, doit être rempli en ligne, mais comme cela ne marche pas, il faut l'imprimer, le remplir à la main, puis le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLéo Walter :

... enseignants débuteraient aujourd'hui leur carrière avec un salaire de 3 112 euros nets, et non de 1 680 euros nets ; de même, leur salaire moyen ne serait pas de 2 596 euros nets, mais de 4 808 euros nets ! Parmi les enseignants, certains sont bien moins lotis encore : ce sont les enseignants du premier degré. Il y a trente ans, les instituteurs et les institutrices sont devenus professeurs des écoles. Ils y ont certes gagné en salaire, mais pas en reconnaissance, et n'oublions pas ce qu'ils ont perdu : entre autres, le logement de fonction, la formation longue et la retraite à 55 ans. Ces enseignants ont ainsi perdu cinq ans de retraite, puis sept, et maintenant neuf si votre gouvernement s'obstine à appliquer son inutile et injuste réforme.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLéo Walter :

Aujourd'hui encore, un professeur des écoles gagne en moyenne 10 % de moins que son homologue du second degré.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLéo Walter :

Avec le pacte enseignant, l'heure de travail supplémentaire lui sera payée 40 % de moins qu'à un professeur certifié, comme c'est déjà le cas dans le dispositif « devoirs faits ». Est-ce à dire qu'un professeur des écoles vaut pour vous 0,6 professeur certifié ? J'ai écouté attentivement votre réponse hier en commission. Vous avez indiqué que la revalorisation socle concernerait tout le monde – c'est faux –, que le pacte n'était pas obligatoire – encore heureux –, que jamais un gouvernement n'avait autant fait pour l'école – la part du PIB consacré à l'éducation nationale ne cesse pourtant de diminuer – et que t...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Etienne :

...ment de l'État et à la dégradation de l'offre scolaire, que le Gouvernement a minutieusement organisée depuis des années, souvent au profit du privé – je pense plus particulièrement aux territoires ruraux et aux banlieues, à toutes ces communes que vous privez de services publics. Alors que le ministre et Emmanuel Macron avaient promis le contraire, chaque jour, des classes sont supprimées et des écoles sont fermées ou fusionnées. Les enseignants du primaire se retrouvent contraints d'enseigner à deux classes, parfois à trois, et d'enchaîner les heures supplémentaires non payées. Dans ma circonscription de Meurthe-et-Moselle, à Landres, la région vient d'acter la fermeture d'un lycée professionnel d'ici 2025. Ses effectifs seront répartis partout sur le territoire, et les enseignants concernés ...