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Par cet amendement, le groupe LFI – NUPES propose l'instauration d'un moratoire d'un an sur toute nouvelle construction de réacteurs. Un tel délai devrait nous permettre d'attendre l'adoption de la nouvelle programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), qui découlera de la future loi de programmation sur l'énergie et le climat (LPEC). Il s'agit en quelque sorte d'un amendement de repli par rapport à un autre, plus intéressant et cosigné par tous les groupes membres de la NUPES, portant article additionnel après ...
…sachant, je le répète, que vous étiez prêts, il y a à peine quelques mois, à abandonner l'hydroélectricité à des intérêts privés. De la même manière, vous n'avez pas voté l'amendement n° 343 de M. Jumel qui visait à réserver à EDF la construction et l'exploitation des futurs réacteurs. Vous jouez vraiment avec le feu – avec le feu nucléaire.
...rgie nucléaire comme on fabrique des bonbons – tout le monde en conviendra – ; c'est un sujet sérieux, dans lequel les questions d'expertise, de sécurité et de sûreté sont déterminantes. En la matière, nous sommes attachés à la maîtrise publique : cela devrait faire consensus, d'autant qu'EDF est appelée à être détenue à 100 % par l'État. Par cet amendement, nous souhaitons affirmer qu'en cas de construction ou d'exploitation d'un réacteur, il incombera à EDF d'en assumer la responsabilité : cela va de soi. Il ne s'agit que d'apporter une précision, mais celle-ci a toute son importance pour contrer les volontés de libéralisation du secteur qui s'expriment depuis vingt ans.
...te de son expertise et de son statut – que nous voulons public –, forte de l'intelligence de ses ingénieurs et de ses techniciens, forte de ses mécanismes de contrôle – y compris au sein de son conseil d'administration, où la présence de l'État, des administrateurs et des associations d'usagers devrait être renforcée –, offre des garanties de sûreté, de sécurité et de maîtrise. En conséquence, la construction et l'exploitation des réacteurs, quels qu'ils soient, doivent être placées sous son égide. Cela évitera que la logique d'actionnaires, incompatible avec un haut niveau de maintenance, de sécurité et de sûreté, ne s'immisce dans l'exploitation : les actionnaires – y compris des start-up – exigent en effet une rentabilité à court terme. Je le dis à mes collègues pour emporter leur conviction, mais...
... je suis pour l'amendement, mais je promets d'être très bref. Je pense que M. Jumel a raison et que les arguments de Mmes la rapporteure et la ministre ne tiennent pas. Dans le cadre d'un projet de SMR mené par une start-up, EDF peut très bien envisager une prise de participation capitalistique visant à contrôler une start-up ou à la financer par des capitaux propres. En effet, étant donné que la construction d'un prototype nécessite dans tous les cas une entrée massive de capitaux, nous préférons que ceux-ci proviennent d'EDF plutôt que d'une entreprise privée sur laquelle l'État n'a aucun contrôle. Je rappelle surtout que la commission d'enquête sur les raisons de la perte de souveraineté et d'indépendance énergétique de la France a permis de constater, ce qui est accablant pour les Républicains et...
À ce stade, je ne suis ni pour ni contre cet amendement, mais j'estime qu'il soulève une question fondamentale. Le Gouvernement ne saurait annoncer la construction de six EPR et envisager d'en construire huit autres d'ici à 2050 sans ouvrir un tant soit peu le débat quant aux modalités de leur financement et de leur exploitation. Bien sûr, EDF constitue la référence absolue en la matière et dispose d'un incontestable savoir-faire. D'autres acteurs nationaux sont également présents, comme Engie, qui exploite des centrales nucléaires en Belgique ,