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... texte, un tiers des enfants de moins de 3 ans prennent leurs repas devant un écran. Les dangers sont donc bien réels. Par conséquent, il est urgent de protéger les jeunes enfants. C'est ce dont traite plus spécifiquement l'article 1er . Celui-ci aborde les questions de prévention, en prévoyant notamment un volet formation constitué de modules spécifiques consacrés à cette problématique pour les professionnels de santé, du secteur médico-social et de celui de la petite enfance, mais également l'ajout de mentions spéciales sur les emballages ainsi que des messages de présentation dans les publicités, et enfin la limitation de l'utilisation des écrans dans les établissements d'accueil de la petite enfance et dans les écoles maternelles et primaires. Mais il faudra aussi et surtout associer les parents ca...
...e l'Académie de médecine, il y a un mois exactement, a publié une étude sur l'impact des écrans chez les enfants, mais aussi chez les adolescents, lesquels sont encore plus affectés par la phototoxicité et par les troubles ou les décalages du sommeil. Pour quelle raison ? L'usage des écrans chez les enfants de moins de 6 ans est forcément très contrôlé par les parents ; on peut en dire autant des professionnels dans les crèches.
Il me semble qu'il y a un malentendu sur le sens de cette disposition. L'idée est de faire prendre conscience aux professionnels du temps passé par les enfants devant les écrans. De nombreuses études montrent que ce temps est en réalité minoré par les parents, mais aussi par les professionnels. Il peut arriver qu'un enfant utilise un écran avant le début de la classe, à huit heures, pendant la pause méridienne, et après la fin des cours. Entre les moments périscolaires et les moments scolaires, le temps cumulé passé sur le...
...rt, nous avons déjà voté une loi concernant les enfants de plus de 6 ans et les jeunes adolescents. S'agissant de l'utilisation du téléphone portable à l'école et au collège, sur laquelle certains s'interrogeaient, nous avons clarifié les choses : elle est interdite, sauf là où le règlement intérieur, élaboré par la communauté éducative, l'autorise. Mme la rapporteure estime qu'il appartient aux professionnels de s'emparer de la question. Pour cela, encore faut-il qu'ils soient documentés. C'est précisément le sens de la disposition prévue à l'alinéa 6 de l'article 1er . Il ne s'agit pas de diaboliser les écrans. Si tel était le cas, il faudrait tout interdire, y compris de montrer à la maison des photos sur son portable. L'objet du texte est de prévenir la surexposition, car un temps excessif passé s...
.... Toutefois, j'émets un avis défavorable pour une raison de forme : les présents amendements font référence aux outils de mesure des risques liés à l'exposition aux écrans ; or ces outils sont dépourvus de lien avec les contenus que vous évoquez. Au demeurant, le public visé n'est pas le même : les outils visant à mesurer le temps passé sur écran dans les établissements scolaires concerneront les professionnels qui accompagnent les enfants ; l'évaluation et le label que vous prévoyez s'adresseraient aux parents en tant qu'acheteurs d'équipements.
Pour les raisons que j'ai évoquées de nombreuses fois, il me semble préférable de circonscrire la formation aux enseignants du premier degré, plutôt que de l'étendre à tous les professionnels de l'éducation.
Dans sa version initiale, la proposition de loi prévoyait l'obligation, pour les professionnels médico-sociaux et de santé et le personnel de l'éducation nationale, de suivre une formation sur la surexposition des enfants aux écrans. Par cet amendement, vous transformez cette obligation en option, vidant ainsi le texte de sa substance. J'abonde donc dans le sens de notre collègue Laure Lavalette : c'est un texte très peu disant sur l'enjeu majeur de santé publique, et même de civilisation, ...
Il vise à élever de 6 à 12 ans la limite de l'âge d'application de la proposition de loi. L'alinéa 9 aborde la formation des professionnels ; ceux-ci devraient être formés à traiter les enfants différemment en fonction de leur âge, car il est évident que les problèmes posés par les écrans pour un enfant de 2 ans ne sont pas les mêmes que pour un enfant de 10 ans. Au risque de me répéter, 6 ans, ce n'est pas suffisant pour prévenir les troubles scolaires, l'hyperactivité, ou encore – bien qu'il ne soit pas directement dû à la surexpo...
Les modifications apportées à la proposition de loi par Mme Janvier depuis les travaux de la commission sont intéressantes. Cependant, laisser aux professionnels le choix de se former ou non est contradictoire avec la volonté affichée d'organiser une véritable campagne de prévention. Il convient de sensibiliser tant les parents et les enfants que les professionnels aux dangers d'une exposition excessive aux écrans. Tous les professionnels concernés doivent donc être formés, car ils seront, auprès de la population, les meilleurs relais de la prévention de ...
Vous souhaitez que la formation se déroule pendant le temps de travail sans consultation des professionnels. L'article 1er contient déjà tous les garde-fous nécessaires pour nous assurer que chacun d'eux sera formé sur la question spécifique de la prévention de l'exposition excessive des enfants aux écrans. Avis défavorable.
Dans le cadre de son rapport, la commission des 1 000 premiers jours a insisté sur le besoin de formation des professionnels de santé, du secteur médico-social et de la petite enfance sur les besoins et les rythmes du bébé, la conduite pratique de l'allaitement, l'écoute et la relation d'aide, et les besoins spécifiques d'un bébé prématuré ou malade. Le rapport a notamment souligné l'importance de former les professionnels à la prise en compte de l'appétence relationnelle du bébé. La proposition de loi ajoute à la for...
Bien que partageant votre volonté d'améliorer la formation des professionnels sur le développement cognitif, émotionnel et social de l'enfant, ainsi que sur l'appétence relationnelle du bébé, je considère que l'alinéa dépasse le champ de la proposition de loi. Avis défavorable.
Je reviens donc à l'amendement, qui propose d'encadrer la formation des professionnels de santé. Madame la secrétaire d'État, vous nous dites que ces professionnels sont déjà formés et qu'il n'est pas nécessaire de compléter leur formation, mais n'est-ce pas la proposition de loi elle-même qui propose de les former ?
L'amendement de mon collègue Sébastien Peytavie vise précisément à souligner que les écrans ont un effet sur le développement cognitif des enfants, d'où la nécessité de former les professionnels sur cette question. Une formation qui se contenterait d'alerter sur la dangerosité des écrans ne serait d'aucun intérêt si elle ne décrivait pas les enjeux cognitifs d'une telle exposition. Cet amendement ne coûte pas grand-chose et permet de préciser quels sont les dangers concrets des écrans pour les enfants. Parce qu'il est constructif, il mériterait d'être largement soutenu par notre assemblé...
...cet apprentissage – verbal ou non – est le plus important. Vous ne pouvez pas, madame la secrétaire d'État, vous fonder sur le rapport de Boris Cyrulnik sur les 1 000 premiers jours de l'enfant pour préconiser de parler à son bébé chaque fois qu'on le change et qu'on interagit, et penser ensuite que ce n'est plus important. Dans une tribune publiée le 31 mai 2017 dans Le Monde, plusieurs professionnels de la santé et de la petite enfance nous alertaient déjà sur le manque de stimulations et d'échanges humains. Lorsque les parents retirent les écrans aux tout petits pendant une longue durée, de nombreux gestes relationnels basiques apparaissent : des regards fixes adressés directement à un individu, un temps d'attente prolongé, des sourires, de la curiosité et une envie de jouer. À l'inverse, l...
Parce qu'ils doivent faire face au défi que représente l'inclusion d'élèves en très grande difficulté – que celle-ci soit liée à des raisons comportementales, à une hyperactivité ou encore à une somnolence se manifestant pendant les cours –, les professionnels de l'éducation nationale sont convaincus des effets délétères des écrans sur les enfants. Quel est donc l'intérêt de la proposition de loi si elle se limite à la création de quelques index – on les retrouve – destinés à prendre la température de la situation sur le terrain, alors que vous pourriez vous adresser directement aux professionnels de l'éducation nationale, qui connaissent précisément l...