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Eh bien, cela ne marche pas. Encore une fois, vous avez sous-estimé le peuple. Les syndicats sont unis, les Français le sont aussi !
Les Français sont attachés au débat. Ils veulent conserver les régimes spéciaux et, mieux encore, demandent une revalorisation de l'ensemble des régimes. La prise en compte de la pénibilité doit être étendue car, pour en finir avec les injustices, il faut les prendre en compte, les reconnaître et les corriger – le peuple l'a très bien compris. Votre stratégie n'a pas fonctionné en 2019 et, samedi, vous verrez des gens unis dans la rue !
Il vise à supprimer les alinéas mettant fin aux régimes spéciaux de retraite dans les industries électriques et gazières. Cette disposition est encore un moyen de détourner l'attention du véritable problème : 80 % du peuple est contre votre réforme, contre le report de l'âge de départ à la retraite à 64 ans. Il a déjà manifesté dans les rues à plusieurs reprises et il le fera à nouveau demain, dans toute la France.
En les forçant pour faire passer cette réforme injuste, vous tuez la confiance du peuple.
Quand vous choisissez de faire passer votre réforme par l'article 47-1, autrement dit un 49.3 déguisé, vous bafouez le sens même du mot « démocratie », qui signifie « pouvoir au peuple ».
...péciaux afin d'aligner les travailleurs et les travailleuses du pays sur la retraite à 64 ans quand nous proposons, au contraire, de ramener l'âge de la retraite à 60 ans, de préserver les acquis des travailleurs et des travailleuses et de créer de nouveaux régimes spéciaux, notamment pour les travailleurs de première et de deuxième ligne. Chers collègues, n'oubliez pas que vous êtes élus par le peuple et qu'il vous a donné mandat. Ne vous entêtez donc pas à faire passer l'âge de la retraite à 64 ans alors que 80 % des Français rejettent cette mesure.
n'en déplaise à Mme la Première ministre, qui veut nous faire croire que « ce n'est pas le sujet ». Vous choisissez de commencer l'examen de ce texte en proposant de supprimer certains régimes spéciaux, mesure que vous présentez comme une économie indispensable et une mesure d'équité, afin de nous faire avaler la création d'un impôt de deux ans sur nos vies. Prenez-vous les Français pour un peuple d'imbéciles, incapables de voir la différence entre, d'une part, des économies de bouts de chandelle, obtenues en rabotant la retraite d'une part infime des travailleurs et, d'autre part, le gâchis phénoménal des 90 milliards d'euros d'exonérations de cotisations sociales ?
Les prenez-vous pour un peuple de dupes, prêtes à avaler vos propos sur l'équité – alors que vous nivelez tout par le bas – et vos discours larmoyants sur l'usure, alors que vous avez supprimé quatre critères de pénibilité sous la précédente législature ?
Les prenez-vous pour un peuple d'ingrats, qui s'en prendraient aux conducteurs de bus dont ils ont tant besoin et dont ils manquent ? Pour un peuple de jaloux, qui laisseraient la poignée d'individus qui se gavent sur leur travail les diviser et les monter les uns contre les autres ?
Chers collègues, vous vous mettez le doigt dans l'œil. Vous connaissez bien mal les Françaises et les Français, vos électrices et électeurs qui défilaient mardi, qui défileront demain samedi et jeudi prochain dans les rues de vos circonscriptions, car le peuple de France est intelligent, solidaire, uni et déterminé.
« Diviser pour mieux régner » : tel est le précepte millénaire des puissants pour asseoir leur pouvoir. Il a fallu des siècles pour que la conscience du peuple s'éveille, se construise et s'incarne. Les plus belles pages de notre histoire montrent la force du peuple uni, comme l'illustre le régime de retraite par répartition.
... ans, le président des riches et sa cour ont tenté de détruire complètement ce qui leur apparaissait comme un accident de l'histoire : le régime par répartition. Avec la retraite à points, Macron Ier a essayé de diviser en imposant le chacun pour soi – en vain. Macron II y revient, avec un procédé sournois : il prétend vouloir sauver le système par répartition, au prix de deux ans de vie volés au peuple. Le droit à la paresse pour les riches ; pour le peuple, le turbin ! Dans la rue, deux millions de voix crient en chœur : « Ça suffit ! »
Mais ce n'est pas tout : il faudrait encore supprimer les régimes spéciaux, qui sont pour les puissants le fruit d'une autre aberration de l'histoire : les luttes des travailleurs unis. La tentative de division ne passera pas. Écoutez la colère gronder – elle grondera encore demain samedi. Écoutez dans les rues scander : « Le peuple uni jamais ne sera vaincu ! » Jamais le peuple ne se lassera de défendre ses droits, ses retraites.
Vous avez besoin de la droite sénatoriale pour la faire passer ! Vous êtes des hypocrites ! Vous voulez voler deux ans de vie aux citoyennes et aux citoyens, mais vous n'y arriverez pas : comme l'a très bien dit ma collègue Andrée Taurinya, quand le peuple est uni, il est invincible ! Or il est uni, avec les syndicats…
Pour que le peuple – qui n'est pas la foule – puisse se prononcer, il doit être éclairé. Or vous avez mélangé plusieurs notions ; c'est grave, car nos concitoyens nous regardent. L'universalité des droits n'est pas l'universalité des montants. Vous confondez et mélangez tout ; votre proposition d'hier n'était pas une mesure d'équité.
... technique, mais il est certainement le meilleur des systèmes par répartition, puisqu'il s'équilibre systématiquement au mois le mois. D'ailleurs, le plus grand régime de retraite complémentaire, celui de l'Agirc-Arrco, qui couvre une majorité de salariés et fonctionne très bien, est un système par points et par répartition. Opposer les deux systèmes, à points et par répartition, c'est enfumer le peuple ! Laissez-nous aller plus loin dans ce texte, que nous puissions nous exprimer sur les changements que nous voulons apporter ! Ces amendements n'ont aucune réalité : vos arguments vont à l'encontre des mesures que vous proposez.
…le peuple des égaux : certains partent treize ou sept ans avant les autres avec une perte d'espérance de vie.
Vous feriez d'ailleurs bien de l'écouter, parce qu'elle est l'image du peuple qui refuse de prendre deux ans ferme.