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Le peuple n'est pas dupe de vos manœuvres : sous prétexte d'équité et de justice sociale, vous ne mettez fin aux régimes spéciaux que pour faire oublier le sinistre report à 64 ans de l'âge légal de départ. Le présent amendement vise à maintenir le régime spécial des industries électriques et gazières (IEG), que votre texte prévoit de supprimer. Votre objectif est de réduire la prise en compte de la pénibilité, d'accroître les inégalités. Sinon, pourquoi supprimer un tel régime, qui compense la pénibilité de certains emplois en anticipant le départ à la retraite ? Pourquoi rajouter de l'injustice là où il y en a déjà ?
Que dire de votre second objectif, rationaliser la dépense publique ? Le régime spécial des IEG est excédentaire ! En 2022, leur caisse de retraite a perçu 120 millions d'euros de plus que le montant des pensions versées, reversés au régime général.
Mon collègue Lachaud vient de le dire et je le répète : l'an dernier encore, le régime des IEG a cumulé 120 millions d'excédents.
Le régime de retraite des industries électriques et gazières fonctionne très bien, au point d'être excédentaire. Aucun besoin de rationalisation économique ne nécessite sa suppression. Stéphane Chérigié, secrétaire national de la fédération syndicale CFE Énergies, explique dans le journal Libération que le régime spécial des IEG forme un tout ; si vous modifiez le régime spécial de retraite, il faut selon lui revoir l'ensemble de la pyramide des rémunérations et le déroulement des carrières professionnelles.
...iés ne croient pas à cette clause ; il cite le cas de France Télécom, dont les salariés se trouvent instamment priés, à l'occasion d'une mobilité ou d'une mutation, de renoncer à leur statut pour accéder à leur nouveau poste, donc de renoncer au bénéfice du régime spécial auquel ils sont restés affiliés grâce à la clause du grand-père. Il n'y a aucune raison pour qu'il en aille autrement dans les IEG, précise le syndicaliste. Face à la lucidité syndicale et populaire et pour faire preuve de bon sens économique – et de bonne gestion, puisqu'il s'agit d'un régime excédentaire –, renoncez, tant qu'il en est encore temps, à cette réforme insensée et idéologique. Il n'y a pas de honte à admettre qu'on a fait fausse route, tant que l'on revient à temps sur le chemin de la sagesse.
Pas de chance, l'argument comptable ne tient pas non plus pour le régime des IEG, puisqu'il est excédentaire ; il a même reversé 1,6 milliard aux régimes déficitaires entre 2005 et 2020. Il faut donc maintenir ce régime qui rapporte de l'argent et venir le demander avec nous dans la rue les 11 et 16 février.
Je suis très choquée par ce qui vient d'être dit : madame la rapporteure générale, monsieur le ministre, vous dites que c'est à cause du régime spécial des IEG que les factures énergétiques explosent ! Vous dites qu'à travers leurs factures, les Français payent ce régime spécial. Quelle honte ! Honte à vous et à votre gouvernement, qui n'avez rien fait pour sortir du marché européen de l'électricité indexé sur le prix du gaz. S'agissant de ce régime spécial, vous confondez privilège et vertu. Il est vertueux, ne vous en déplaise ; non seulement il est ...
Je vais défendre EDF la rouge ! Les salariés des IEG sont attachés au service public. Ils ont le sens du service public, car ils interviennent vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, toute l'année. Ils ne s'en plaignent pas, ils aiment leur travail,…
Vu que les propos du ministre sont caricaturés, je rappelle que le régime des IEG bénéficie, à hauteur de 1,7 milliard d'euros, de l'affectation d'une taxe payée par tous les Français. Or vous osez nous dire qu'ils reversent 1,6 milliard au budget général. Ainsi, les personnes les plus pauvres financent également les retraites de ces salariés sans pour autant bénéficier de leurs avantages.
Le Rassemblement national est attaché au fait de ne pas prendre de l'argent dans les poches des Français. Cessons, madame Le Pen ! Tous les Français paient le régime spécial des salariés des IEG ; telle est la réalité !
Le débat sur les régimes des travailleurs des IEG est important, compte tenu notamment des questions énergétiques qui se posent en ce moment et qui devraient vous intéresser. Depuis le début de la soirée, vous vous faites les ardents défenseurs de l'injustice pour tout le monde et du nivellement par le bas généralisé.
S'agissant des retraites, avec vous, c'est en marche ou crève ! Derrière les histoires de prétendus déficits dont vous nous rebattez les oreilles, en réalité, vous avez d'autres desseins pour la nation : ces régimes vous gênent profondément. La première raison que vous avez de vous attaquer aux régimes de retraite des IEG, c'est que cela vous permet de casser une identité commune, née de la fierté d'avoir travaillé pour redresser la France après la seconde guerre mondiale.
La NUPES et le RN veulent maintenir les régimes spéciaux des IEG, nous ne sommes pas d'accord. Ils affirment qu'ils sont excédentaires ; ils le sont effectivement en 2023 – de 216 millions d'euros –, mais ils ne le sont qu'en apparence, car cela un coût pour les clients des IEG qui subissent l'inflation.
Il s'inscrit dans la droite ligne des amendements précédents. Je souhaite apporter quelques précisions sur le régime spécial des IEG que je défends. Cela fait des années que les syndicats demandent aux gouvernements de baisser la fameuse CTA, ils ne l'ont jamais fait. Ces régimes ont toujours participé à la solidarité nationale, en reversant leur excédent aux caisses déficitaires. Par ailleurs, je rappelle que ces personnes que vous pointez du doigt cotisent à hauteur de 13 % quand les salariés dans le privé cotisent à hauteu...
Nous sommes tout à fait conscients de ce que signifie la suppression du régime pionnier de celles et ceux qui relèvent du statut des IEG, parce qu'aujourd'hui, certains salariés qui devraient dépendre de l'industrie électro-gazière n'en dépendent pas ! Je veux parler évidemment des sous-traitants du nucléaire.
Dépourvus du statut des IEG, les sous-traitants du nucléaire réalisent pourtant 80 % des opérations de maintenance dans les centrales et reçoivent donc 80 % de la dose radioactive. C'est ce que vous êtes en train de faire en détruisant ces régimes pionniers, en détruisant les conditions de travail et donc en détruisant aussi les conditions de la sûreté et de la sécurité de tous.
Comme pour les clercs de notaires, il s'agit de garantir la bonne affiliation des personnes recrutées avant le 1er septembre 2023 au régime spécial de vieillesse des IEG en cas de changement d'employeur, à la condition qu'il s'agisse d'une entreprise du secteur.
Oui, madame la présidente. L'adoption de l'amendement de Mme la rapporteure générale aurait pour conséquence de faire tomber une série d'amendements que nous avons déposés – et que nous avions envisagé de défendre en bloc – dans le but de laisser toute latitude à notre assemblée de décider de la date d'entrée en vigueur de la suppression du régime spécial de retraite des IEG. Contraints par les délais que nous impose son dépôt tardif, nous avons décidé de défendre des sous-amendements de repli. Le sous-amendement n° 20604 propose a minima de conditionner la suppression de ce régime spécial à une concertation avec les organisations syndicales et patronales car celle-ci n'a pas eu lieu. Comme nous, nos collègues du groupe Les Républicains attachent de l'importa...
Dans la fonction publique, l'âge moyen de départ à la retraite s'établit à 60 ans et 2 mois ; à la RATP, il est de 55 ans et 9 mois ; à la SNCF, de 58 ans. Dans les fameuses IEG qui nous occupent depuis tout à l'heure, il est de 58 ans également. Dans le secteur privé, dont on dit que les salariés sont des privilégiés, il s'établit à 63 ans et 4 mois.
Vous dites, monsieur Dharréville, que les travailleurs des IEG sont plus exposés et vivent moins longtemps. Laissez-moi vous livrer les chiffres : en moyenne, les hommes vivent dix-neuf ans et six mois à la retraite ; pour les agents de la Banque de France, c'est vingt-cinq ans ; pour ceux exerçant dans les IEG ou à la RATP, c'est vingt-six ans ; et vingt-huit ans à la SNCF.