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Pire : désormais, pour vous donner un peu d'air, vous empruntez à l'extrême droite sa fonction historique – celle de diviser le peuple, en particulier les plus défavorisés, auxquels vous faites croire que la confrontation et la concurrence sur la base de leur nationalité sont à la fois leur sort et leur intérêt commun. Non contents de jeter l'étranger en pâture et d'en faire l'origine de tous les maux de notre pays, en puisant dans les fantasmes rances de l'extrême droit...
De grâce, arrêtez d'essayer de camoufler votre capitulation en rase campagne devant l'idéologie de l'extrême droite à coups d'arguments politiciens. Cette loi est « méchante » – pour reprendre les arguments infantiles du ministre de l'intérieur – avec tous les étrangers qui vivent hors de l'Union européenne, ce qui accentue son caractère raciste.
Pour chercher une majorité, vous avez donc avalé toutes les exigences des Républicains, qui ont choisi de sauver leur existence en se faisant le cheval de Troie des idées d'extrême droite…
Pris isolément, ces ajouts sont incontestablement des mesures d'extrême droite ; pris dans leur ensemble, ils forment son programme. Conditionnement de l'ouverture des droits aux prestations sociales non contributives, évincement du droit à l'hébergement d'urgence pour les personnes soumises à une obligation de quitter le territoire français (OQTF),…
Madame la Première ministre, vous êtes devenue la première cheffe du Gouvernement d'extrême droite de ce pays en matière d'immigration.
Ce peuple que vous insultez constamment en expliquant que vous ne faites que suivre son opinion saura vous résister, vous verrez. Reste que, pour vous, le mal est fait : avec cette loi, vous avez définitivement rejoint la cohorte des gouvernements néolibéraux qui appliquent une politique d'extrême droite sans en être issus. Pour sécuriser – vainement – une politique ultralibérale inégale et injuste, vous avez même placé la France dans le peloton de tête des gouvernements appliquant des politiques d'extrême droite discriminatoires en matière sécuritaire en Europe et dans le monde. Nous venons de vivre un moment de bascule politique : les digues sont rompues.
Je suis convaincu que le bloc que vous incarnez n'hésitera plus, désormais, à poursuivre toujours plus loin l'extrême droitisation de sa politique. Sans doute n'était-ce pour vous qu'un choix tactique imposé par l'Élysée, mais c'est un choix que vous, ou ceux qui vous succéderont, ferez bientôt naturellement. Cela ne vous empêchera pas de perdre : en réalité, le macronisme est défait. Non seulement les gens préfèrent toujours l'original à la copie, mais en plus, en ayant repris ses idées, vous n'êtes absolument ...
Cinquième et dernier principe du macronisme : accuser la gauche d'être responsable de tout. C'est facile : vos agissements les plus immondes, le fait de désigner les étrangers à nos passions tristes, de flatter l'extrême droite dans ce qu'elle a de pire,…
Il subit les événements et fait l'unanimité dans les groupes d'opposition de droite et d'extrême droite sur son texte sur l'immigration, mais il ne parvient plus à convaincre dans sa propre majorité ! Un coup à gauche, un coup à droite : tel était votre projet politique pour faire avancer le bateau France. Pire que de faire des ronds dans l'eau, celui-ci prend l'eau de toute part. Il prend l'eau jusqu'à renier ses « murs porteurs », pour reprendre les mots d'Aurélien Rousseau, l'ancien minis...
L'attelage incongru de cette majorité non présidentielle, qui va de l'extrême droite à l'extrême gauche, unie dans sa volonté de renverser le Gouvernement : voilà votre projet !
On peut recourir une fois, deux fois, au 49.3, mais pas quinze fois. Vous, vous n'y avez pas eu recours quinze fois, mais vingt-trois fois ! C'est la vingt-troisième fois que vous dégainez le revolver antidémocratique du 49.3. Une nouvelle fois, l'hémicycle est quasiment vide et nous nous retrouvons à commenter une énième motion de censure, déposée par l'extrême gauche en réponse à un énième 49.3 imposé par le Gouvernement. Ces 49.3 sont le symbole évident du refus du Gouvernement de discuter et de chercher des compromis. Mais vous ne pourrez pas tenir quatre ans comme cela ! Vous voilà détentrice d'un record bien tristement célèbre, madame la Première ministre. Personne n'avait autant méprisé les représentants du peuple auparavant.
Quant à vous, chers collègues de l'extrême gauche, vous faites perdre tout leur sens aux motions de censure. Elles deviennent inutiles et inoffensives. À aucun moment, en effet, vous ne cherchez à rendre un réel service aux Français. Vous tombez dans le piège tendu par le Gouvernement. Déposer une motion de censure à chaque 49.3 ne nous fera pas avancer. Le Gouvernement n'a que faire des oppositions et de leurs propositions. Pensez-vous ...
Vous faites voter un texte d'extrême droite avec l'extrême droite et vous osez dire ça !
Depuis, vous êtes aux abois et peinez à dissimuler votre alliance objective avec l'extrême droite ; alors vous renvoyez dos à dos ceux que vous appelez désormais les extrêmes.
La majorité présidentielle ? Visiblement pas : vous la censurez avant même d'avoir parlé. La droite républicaine ? Je ne pense pas qu'elle puisse se retrouver dans un projet dicté par La France insoumise. L'extrême droite ?
Je ne crois pas un instant que vous ayez des valeurs communes. Jamais vous ne pourriez gouverner avec l'extrême droite. Que proposez-vous donc ? Un accord de gouvernement ? Non !
...ent de la République privé de la majorité absolue, l'Assemblée nationale se trouve dans une situation inédite, fragmentée et sans doute plus divisée que jamais. Si nous en sommes là, ce n'est pas le résultat du hasard, mais bien celui des erreurs répétées du chef de l'État. À force de fuir le débat, il a détourné les Français de la politique ; à force de vouloir effacer les partis, il a promu les extrêmes ; à force de mépriser le Parlement, il a fragilisé notre démocratie.
...'État et le Gouvernement vont devoir apprendre à travailler avec nous. Ce pourrait d'ailleurs être un bienfait pour notre démocratie. Oui, les Françaises et les Français nous ont mis au défi de réinventer notre fonctionnement et nous devons leur démontrer que nous en sommes capables. Alors non, nous ne voterons pas en faveur de cette motion de censure. Nous ne joindrons pas nos voix à celles de l'extrême gauche, avec laquelle nous n'avons aucun point commun ,