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...tances. Deuxièmement, la réciprocité : les efforts demandés aux collectivités doivent être imposés dans la même proportion à l'État ; celui-ci ne peut réclamer aux autres des efforts qu'il ne pourrait tenir lui-même. Troisièmement, une juste contribution : si l'on examine les grandes masses, ce sont bien l'État et les organismes de sécurité sociale qui pèsent le plus dans le déficit public et l'endettement ; les efforts devront donc être majoritairement de leur fait. Pour toutes ces raisons, pour donner de la visibilité et un cadre à nos finances publiques, pour nous garantir l'attribution d'avoirs européens, pour maintenir les dispositifs d'aides que nous avons créés, la loi de programmation des finances publiques doit être adoptée. L'heure n'est plus aux débats de posture, mais à l'action. ...
L'illusion ne durera pas : gouverner, c'est composer avec le réel. On peut dire que son ennemi, c'est la finance, mais quand on arrive à la tête d'un État qui s'est endetté sur les marchés depuis les années 1970, on est obligé de programmer le désendettement si l'on veut limiter sa dépendance aux agences de notation. C'est de la gestion, non de la rigueur. Pour toutes ces raisons, le groupe Horizons et apparentés ne votera pas cette motion de censure, renouvelle son soutien à ce projet de loi de programmation et son soutien au Gouvernement. Je fais mienne, à l'adresse des députés de la NUPES, l'injonction de Jean-Luc Mélenchon : « Faites mieux !...
Voilà qui en dit long sur l'esprit de censure qui vous anime conjointement. Conjointement, mes chers collègues, vous faites de l'Europe le bouc émissaire des maux français, considérant que notre endettement est une charge issue de l'extérieur qu'il nous appartiendrait soit de minorer, soit d'ignorer. Au fond, extrême droite et extrême gauche,…
…vous êtes nostalgiques du taxer plus pour s'endetter plus, cette politique qui a conduit au chômage de masse et à la désindustrialisation, cette politique folle à laquelle le président Macron a mis fin et qui, avant la crise, avait conduit à rétablir les finances de notre pays puisqu'en 2018, nous sommes sortis de la procédure pour déficit excessif.
Au-delà de ces reniements, je veux dire surtout que les finances de la nation et la souveraineté de la France ne sont pas un jeu politique, ni un enjeu de soumission à un diktat venu de l'extérieur. Cessons de nous mentir : si le désendettement n'est plus une option, ce n'est pas par rapport à Bruxelles, ni par rapport aux agences de notation, mais par rapport à nous-mêmes. Cessons de nous cacher derrière les paravents de l'irresponsabilité.
En 2027, à cause de décennies d'irresponsabilité budgétaire, nous dépenserons 74 milliards d'euros pour financer notre endettement, plus que pour l'éducation de nos enfants. Cet horizon politique est peut-être le vôtre, mais il ne sera jamais le nôtre, sous l'autorité du Président de la République et de la Première ministre.
Nous avons compris, l'hiver dernier, que vous n'étiez pas les amis des pensions, mais nous ne pensions pas que vous étiez les amis des fonds de pension. C'est pourtant la conséquence de votre inclination pour l'endettement sans limite que d'enrichir nos créanciers au lieu d'investir pour l'avenir du pays, à commencer par sa transition écologique.
…vous qui proposez de ne pas rembourser notre dette alors qu'une dette se rembourse toujours, parfois dans la douleur, comme l'histoire nous l'a appris. L'austérité, c'est ce qui advient quand on a menti au peuple sur l'état de ses comptes. Nous, députés de la majorité, n'avons pas envie de nous réveiller dans un monde où il faudra réduire les salaires des fonctionnaires, affaiblir notre modèle de soins…
…explosion de la dette, effacement de la France sur la scène internationale, crise du logement, de l'éducation et de l'autorité ! Du fait de tout cela, les Français ont perdu confiance en vous. Notre défiance est la conséquence de votre insouciance. Dans chaque domaine, vous refusez d'apporter des solutions concrètes et de bon sens ; pourtant, elles existent.
Mais rien n'est trop beau pour faire plaisir aux technocrates de Bruxelles. Les services publics à genoux sont un moindre mal par rapport à des marchés financiers mal disposés. Les efforts de Bruno Le Maire sont remarquables : avec ce texte, la dette passera de 109,7 % du PIB en 2023 à – attendez !– 108,1 % en 2027.
...ation des finances publiques aurait dû fixer un nouveau cap et traduire une ambition retrouvée après un premier quinquennat perdu pour les finances publiques. Or il n'en est rien. Las, vous n'avez voulu écouter ni le Haut Conseil des finances publiques, ni les députés Les Républicains, ni la sagesse du Sénat, et vous vous obstinez dans votre dérive dépensière en renonçant une nouvelle fois à désendetter notre pays.
Tous les signaux sont pourtant plus alarmants que jamais. Notre dette dépasse désormais les 3 000 milliards d'euros, soit près de 45 000 euros de dette par Français. La note de la France a été dégradée par l'agence Fitch, et notre pays devrait de nouveau faire l'objet d'une procédure de surveillance de l'Union européenne pour déficit excessif. La France s'apprête à lever 285 milliards d'euros sur les marchés, un record absolu, soit 15 milliards de plus qu'en 2023, ...
...e question de voter pour ce projet de loi, tant il était indigent dans les efforts demandés et indigne dans sa méthode et dans son ambition. Le Sénat l'a ensuite complètement réécrit pour le rendre plus conforme à ce que nous étions en droit d'attendre d'un gouvernement qui se dit responsable et soucieux de l'avenir de nos finances publiques. Il donnait alors enfin une trajectoire claire de désendettement et proposait un véritable cap pour résorber plus rapidement notre déficit explicite. Vous auriez alors très bien pu conserver cette version du Sénat et montrer enfin une attitude plus ouverte au dialogue avec les groupes d'opposition. Il n'en a rien été : lundi dernier, en commission, vous avez déposé des amendements de dernière minute qui détricotaient méthodiquement les apports du Sénat. V...
... été les premiers à regretter que vous n'ayez jamais respecté celle que vous nous avez fait voter en 2017. Si nous approuvions le principe d'une loi de programmation, nous espérions que son contenu serait tout autre. Nous espérions la fin du « quoi qu'il en coûte », comme le promettait le Président de la République, mais les dépenses ordinaires continuent d'augmenter. Nous espérions que le désendettement soit pour vous autre chose qu'un slogan, alors que nous voyons fleurir chaque jour de nouvelles promesses de dépenses annoncées par le Président de la République lui-même. Nous espérions que votre gouvernement tiendrait parole avec sa revue de dépenses pour proposer vraiment 15 milliards d'euros d'économies structurelles, au lieu de les repousser à 2025, si ce n'est aux calendes grecques. Il...
Actuellement, ce sont ces impôts qui pénalisent les ménages et les entreprises. Vous l'avez compris, nous ne voterons pas pour cette motion de censure dont nous ne partageons ni la logique mortifère, ni l'idéologie nihiliste, ni la dérive chimérique qui voudrait nous faire croire que la dette importe si peu. Mes chers collègues, la dette importe hélas beaucoup et nous coûte beaucoup trop cher. J'espère que le groupe majoritaire et la NUPES finiront par en prendre conscience.
La dégradation de notre notation financière augmenterait le poids de la dette et les taux d'intérêt qui lui sont appliqués, ralentirait les flux vers la France et remettrait en cause six années de travail qui ont fait de notre pays la première destination européenne en matière d'investissements étrangers. Mesurez le poids de vos actions, chers collègues, et reconnaissez la valeur de la nôtre : ce sont bien ces investissements et, plus largement, la politique menée depuis s...