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Qui d'entre nous peut accepter la duplicité gouvernementale qui consiste d'un côté à déclarer – je vous cite, madame la Première ministre – que « comme il se doit, la démocratie parlementaire aura le dernier mot » et, de l'autre, à entraver le vote d'une proposition de loi qui nous aurait permis de donner directement un avis sur la réforme des retraites ?
... des retraites, la motion de censure déposée par les députés de l'opposition pour exprimer leur refus de cette réforme n'a pas été adoptée. Auparavant, la réforme des retraites avait fait l'objet d'un vote favorable au Sénat, suivi d'un accord en commission mixte paritaire. Il y a donc eu au moins trois votes sur ce texte, et autant de défaites pour les oppositions : on est bien loin d'un déni de démocratie ou d'une mise en péril de la démocratie parlementaire, comme l'affirment avec emphase les signataires de cette nouvelle motion de censure.
J'observe d'ailleurs que ceux qui crient au déni de démocratie aujourd'hui étaient, hier, les premiers à pratiquer l'obstruction parlementaire, notamment pour empêcher un vote sur le report de l'âge légal de départ à la retraite, sans doute saisis d'une soudaine peur du résultat.
La réponse est deux fois non, mes chers collègues, car les manœuvres législatives effectuées à des fins purement politiciennes desservent grandement les travaux menés par notre assemblée, pire, elles abîment notre démocratie.
On l'a répété, parfois trop, parfois à mauvais escient : la démocratie n'est ni un état de fait, ni un roc indestructible. Il nous faut faire face aux menaces qui la minent. Le 22 juin 2022, à Bordeaux, des militants d'extrême droite ont jeté des pierres aux participants de la marche des fiertés et les ont frappés. Le 21 octobre, une centaine de personnes cagoulées et menaçantes ont défilé dans les rues de Lyon en scandant des slogans racistes. Le 7 décembre, trent...
Lorsque les milices d'extrême droite s'organisent dans nos villes, c'est la démocratie qui est en danger.
... voir la « ville qui ne dort jamais » suffoquer sous les fumées d'incendies qui ravagent le Canada ou de regarder chez nous les inondations et les coulées de boues. Les urgences sont trop importantes et les dangers trop grands pour que nous faiblissions. Nous n'en avons pas le droit. Jamais toutefois les solutions ne pourront venir d'un seul homme. Pour finir, je citerai Winston Churchill : « La démocratie est le pire des systèmes, à l'exclusion de tous les autres. » Et j'ajouterai une condition : qu'elle soit au service des Français pour qu'enfin ce soit les Français qui gagnent.
Dans le registre des précédents de notre assemblée sera désormais inscrit à la page consacrée aux procédures destinées à étouffer les initiatives des oppositions ce jeudi noir pour notre démocratie. Un parlementarisme toujours plus dévitalisé au fil des réformes de notre Constitution avait déjà mis à mal cette séparation des pouvoirs. Celle-ci est pourtant un instrument de limitation de l'arbitraire. Citons quelques dates clefs de cette dérive structurelle : élection du Président de la République au suffrage universel direct en 1962, instauration du quinquennat en 2000 et inversion du cale...
Est-ce pour autant un succès pour notre démocratie, mes chers collègues ? Est-ce un succès que cette réforme des retraites qui affecte violemment les plus fragiles d'entre nous ne soit pas soumise au vote ? Est-ce une victoire que cette réforme qui obligera les Français à travailler plus longtemps, jusqu'à 64 ans, 65 ans, soit imposée par le 49.3 ? Êtes-vous fiers ou tout simplement lâchement soulagés d'avoir empêché à tout prix le moindre vote d...
Ils ont clairement exprimé leur refus de l'hyperprésidentialisme qui asphyxie notre démocratie. Leur volonté était claire : rééquilibrer et séparer les pouvoirs. Par conséquent, censurons dès aujourd'hui le Gouvernement, pour que plus jamais notre assemblée ne soit censurée ! Vous nous avez remerciés, madame la Première ministre ; merci à vous de nous laisser disposer de cet ultime choix, au moment où votre prétendue victoire, une victoire à la Pyrrhus, signe la dissolution définitive du m...
Nous incarnons la démocratie, avec la volonté de recourir à des référendums. Nous incarnons un véritable projet de justice et d'équité sociale.
ne restez pas, une nouvelle fois, spectateurs de l'histoire ni, surtout, complices de la minorité présidentielle. Ayez la France au cœur ! Ne soyez pas, une fois encore, la béquille d'un gouvernement éculé, qui met la démocratie à genoux. Fort de sa ligne de conduite inchangée, le groupe Rassemblement national dont j'ai l'honneur de porter la voix et la parole aujourd'hui, prendra, lui, de nouveau, ses responsabilités et votera, au nom du peuple…
...ticle 49.3, ainsi qu'à un chapelet invraisemblable de moyens d'obstruction du Parlement dans le cadre de la réforme des retraites. Ce passage en force est le signe évident de votre incapacité à construire du collectif. Vous deviez apaiser le pays en 100 jours, mais vous échouez ! Pire, chaque jour, vous divisez davantage le pays, que vous avez failli à rassembler. Vous avez échoué à respecter la démocratie, la Constitution, le Parlement, les corps intermédiaires et les Français. Pire encore, vous avez cautionné et orchestré cette attaque frontale contre l'Assemblée nationale, en nous empêchant de voter notre proposition de loi sur la réforme des retraites. Du jamais vu depuis le début de la V
Nous devons en finir avec l'endogamie technocratique, cet État dans l'État. Cela passe par le respect des institutions et par leur renouvellement. Nous y travaillerons, avec l'espoir de construire une démocratie modernisée et renforcée. Face à une technocratie parisienne sclérosée, les Français ont besoin de confiance, de pouvoir eux-mêmes choisir et décider. Ils veulent tous être utiles à leur pays. Face à un CAC40 destructeur d'emplois, il faut soutenir davantage les PME-TPE, les entreprises intermédiaires et les artisans, qui créent de la valeur et des emplois. Nous avons besoin d'un nouveau pacte en...
...tue un progrès, ni nous réfugier dans des politiques de décroissance qui n'aideraient que les plus riches. Face à la technocratie triomphante qui étouffe notre pays, il faut redonner de la liberté, respecter la dignité de chacun, admettre les différences et les particularités, humaniser les rapports entre administration et administrés, en un mot transformer la vie quotidienne grâce à une nouvelle démocratie modernisée. La prospérité est nécessaire pour édifier une société meilleure, mais n'y saurait suffire tant que nous ne partageons pas les mêmes ambitions humaines. Les valeurs qui nous ont autrefois réunis – liberté, égalité, fraternité – sont devenues abstraites. Elles ont perdu de leur sens. C'est à nous qu'il appartient de les réenchanter en faisant advenir un destin commun, une réalité nouve...
... nous est désormais bien familier, poursuivant leur entreprise populiste au service d'eux-mêmes – et d'eux seuls. Oui, il s'agit bien d'une stratégie politique délibérée visant à entraver notre travail et à créer du désordre. Nous avons été élus pour servir la nation, pour faire passer les intérêts de nos concitoyens avant les calculs politiques. Le dépôt de motions de censure est le signe d'une démocratie vivante. Cet outil, prévu par notre Constitution pour assurer l'équilibre des pouvoirs, est essentiel à la vitalité des institutions.
Est-ce là l'image de notre démocratie et de notre pays que nous souhaitons présenter à nos concitoyens et au reste du monde ? Toute ma vie, j'ai lutté pour que mon parcours ne soit pas entravé par les clichés…
En tant que représentants de la République, nous avons le devoir de protéger nos institutions et nos règles communes, piliers de notre démocratie, garants de nos droits.