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... s'accompagner d'une généralisation et d'une simplification des délégations d'actes, ainsi que d'une répartition plus juste des obligations. En permettant l'accès direct à trois professions paramédicales et en créant une nouvelle profession intermédiaire en médecine dentaire, le texte concourt nettement à cet objectif. Très courante dans d'autres pays – notamment dans les pays anglo-saxons –, la pratique avancée doit permettre de libérer du temps médical pour les médecins et de mieux prendre en charge les patients en facilitant leur accès aux soins primaires. Désormais, un patient pourra donc être remboursé s'il consulte un kinésithérapeute ou un orthophoniste, même sans prescription médicale – et donc sans avoir préalablement consulté un généraliste : c'est autant de temps médical libéré pour le...
... aux interrogations de fond. Les nouvelles fonctions confiées aux IPA visent un objectif clair : trouver à court terme des réponses à la désertification médicale. Le risque existe cependant de transformer les IPA en substituts des médecins manquants, alors que leurs fonctions devraient demeurer complémentaires de l'exercice médical. Dit autrement, on n'est pas à l'abri d'une dérive vers une sous-pratique médicale, au lieu d'une pratique infirmière autonome. Ainsi, en autorisant les IPA à pratiquer la primo-prescription, on change la nature de leurs fonctions. Ils ne seront plus un relais de suivi et de soins dans un parcours global coordonné par le médecin, mais pourront réaliser des prescriptions médicales, administrer des soins et adresser le patient au second recours sans concertation préalabl...
...e travail et l'investissement de notre collègue Stéphanie Rist dont la proposition de loi visant à améliorer l'accès aux soins s'inscrit pleinement dans cette logique en favorisant la délégation de tâches entre les professionnels, et donc une coopération accrue. Ainsi les masseurs-kinésithérapeutes et les orthophonistes seront-ils directement accessibles aux patients, tout comme les infirmiers en pratique avancée qui pourront également être primo-prescripteurs pour des pathologies courantes, considérées comme bénignes. Les dentistes pourront, quant à eux, être entourés d'assistants en médecine bucco-dentaire. Ces dispositions, qui s'inscriront strictement dans le périmètre des compétences déterminées par les diplômes des professionnels concernés, permettront aux médecins généralistes de gagner du...
Votre texte propose de lutter contre les déserts médicaux qui sont le résultat de la pénurie, totalement artificielle, de médecins généralistes, en donnant libre accès et en ouvrant la primo-prescription à trois catégories de professions paramédicales : infirmiers de pratique avancée, masseurs-kinésithérapeutes et orthophonistes. Les Français nous disent « Pourquoi pas, si cela raccourcit les délais de prise en charge en court-circuitant les prescriptions d'un généraliste ? » Nous l'entendons parfaitement et nous ne supporterions pas qu'il soit dit que nous n'aidons pas à la disparition des déserts médicaux. Mais – son titre en témoigne – votre proposition de loi vis...
...urir la seconde moitié, de définir les soins éligibles à un accès direct, par le biais de protocoles de collaboration. C'est la condition d'une véritable coopération entre les différents professionnels. Pour y parvenir, il est fondamental d'intégrer la Haute Autorité de santé (HAS) à la réflexion sur les actes en accès direct. Entendez aussi les doutes sur le traitement réservé aux infirmiers en pratique avancée. Sur ce point, madame la rapporteure, nous ne comprenons pas votre position. Oui à l'accès direct, oui à certaines primo-prescriptions, mais pas en créant la pagaille !
L'accès aux soins est devenu un problème majeur pour les Français, dans le Jura comme dans bien d'autres territoires ruraux. Face à la désertification médicale, notre travail est d'insuffler de nouvelles dynamiques de pratique. Nous faisons tous le constat d'un système de santé malade, non pas d'une maladie récente, aiguë, comme on aimerait nous le faire croire, mais d'une maladie chronique responsable de bien des maux. Qu'ils exercent en libéral ou non, les infirmiers en pratique avancée, les kinésithérapeutes, les orthophonistes, les assistants dentaires – tous les soignants – attendent de nous une meilleure considé...
..., et engendre des complications et des hospitalisations. La solution est de décloisonner les exercices des professionnels de santé. De tout temps, une coordination s'est établie de manière naturelle entre les professionnels de santé de tous les corps, médicaux et non médicaux. Par le dialogue, en présence ou téléphonique, ou par courrier, les échanges ont toujours eu lieu. Depuis des années, les pratiques évoluent grâce notamment aux protocoles de coopération, qui associent délégants et délégués, de manière volontaire. Vu les difficultés majeures d'accès aux soins et le manque de temps médical des médecins, nous devons aller plus loin, c'est une volonté que tous partagent. Il y a deux ans, je me suis moi-même penché sur le sujet, dans un rapport relatif à l'organisation des professions de santé,...