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Mon propos vaudra pour la défense de notre amendement de suppression n° 2 . Mme Macron nous a parlé hier de sa propre expérience. À peu près au moment où elle était affublée d'un uniforme, le général De Gaulle tenait ces propos, qu'à l'écoute de nos débats je trouve très inspirants : « Il est tout à fait naturel qu'on ressente la nostalgie de ce qui était l'empire, comme on peut regretter la douceur des lampes à huile, la splendeur de la marine à voile, le charme du temps des équipages. Mais quoi ? Il n'y a pas de politique qui vaille en dehors des réalités ! »
La République, chers collègues, ne s'apprend pas dans les casernes du SNU ou sous les uniformes.
Je ne rajouterai rien aux propos très clairs du rapporteur sur les raisons qui ont motivé un texte qui semble recueillir l'assentiment de la majorité des Français, consciente des difficultés auxquelles se trouve confrontée l'école. Encore une fois, si le port d'une tenue uniforme n'a pas vocation à régler tous les problèmes, il vise à résoudre deux difficultés que les parents connaissent bien : la compétition des marques…
…ainsi que la pression exercée par les islamistes – pression que chacun constate, ministre compris – qui veulent une différenciation religieuse au sein même de l'école. Je ne comprends pas l'argument selon lequel le port de l'uniforme ne changera rien, n'apportera rien.
Si certaines professions s'exercent en portant un uniforme, c'est bien qu'il sert à quelque chose !
Je pense aux avocats – j'ai moi-même porté la robe – et aux magistrats. Si je puis me permettre, l'uniforme crée la fonction.
Nous voulons que, grâce au port de la tenue uniforme à l'école, la catégorie sociale, la fortune ou la religion disparaissent, qu'il n'y ait que des élèves.
... raison de ses signataires. J'ai moi-même déposé une proposition de loi presque identique en 2018. Elle allait plus loin car l'obligation concernait aussi les lycéens – j'ai déposé un amendement en ce sens, mais nous n'aurons sans doute pas l'occasion de l'examiner. Vous avez tous rencontré, je crois, des jeunes victimes de harcèlement scolaire, une situation inacceptable à laquelle le port de l'uniforme peut apporter une solution.
Le port obligatoire de l'uniforme est un serpent de mer, présenté comme un remède miracle contre les maux qui frappent l'école – harcèlement scolaire, atteintes à la laïcité, discriminations, dénigrement de l'autorité. Pourtant, aucune étude n'a pu établir que le port de l'uniforme améliorait le comportement des élèves, relevait le niveau scolaire ou favorisait un sentiment d'appartenance. L'uniforme serait le symbole d'un État q...
En réalité, l'uniforme à l'école n'a jamais fait partie de notre tradition républicaine. Le principe de liberté de choix de la tenue vestimentaire s'applique sans discontinuer depuis la loi Ferry de 1882. Rien ne justifie de graver dans le marbre de la loi une pratique qui trouve sa source dans le monde anglo-saxon et que certains établissements – primaires, collèges, lycées – ou certains territoires, comme en outre-me...
L'Assemblée nationale s'occupe de voter l'obligation du port de l'uniforme à l'école alors que les salles de classe sont gelées : comment pensez-vous que cela serait pris ? À Villeneuve-Saint-Georges, il manque du papier toilette dans les écoles mais votre priorité est d'imposer l'uniforme ; des familles ont du mal à nourrir leurs gosses mais vous voulez leur faire payer des tenues. À Villeneuve-le-Roi, comme partout ailleurs, il manque des enseignants et les élèves son...
L'uniforme ne met pas fin aux inégalités. Pour vous, il vaut mieux cacher dessous ces 3 millions d'enfants qui vivent sous le seuil de pauvreté – tant que cela dissimule la nature antisociale de votre projet politique. Il serait inexact de dire que cette proposition est rétrograde, puisqu'une telle obligation n'a jamais existé en France.
Arrêtez la police du vêtement ! Laissez les jeunes filles s'habiller comme elles veulent ! Remballez votre obsession de mesurer la longueur de leurs jupes ou de leurs shorts ! Rendez les élèves fiers de leur établissement, non en raison d'un faux sentiment d'identité, exacerbé par des uniformes, mais grâce à un enseignement de qualité et à des activités extrascolaires.
Non, rendre obligatoire le port de l'uniforme n'est pas la solution magique. L'éducation nationale et ses personnels méritent mieux que cela.
Vous supposez qu'un uniforme serait un moyen de lutter contre le harcèlement à l'école. En tant qu'enseignante, principale de collège et députée, j'ai hélas été confrontée à des situations de harcèlement ; jamais elles n'avaient de lien avec les vêtements que portaient les victimes !
Insinuer que la tenue uniforme d'établissement instituerait une concurrence entre les établissements et serait de nature à provoquer des bagarres est également très étrange. Auriez-vous honte de porter la tenue uniforme d'un établissement de REP+ ? Franchement ?
Je ne sais plus qui l'a dit, mais c'est ce que j'ai entendu tout à l'heure. Considérez-vous réellement qu'il serait stigmatisant de porter l'uniforme d'une école publique située en REP ? Si tel est le cas, j'ai honte pour vous.
...nce et au marquage culturel : l'objet du texte n'est pas de cacher quoi que ce soit, mais d'ignorer les marqueurs et les appartenances communautaires que vous défendez tant. Que vous le vouliez ou non, l'école de la République est historiquement et par construction une école assimilationniste. Aussi le reproche d'uniformisation de la jeunesse est-il totalement ridicule, étant donné que les tenues uniformes seraient choisies par les établissements. Il n'y aurait pas d'uniforme national, ni d'uniforme militaire, mais une tenue d'établissement. Celle-ci pourrait être rose bonbon que cela n'aurait aucune importance, pourvu que l'établissement l'ait choisie.