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La commission des affaires culturelles et de l'éducation s'est réunie le mercredi 14 décembre pour examiner la proposition de loi visant à instaurer le port obligatoire d'une tenue uniforme d'établissement pour les écoliers et les collégiens de l'enseignement public. Après deux heures de débat, elle a rejeté le texte.
L'obligation scolaire s'est imposée malgré la famille, contre la famille. Le devoir d'éducation de la famille, codifié de longue date, a été comme supplanté par l'impératif d'instruction – il suffit de se reporter aux débats qui ont accompagné l'adoption des lois scolaires pour s'en persuader. Pensons aussi aux maisons de l'égalité saint-simoniennes, qui entendaient interner les enfants de 5 à 12 ans pour les arracher aux influences familiales. L'obligation scolaire a également été instituée contre l'Église catholique, puisqu'elle fut immédiatement laïque : les cours de religion furent remplacés par des...
Rappelons enfin que Jules Ferry considérait que si l'instituteur allemand avait apporté la victoire à la Prusse en 1871, « l'instituteur de la République préparera la revanche ». L'école de la République se définit donc, dès l'origine, comme imperméable aux origines familiales et sociales, imperméable à toute religion, patriotique et civique, c'est-à-dire française. Il s'agit en réalité, à travers cette révolution scolaire, d'une révolution morale et d'un projet de création d'un m...
...cohésion sociale et nationale. J'en identifie deux, apparemment divergentes mais réellement unies pour détruire le modèle républicain. La première est la marchandisation généralisée des échanges entre les humains. L'omniprésence d'une vision du monde centrée sur l'individu, considéré comme l'alpha et l'oméga, consommateur roi au sein d'un marché mondialisé, produit des effets délétères sur les comportements individuels. Les enfants passent en moyenne deux heures par jour sur TikTok, qui compte deux milliards d'abonnés, et dont les algorithmes sont destinés à développer le narcissisme des utilisateurs. Les élèves sont une pâte bien malléable pour les géants de l'internet – les Gafam – et pour tous les vecteurs de l'individualisme, de l'égocentrisme et du narcissisme.
Telle est, chers collègues, la portée de la proposition de loi que je soumets, avec l'ensemble du groupe Rassemblement national, à votre examen. Il s'agit d'une première pierre contribuant à la reconstruction de l'édifice de l'école publique. Ce texte est tout simple ; sa portée, cependant, devrait être inversement proportionnelle à sa concision. Son article unique vise à instaurer une tenue uniforme d'établissement, obligatoire p...
Madame la présidente, monsieur le ministre délégué, monsieur le ministre qu'on attend, mes chers collègues, « J'ai porté l'uniforme comme élève : quinze ans de jupette bleu marine, pull bleu marine. » Bleu Marine, déjà ! « Et je l'ai bien vécu. Cela gomme les différences, on gagne du temps – c'est chronophage de choisir comment s'habiller le matin –, on gagne de l'argent par rapport aux marques. Donc je suis pour le port de l'uniforme à l'école, mais avec une tenue simple et pas tristoune. »
Comme l'a très justement rappelé Mme Macron – pour une fois, la lumière vient de l'Élysée – dans un entretien paru dans Le Parisien, le port d'une tenue uniforme dans les écoles est une proposition de bon sens. Cette idée d'actualité défendue par notre collègue Roger Chudeau a des racines profondes. En effet, souhaitant élever la jeunesse française, Napoléon a instauré en 1802 le port de l'uniforme obligatoire dans les lycées, faisant de nos établissements scolaires un modèle pour le monde.
1802, c'était bien avant la pandémie de wokisme ! Aujourd'hui, une tenue uniforme est portée dans de nombreux établissements français : dans les collèges et lycées de la Défense, bien sûr, mais également dans des centres interprofessionnels de formation d'apprentis (CIFA) réputés comme celui d'Auxerre, dans mon département, qui a ainsi développé l'excellence disciplinaire et citoyenne. En 2003, Xavier Darcos, ancien ministre de l'éducation nationale, relançait le débat sur la tenue sco...
Dans la vie scolaire, les tenues vestimentaires provoquent souvent jalousies et rivalités et peuvent conduire à des tensions, voire à des violences ou à du harcèlement. Oui, le port d'une tenue uniforme aux couleurs de l'établissement permet de faire cesser cette course aux marques coûteuses, génératrice de tensions, de divisions et d'inégalités sociales. Cette mesure fait d'ailleurs ses preuves en dehors de l'Hexagone, comme en Martinique où l'uniforme a été instauré dans tous les collèges et lycées…
…et ce au nom de l'égalité entre les élèves. Mais il s'agit aussi, en promouvant le port d'une tenue uniforme, de lutter contre le communautarisme islamiste.
...lées abayas, légitime la question de l'instauration d'une tenue obligatoire à l'école et au collège, où chaque jour la république laïque recule. En la matière, les remontées de terrain nous permettent de dresser un bilan désastreux de l'état des établissements publics. Au cours du seul mois de novembre 2022, 353 atteintes à la laïcité ont été signalées, dont 40 % étaient constituées par le port de vêtements ou de signes religieux. Au premier trimestre, pas moins de 1 400 signalements ont été recensés. Malheureusement, ces chiffres catastrophiques ne semblent pas perturber outre mesure M. Pap Ndiaye.
Je rappelle notamment que sept députés de la majorité ont souhaité déposer en novembre dernier une proposition de loi pour favoriser le port d'une tenue scolaire commune au nom de l'égalité et de la lutte contre le harcèlement scolaire. Cette excellente initiative – que nous avons, nous, le courage d'inscrire à l'ordre du jour de notre niche parlementaire – avait d'ailleurs été soutenue par d'autres membres du Gouvernement comme la secrétaire d'État chargée de la citoyenneté, Sonia Backès, et la secrétaire d'État chargée de la jeuness...
Dans de nombreux pays, l'uniforme a également permis de développer et de maintenir un sentiment d'appartenance à son établissement et à la communauté des élèves. Au Royaume-Uni, 80 % des élèves du primaire et 98 % des élèves du secondaire le portent. Respect envers l'établissement, sens du collectif, cohésion du groupe : les effets vertueux découlant de l'adoption d'un code vestimentaire sont nombreux. Rassembler est précisément le maître mot de cette proposition de loi. Pour ceux qui invoqueraient l'argument économique comme bouclier contre le retour de l'uniforme, un raisonnement simple nous permet d'affirmer que l'achat d'une seule et...
Sa proposition de loi visant à rendre obligatoire le port de l'uniforme est d'abord une atteinte fondamentale au principe de gratuité scolaire. En effet, en conditionnant l'accès à l'école à l'achat d'un uniforme, le Rassemblement national rendrait payant le droit à l'éducation.
En Martinique, où l'uniforme n'est pas obligatoire, mais où il est imposé dans un tiers des écoles, collèges et lycées, le prix des polos ou des t-shirts portant le blason de l'établissement varie entre 10 et 20 euros. C'est cinq à dix fois plus cher que le prix des mêmes habits chez Kiabi.
s'est hier déclarée favorable au port de l'uniforme à l'école, forte probablement de son expérience d'enseignante en lycée privé confessionnel, qui culmina dans l'un des plus hauts lieux de la reproduction des privilégiés, le lycée Saint-Louis de Gonzague, situé dans le 16
... camarades. Pourtant, depuis plusieurs années, nous constatons une réelle perte de confiance en l'école. Elle est due à une politique hasardeuse au sein de l'éducation nationale, à un enchaînement de réformes incompréhensible pour les enseignants, les élèves et leurs parents. L'égalité, le respect et le collectif ont été amochés depuis quelque temps. C'est notamment le cas en ce qui concerne le port des signes et des tenues ostentatoires. Nous pouvons éviter ces déviances ; le port d'une tenue uniforme peut y contribuer. Au sein du groupe Les Républicains, nous y sommes favorables depuis longtemps : nous avons toujours défendu cette idée d'une tenue unique pour plus d'égalité.
...Elle permet de mettre tous les élèves sur un pied d'égalité, sans distinction de marque, de style, ou de moyens financiers. Au sein des établissements scolaires, lorsque nous étions élèves, il nous était plus facile d'identifier les moyens des uns et des autres que leur appartenance à telle ou telle religion ou communauté. Or ce sont ces inégalités qu'il nous faut réussir à gommer dès l'école. Le port d'une tenue uniforme permettrait réellement une meilleure intégration des élèves qui n'auraient plus à se définir en fonction des vêtements qu'ils portent et des signes ostentatoires véhiculés, que ceux-ci soient religieux ou non. Au-delà des problèmes importants du port ostentatoire de signes religieux, instaurer l'uniforme combat aussi le règne de l'apparence. Les jeunes, à l'ère des réseaux s...