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...n permanence. Ils sont absents ce soir parce qu'ils participent en Guyane à un séminaire politique de quatre jours, dont l'une des priorités est justement la question de la vie chère. Ce soir, je me fais le relais de leurs préoccupations majeures. Olivier Serva souhaite vous interpeller, monsieur le ministre délégué, sur la question du prix de l'eau en Guadeloupe. Dans cet archipel, 34,5 % de la population vit sous le seuil national de pauvreté, alors que le coût de la vie y est plus élevé que dans l'Hexagone. Le pouvoir d'achat se dégrade quotidiennement : il est inacceptable de payer un pack d'eau plus de cinq euros, alors que ce liquide vital ne coule pas aux robinets ! C'est pourquoi avec Olivier Serva, nous demandons que le prix du pack de six bouteilles d'un litre et demi soit fixé à un euro....
...tement le plus pauvre de France, il faut débourser 61 % de plus pour acheter exactement les mêmes produits. La semaine dernière, le conseil départemental de Mayotte, la grande distribution, les importateurs et la préfecture ont signé le nouveau bouclier qualité prix BQP+, qui fixe à 200 euros maximum le prix d'un panier de soixante-quinze produits. C'est une bouffée d'oxygène appréciable pour la population, mais l'accord signé vendredi n'engage ses participants que quelques semaines, puisqu'il prend fin en mars. Pourquoi si peu d'efforts pour les consommateurs mahorais ? Monsieur le ministre délégué, si nos estomacs ne connaissent pas une faim différente selon la géographie, force est de constater que les ultramarins sont traités de manière très inégale quand ils passent à la caisse du supermarché...
...mmes également Européens et Français, sur les 6 500 kilomètres parcourus, la DSP ne s'applique finalement qu'à un tronçon de 600 kilomètres. Naturellement, entre ces deux tronçons, c'est un peu « open bar ». Ce système aux multiples intermédiaires a engendré à Saint-Pierre-et-Miquelon une inflation supérieure à 12 % – vous n'avez pas cité le chiffre, monsieur le ministre délégué. Dans un cas, la population voit le navire retenu dans le cadre de la DSP passer au large parce que le Canada et Terre-Neuve sont desservis naturellement avant le territoire pour des raisons d'économies. Dans un autre, la population doit jouer avec le stock des containers, en raison de flux de marchandises qui sont détournés au dernier moment vers la Colombie, ce qui est un peu particulier. L'exaspération grandit chaque jo...
Les territoires d'outre-mer sont confrontés à des blocages structurels qu'il faut réellement lever pour favoriser leur développement économique. J'attends de cette année 2023 que nous puissions travailler sans concession sur ces deux problèmes essentiels ; c'est une question de survie, qui permettra également d'afficher une volonté politique pour les outre-mer et pour leur population.
Quatorze ans après les mobilisations sociales contre la vie chère, les territoires ultramarins souffrent toujours des mêmes maux, et une grande partie de la population revendique une augmentation des salaires et la baisse des prix des produits de première nécessité. La demande sociale pour le contrôle et l'encadrement des prix, en particulier ceux des produits de grande consommation, est très forte. En Guadeloupe, par exemple, les produits alimentaires sont entre 30 et presque 50 % plus chers que dans l'Hexagone, phénomène amplifié depuis la crise sanitaire du ...
...n en Guyane et de 3 000 euros à Mayotte. La hausse des prix est réelle : elle s'élève à 4,2 % en Guyane, à 5,4 % à La Réunion, à 5,7 % en Nouvelle-Calédonie, à 7,8 % à Mayotte et à 8,7 % en Polynésie française. Ces chiffres sont alarmants. Le taux de pauvreté est passé de 44 à 53 % en Guyane, où le salaire moyen est compris entre 700 et 800 euros par mois. D'après des données de 2020, 77 % de la population mahoraise vit sous le seuil de pauvreté – 77 % ! Depuis douze mois, le prix de l'aluminium a augmenté de 80 %, celui de l'acier de 50 %. Ces hausses ont un impact sur le coût de la construction de logements. Je pourrais continuer pendant de longues heures à énumérer des données qui démontrent que la situation déjà extrêmement difficile pour nos ultramarins ne cesse de s'aggraver. Cette réalité d...
Rupture d'égalité, voilà un terme que nos collègues ultramarins connaissent bien. Dans leurs territoires, les taux de mortalité infantile sont quatre fois supérieurs à la moyenne hexagonale, plus de 20 % des populations sont en situation d'extrême pauvreté ou de pauvreté durable, et trois fois plus d'hommes et de femmes que dans l'Hexagone sont privés d'emploi. Nous pourrions aussi parler de l'empoisonnement au chlordécone, du droit à l'eau bafoué, et j'en passe. Voilà des ruptures d'égalité bien réelles ! L'absence des députés ultramarins ce soir est le reflet de votre mépris à leur égard, et de celui, en cre...
Quand allez-vous garantir le droit à l'eau à la population ? Nos compatriotes d'outre-mer doivent-ils croire indéfiniment que le droit à l'eau relève d'un luxe dans notre République ?
Monsieur le ministre délégué, la cherté de la vie est la première préoccupation des populations ultramarines, dont, bien sûr, les Réunionnais. Allons plus loin et profitons de ce temps d'échange pour dire qu'elle est d'abord perçue sur place comme une terrible injustice. Si nous n'envoyons pas de signaux forts, si nous ne montrons pas notre volonté de nous attaquer aux causes structurelles du problème, les populations ultramarines se révolteront contre ce qu'elles perçoivent comme une terr...