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Avec les collègues du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires, que je préside, nous avons décidé d'inscrire à l'ordre du jour de l'Assemblée la thématique de la vie chère dans les outre-mer, tant le sujet est de plus en plus préoccupant. Nos concitoyens ultramarins plus que les autres ressentent au quotidien les difficultés à se nourrir, à se déplacer et à se soigner convenablement, à cause de leur éloignement de l'Hexagone et du caractère in...
En tant que députée de l'île de La Réunion, je suis très attentive au pouvoir d'achat de mes concitoyens. Nous savons tous que le coût de la vie est structurellement très élevé dans les outre-mer comparativement à la France hexagonale, ce qui pèse lourdement sur les budgets des ménages, notamment des plus modestes. Dans un contexte aggravé de forte inflation, je tiens à saluer l'instauration du panier bouclier qualité prix, qui vise à garantir l'accès à des produits de première nécessité à des prix abordables. Je tiens également à en souligner l'importance. Toutefois, je constate que cer...
Les territoires d'outre-mer sont confrontés à des blocages structurels qu'il faut réellement lever pour favoriser leur développement économique. J'attends de cette année 2023 que nous puissions travailler sans concession sur ces deux problèmes essentiels ; c'est une question de survie, qui permettra également d'afficher une volonté politique pour les outre-mer et pour leur population.
À Wallis-et-Futuna, comme dans l'ensemble des outre-mer, notre vie est affectée par ce qu'il est convenu d'appeler la vie chère. Je remercie mes collègues du groupe LIOT qui ont demandé que cette question soit débattue ce soir. Dans un premier temps, je vous interroge sur le coût du fret, notamment du fret inter-îles, qui concerne spécifiquement Futuna. Les prix à la consommation augmentent. La hausse des prix sur six mois est estimée à 5 %. Le conso...
Il y a peu, c'était Noël, qu'on considère généralement comme la période des colis. Or, il se trouve que davantage de colis partent de l'Hexagone vers les outre-mer, tout simplement parce que, là-bas, les prix sont plus élevés qu'ici, d'environ 15 %. À ce propos, j'ouvre une parenthèse : je vous serais reconnaissant, monsieur le ministre délégué, de bien vouloir demander à vos collègues de Bercy de densifier les statistiques concernant l'outre-mer, car elles sont pauvres. On a du mal à trouver des chiffres !
Ma seconde question porte sur les loyers. Outre-mer, faut-il le rappeler, le pouvoir d'achat est inférieur d'un tiers à ce qu'il est dans l'Hexagone, le taux de pauvreté est considérable – j'ai cité le cas de Mayotte tout à l'heure – et les loyers sont, en moyenne, plus élevés de 10 % à 20 % que dans l'Hexagone. Aussi notre collègue de Courson a-t-il pu obtenir qu'en 2023, les hausses de loyer soient plus modérées là-bas qu'ici : 2,5 % contre 3,5 ...
...auration, que nous réclamons de longue date, de la TVA à 0 % sur un panier de 100 produits de première nécessité ou à l'application rétroactive de la ristourne de Total sur les carburants à La Réunion, que vous avez empêchée, monsieur Carenco. Mais c'est à une véritable loi-programme pour les quinze prochaines années qu'il nous faut réfléchir, une loi digne d'un véritable ministère d'État pour l'outre-mer, qui doit être engagée dès maintenant en favorisant la production locale et en limitant des importations toujours plus coûteuses ; une telle politique induirait des bénéfices économiques, sociaux et environnementaux. Le soutien du développement de l'activité de transformation des produits agricoles et de pêche apparaît comme une priorité, tout comme l'élaboration d'un grand plan pour la formatio...
En janvier 2022, l'association Familles rurales avait observé qu'un même panier de produits coûtait en outre-mer près de 50 % de plus que dans l'Hexagone. Un chiffre ahurissant et lourd de sens, alors que l'Insee rappelle que 18 % des Français en situation de grande pauvreté résident en outre-mer. En conséquence, le pouvoir d'achat de nos compatriotes d'outre-mer est bien plus faible, et chaque crise accroît un peu plus leurs difficultés. Face à cette situation, le Gouvernement a lancé, en décembre 2022, l...
...rs, 50 % de la population vit avec moins de 1 000 euros par mois, contre 16 % en Hexagone. De plus, au sein de nos territoires ultramarins, le jeu concurrentiel est très faible, et les circuits d'approvisionnement privilégiés par les opérateurs s'avèrent relativement coûteux. Ainsi, tandis que, dans l'Hexagone, la chaîne de distribution d'un produit compte trois opérateurs, dans les territoires d'outre-mer jusqu'à quatorze opérateurs peuvent intervenir, ce qui fait considérablement augmenter le prix pour le consommateur final. C'est pourquoi je vous demande les mesures que vous comptez prendre afin d'améliorer la chaîne de formation des prix pour tous les ultramarins.
En recourant au 49.3 pendant les discussions budgétaires, le Gouvernement a balayé et méprisé le travail parlementaire de cette assemblée. Un travail important avait été réalisé ici pour redonner un peu de souffle budgétaire notamment à nos outre-mer. Vous vous félicitez, monsieur le ministre délégué, de quelques « avancées » contre la vie chère pour nos compatriotes réunionnais. Mais qu'en est-il pour les autres territoires ultramarins et qu'en est-il d'ailleurs réellement à La Réunion ? Car les ultramarins considèrent, à juste titre, que leurs problèmes ne bénéficient pas de l'attention qu'ils méritent. Alimentation, énergie, inflation en...
...n emploi, où près de la moitié des habitants vivent avec moins de 160 euros par mois. Je vous laisse imaginer comment vivre avec 160 euros par mois, lorsqu'un pack d'eau coûte entre 6 et 8 euros et que vous n'avez pas l'eau courante : pourriez-vous vivre, monsieur le ministre délégué, dans ces conditions ? Il est urgent de proposer une loi de développement pour Mayotte et les autres territoires d'outre-mer, ce qui avait été annoncé en décembre 2022. Ma question sera très simple : au vu de la situation dans laquelle se trouvent les Mahorais et les Mahoraises aujourd'hui, qu'avez-vous prévu comme mesures sociales et économiques, pour lutter de manière concrète et immédiate, contre la vie chère à Mayotte ?
Alors que nous parlons de l'outre-mer, nombre de nos collègues ultramarins de tous bords ne sont pas présents ce soir dans notre hémicycle.
.... Trop, c'est trop, vous disent-ils. Ils n'ont pas été informés du Oudinot du pouvoir d'achat, tramé dans l'opacité la plus totale, et ils n'ont été invités, au même titre que la presse, qu'à assister à la restitution des travaux. Ils déplorent qu'aucune rencontre, ni réunion, ni feuille de route n'ait été partagée avec eux. Ils sont las des belles paroles. Les écarts de développement entre les outre-mer et l'Hexagone ne se réduisent pas, quel que soit l'indicateur choisi. Ils regrettent que vos mesures ne tiennent pas compte de la réalité de leurs territoires. Il n'y a rien de nouveau sous le soleil : les monopoles du transport maritime continuent d'accumuler les profits. Pendant ce temps, les revenus stagnent, quand ils ne baissent pas. Ils vous ont proposé d'indexer le Smic sur le coût de la...
...ur égard, et de celui, en creux, que le Gouvernement porte aux populations de ces territoires. Vous vous accommodez d'une situation où des populations subissent la vie chère, tout en étant structurellement pauvres. Monsieur le ministre délégué, nos compatriotes ultramarins ne vous supplieront pas. Des prix élevés, une vie de pauvreté, de chômage : est-ce cela que vous promettez à la jeunesse des outre-mer ?
Depuis ce 1er janvier, de nombreux Français ont à assumer une hausse inédite du tarif de l'eau pouvant aller jusqu'à 30 %, la faute à la crise énergétique et à l'explosion des prix de l'électricité. Mais là où le prix de l'eau est désespérément imbattable, c'est bien dans nos territoires d'outre-mer. Je pense bien sûr à nos compatriotes de Guadeloupe, mais aussi à ceux de Martinique, de Mayotte et de Guyane, lesquels subissent une triple peine. Ils sont d'abord victimes des difficultés liées à l'énergie, le prix du gaz ayant été multiplié par vingt en un an et celui de l'électricité par dix. Ils subissent ensuite les difficultés liées à l'alimentation, le prix de l'huile, par exemple, ayan...
Quand allez-vous garantir le droit à l'eau à la population ? Nos compatriotes d'outre-mer doivent-ils croire indéfiniment que le droit à l'eau relève d'un luxe dans notre République ?
Je tiens à associer à ma question mon collègue de Mayotte, Mansour Kamardine. Voici les chiffres de l'inflation en outre-mer : 6,1 % à Mayotte, 5,5 % à La Réunion, 5 % en Guadeloupe, 4,5 % en Martinique, 7 % en Polynésie, 4 % en Nouvelle-Calédonie. Les chiffres s'envolent, comme dans l'Hexagone. Les territoires d'outre-mer sont classés parmi les plus pauvres de France, en raison de phénomènes structurels, mais aussi conjoncturels. En effet, à l'augmentation de la pauvreté, de la précarité et du chômage vient s'ajouter...
...l'éducation, de l'immigration et de la sécurité, nous tolérons dans nos territoires ultramarins ce que nous ne tolérerions nulle part ailleurs sur le territoire national. Nous devons en revenir aux fondamentaux. Le premier d'entre eux, monsieur le ministre délégué, est de redire que notre nation, historiquement et pour l'avenir, ne serait pas une grande puissance mondiale sans ses territoires d'outre-mer. Les outre-mer ne sont pas seulement une chance pour la France : ils sont la France elle-même.
...t l'éducation. Vous l'avez évoqué à demi-mot tout à l'heure. Il ne suffira pas d'investir dans des écoles ou d'autres infrastructures. Il faudra faire en sorte que le tissu éducatif de nos territoires ultramarins soit à la même hauteur que celui de l'Hexagone. Monsieur le ministre délégué, par cette intervention, nous souhaitions, avec mes collègues, vous rappeler les fondamentaux de ce qu'est l'outre-mer pour la France et ceux que nous devons à l'outre-mer.
...ment renégociée chaque année par l'État et l'ensemble des acteurs concernés : transporteurs, importateurs, producteurs, industriels et distributeurs. L'ensemble de ces produits fait l'objet d'un prix global maximum fixé par arrêté préfectoral, mais les commerçants sont libres de proposer un prix inférieur pour faire jouer la concurrence. Ce dispositif ne concerne pas seulement les départements d'outre-mer. En plus de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Guyane, de La Réunion et de Mayotte, la loi dite Lurel de 2012 s'applique également à Saint-Martin, à Saint-Barthélemy, à Saint-Pierre-et-Miquelon ainsi qu'à Wallis-et-Futuna. Chaque outre-mer négocie et adopte sa propre liste et sa propre limite de prix. La Nouvelle-Calédonie et la Polynésie ont d'ailleurs toutes les deux mis en place leur propr...