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...livier Serva et Max Mathiasin, nous le rappellent en permanence. Ils sont absents ce soir parce qu'ils participent en Guyane à un séminaire politique de quatre jours, dont l'une des priorités est justement la question de la vie chère. Ce soir, je me fais le relais de leurs préoccupations majeures. Olivier Serva souhaite vous interpeller, monsieur le ministre délégué, sur la question du prix de l'eau en Guadeloupe. Dans cet archipel, 34,5 % de la population vit sous le seuil national de pauvreté, alors que le coût de la vie y est plus élevé que dans l'Hexagone. Le pouvoir d'achat se dégrade quotidiennement : il est inacceptable de payer un pack d'eau plus de cinq euros, alors que ce liquide vital ne coule pas aux robinets ! C'est pourquoi avec Olivier Serva, nous demandons que le prix du pack...
...ts indispensables : il revient à 391 euros dans l'Hexagone, contre 630 euros à Mayotte. Le même panier coûte donc 61 % plus cher à Mayotte. Oui, dans le département le plus pauvre de France, il faut débourser 61 % de plus pour acheter exactement les mêmes produits. La semaine dernière, le conseil départemental de Mayotte, la grande distribution, les importateurs et la préfecture ont signé le nouveau bouclier qualité prix BQP+, qui fixe à 200 euros maximum le prix d'un panier de soixante-quinze produits. C'est une bouffée d'oxygène appréciable pour la population, mais l'accord signé vendredi n'engage ses participants que quelques semaines, puisqu'il prend fin en mars. Pourquoi si peu d'efforts pour les consommateurs mahorais ? Monsieur le ministre délégué, si nos estomacs ne connaissent pas ...
...premier temps, je vous interroge sur le coût du fret, notamment du fret inter-îles, qui concerne spécifiquement Futuna. Les prix à la consommation augmentent. La hausse des prix sur six mois est estimée à 5 %. Le consortium maritime indique que les prix de l'énergie en sont la cause. En 2022, le territoire a déposé quatre demandes d'aide au fret pour 47 000 euros. Concrètement, il n'y a qu'un bateau qui nous approvisionne une fois par mois. Pour les entreprises locales d'importation, qui sont essentiellement trois, cela constitue déjà une difficulté. Leur marché est restreint et elles disposent de peu de libertés individuelles pour agir. Le ministre délégué chargé des comptes publics s'en est déjà ému. Depuis un an, début de la guerre en Ukraine, nous voyons les prix du fret augmenter de 30...
...ux de pauvreté, il est de 67 % à Mayotte contre 14 % en métropole. Dès lors, on imagine combien il est important pour une famille ultramarine d'avoir un parent qui peut envoyer des colis depuis l'Hexagone. Or, le coût de ces colis a augmenté. Permettez-moi d'imiter notre collègue Ruffin en citant un témoignage, celui d'un autre François, habitant de La Réunion, qui déplore d'avoir dû payer au bureau de poste une taxe de 71 euros pour un colis qui en vaut 336, soit une hausse de près de 20 % de la valeur du colis. C'est insupportable ! À l'initiative de notre collègue sénateur Dominique Théophile, un amendement au budget pour 2023 a été adopté afin que la surtaxe ne se déclenche qu'à partir de 400 euros. C'est une très bonne mesure, mais quels effets peut-on en attendre sur le revenu des ult...
...l pu obtenir qu'en 2023, les hausses de loyer soient plus modérées là-bas qu'ici : 2,5 % contre 3,5 %. Là encore, on peut regretter l'absence de statistiques. J'ai néanmoins trouvé des chiffres intéressants : le loyer moyen à Cayenne est équivalent au loyer moyen à Lyon ; à Fort-de-France, il est équivalent à celui de Marseille, à Pointe-à-Pitre à celui de Toulouse et à Saint-Paul à celui de Bordeaux… Or, on n'aura pas de mal à démontrer que les services rendus par ces métropoles ne sont pas exactement les mêmes que ceux rendus par les communes d'outre-mer. Sans doute faut-il donc faire un effort supplémentaire sur les loyers outre-mer, d'autant que les charges y sont plus importantes, notamment celles liées au coût de l'énergie. Le taux d'inflation est plus faible outre-mer, dites-vous, mo...
...ins considèrent, à juste titre, que leurs problèmes ne bénéficient pas de l'attention qu'ils méritent. Alimentation, énergie, inflation endémique : les prix des produits et des services connaissent de fortes hausses dans les outre-mer, et les conditions de vie y sont encore plus difficiles qu'en métropole, en raison de l'abandon de ces territoires par les gouvernements successifs. En 2018, le niveau de vie médian était de 11 000 euros annuels environ en Guyane et de 3 000 euros à Mayotte. La hausse des prix est réelle : elle s'élève à 4,2 % en Guyane, à 5,4 % à La Réunion, à 5,7 % en Nouvelle-Calédonie, à 7,8 % à Mayotte et à 8,7 % en Polynésie française. Ces chiffres sont alarmants. Le taux de pauvreté est passé de 44 à 53 % en Guyane, où le salaire moyen est compris entre 700 et 800 euros...
...voyance ! Doit-on rappeler que les estomacs vides ne contribuent en rien au maintien de l'ordre et que l'ordre ne remplit pas les estomacs vides ? Mayotte est le département champion de la vie chère, où seuls 32 % des 15-64 ans ont un emploi, où près de la moitié des habitants vivent avec moins de 160 euros par mois. Je vous laisse imaginer comment vivre avec 160 euros par mois, lorsqu'un pack d'eau coûte entre 6 et 8 euros et que vous n'avez pas l'eau courante : pourriez-vous vivre, monsieur le ministre délégué, dans ces conditions ? Il est urgent de proposer une loi de développement pour Mayotte et les autres territoires d'outre-mer, ce qui avait été annoncé en décembre 2022. Ma question sera très simple : au vu de la situation dans laquelle se trouvent les Mahorais et les Mahoraises aujo...
... assister à la restitution des travaux. Ils déplorent qu'aucune rencontre, ni réunion, ni feuille de route n'ait été partagée avec eux. Ils sont las des belles paroles. Les écarts de développement entre les outre-mer et l'Hexagone ne se réduisent pas, quel que soit l'indicateur choisi. Ils regrettent que vos mesures ne tiennent pas compte de la réalité de leurs territoires. Il n'y a rien de nouveau sous le soleil : les monopoles du transport maritime continuent d'accumuler les profits. Pendant ce temps, les revenus stagnent, quand ils ne baissent pas. Ils vous ont proposé d'indexer le Smic sur le coût de la vie dans chaque territoire : vous avez refusé, au motif que cela constituerait une rupture d'égalité.
... collègues ultramarins connaissent bien. Dans leurs territoires, les taux de mortalité infantile sont quatre fois supérieurs à la moyenne hexagonale, plus de 20 % des populations sont en situation d'extrême pauvreté ou de pauvreté durable, et trois fois plus d'hommes et de femmes que dans l'Hexagone sont privés d'emploi. Nous pourrions aussi parler de l'empoisonnement au chlordécone, du droit à l'eau bafoué, et j'en passe. Voilà des ruptures d'égalité bien réelles ! L'absence des députés ultramarins ce soir est le reflet de votre mépris à leur égard, et de celui, en creux, que le Gouvernement porte aux populations de ces territoires. Vous vous accommodez d'une situation où des populations subissent la vie chère, tout en étant structurellement pauvres. Monsieur le ministre délégué, nos compa...
Depuis ce 1er janvier, de nombreux Français ont à assumer une hausse inédite du tarif de l'eau pouvant aller jusqu'à 30 %, la faute à la crise énergétique et à l'explosion des prix de l'électricité. Mais là où le prix de l'eau est désespérément imbattable, c'est bien dans nos territoires d'outre-mer. Je pense bien sûr à nos compatriotes de Guadeloupe, mais aussi à ceux de Martinique, de Mayotte et de Guyane, lesquels subissent une triple peine. Ils sont d'abord victimes des difficultés l...
Quand allez-vous garantir le droit à l'eau à la population ? Nos compatriotes d'outre-mer doivent-ils croire indéfiniment que le droit à l'eau relève d'un luxe dans notre République ?
...connaissez bien. Depuis le début de la séance, nos collègues évoquent des situations que nous ne tolérerions nulle part ailleurs sur le territoire national. En métropole, nous ne discuterions pas une seconde si une seule d'entre elles se présentait. J'insiste, qu'il s'agisse de l'inflation, de la faiblesse des salaires, de l'accès de plus en plus difficile, ou plutôt toujours aussi difficile à l'eau, de l'éducation, de l'immigration et de la sécurité, nous tolérons dans nos territoires ultramarins ce que nous ne tolérerions nulle part ailleurs sur le territoire national. Nous devons en revenir aux fondamentaux. Le premier d'entre eux, monsieur le ministre délégué, est de redire que notre nation, historiquement et pour l'avenir, ne serait pas une grande puissance mondiale sans ses territoir...
Le second des fondamentaux consiste à affirmer que l'accès à l'eau est un préalable à toute chose. Les coupures d'eau incessantes ne sont pas tolérables, pas plus que le prix inouï des bouteilles d'eau dans certains territoires ultramarins. Nous ne tolérerions cette situation nulle part ailleurs sur le territoire national. Les délais administratifs ne peuvent expliquer ni justifier que nos compatriotes ultramarins n'aient pas accès aux fondamentaux. Le dernier...
...uter ses effets à l'impact du réchauffement climatique sur le coût de l'énergie, de l'alimentation ou encore des transports. Les produits et services subissent de plein fouet une inflation qui atteint fortement le pouvoir d'achat des Françaises et Français, notamment en outre-mer. Face à cette situation, l'État agit. La démarche de l'Oudinot du pouvoir d'achat, combinant des mesures prises au niveau national et des chartes locales signées dans chaque territoire concerné fait partie de ces actions. L'ambition du Gouvernement est d'étendre le bouclier qualité prix à davantage de produits et de trouver un accord de modération des prix de certains produits de grande consommation. Cette démarche a pris la forme de négociations locales regroupant l'ensemble des parties prenantes à la fixation du p...
La vie est beaucoup plus chère dans les territoires ultramarins qu'en France hexagonale. C'est un fait ancien et permanent, pour les ménages, les entreprises et les collectivités locales dites d'outre-mer. Le niveau de vie des peuples ultramarins, comparé à celui de l'Hexagone, s'est constamment dégradé, notamment à cause du mal-développement de leur territoire. La mondialisation, notre extrême dépendance à la ...
... agir vite et fort dans quelques domaines bien précis. Vous indiquez que les crédits destinés au fret ne sont pas consommés ; dès demain, étudions les causes de ce blocage ! Je rappelle que s'il est vrai que l'inflation à La Réunion est inférieure à celle de l'Hexagone, le coût du fret maritime, lui, a terriblement augmenté, alors que 80 % des marchandises importées dans cette île le sont par bateau. Étudions également la question du prix des billets d'avion. En la matière, l'État a un rôle à jouer par l'intermédiaire de Ladom. Avec la Commission européenne, vous avez permis de sauver Air Austral – c'est apprécié et remarquable. Il faut maintenant agir aussi sur les prix des billets, conformément à votre responsabilité, comme un collègue l'a indiqué.
...s partenariats aux Caraïbes et en Amérique du Sud. Ce sont nos plus fidèles représentants dans ces contrées éloignées ; nous devons en être fiers. Pourtant, alors que ces territoires sont plus qu'une chance pour notre République, nos concitoyens d'outre-mer font face à de nombreuses difficultés, bien illustrées dans les interventions de ce soir. Leur éloignement et le manque de concurrence au niveau local affectent durablement leur niveau de vie et leur pouvoir d'achat. Nous devons agir concrètement pour résoudre ces difficultés. Nous le faisons depuis plus de cinq ans. Notre détermination à engager cette convergence se traduit par un investissement massif de la nation. Nous avons ainsi augmenté de près de 50 % le budget global de l'État pour les outre-mer entre 2017 et 2023. Comme vous l'a...