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Dans quelques semaines, nous aurons de longs débats sur l'immigration, à la défaveur d'un nouveau texte dont nous n'avons pas encore connaissance ; le vingt-neuvième en quarante ans. Monsieur le ministre de l'intérieur, vous avez présenté les premières lignes de ce texte dans la presse ; plus vous en dites à son propos, plus nous craignons que les premières annonces relatives à la possible régularisation de travailleurs sans-papiers – que nous appelons de nos vœux ...
Vous entendre citer Jacques Bainville dans votre intervention est plutôt de mauvais augure. Ce débat se tient dans une période où l'immigration est devenue un sujet traité avec une grande irrationalité et beaucoup d'inhumanité. Aucun chiffre n'atteste d'une submersion migratoire ; le solde migratoire est d'ailleurs stable. Les grandes phases de régularisation qui ont eu lieu dans le passé n'ont suscité aucun appel d'air et les nombreuses et diverses études réalisées démontrent combien les migrants contribuent à la richesse du pays d'accu...
en particulier quand les personnes exilées viennent d'Afrique, du Proche-Orient ou du Moyen-Orient. Le contraste avec l'accueil – nécessaire et solidaire – des Ukrainiens nous interloque. L'immigration est largement le produit des incursions de pays européens dans les pays du Sud. Ceux qui migrent réagissent aussi au système mondial des inégalités, dont nous ne pouvons nous exempter. Tous les murs dressés n'empêcheront pas de partir ceux qui n'ont pas d'autre choix. L'immigration est une partie de l'histoire de notre monde. Elle est profondément humaine et exige de nous de la responsabilité, et...
Présenter ce sujet comme un problème grandissant ou tirer un trait d'égalité entre immigration et délinquance est un jeu dangereux, qui contribue à légitimer une vision dont l'histoire est profondément xénophobe.
Visiblement, il sera beaucoup question d'OQTF ; c'est le cas lors de la discussion d'à peu près tous les textes sur l'immigration ces dernières années. De nombreuses lois ont porté sur l'immigration : croyez-vous vraiment que la vingt-neuvième parviendra à régler ce problème, sachant que l'obstacle majeur reste l'absence de laissez-passer consulaires et de titres de voyage ? Non, mais pendant ce temps, c'est le silence autour de celles et ceux qui sont abandonnés à l'enfer en Libye, pays mandaté par l'Europe pour gérer nos ...
Il n'empêche que nous ne pouvons pas accueillir tout le monde. Une bonne politique d'immigration passe d'abord par un meilleur contrôle des frontières – à commencer par celles de l'Union européenne –, et le respect de nos règles.
...fficace, il nous semble opportun, en contrepartie, d'augmenter nos exigences vis-à-vis des étrangers que nous accueillons. Ainsi, le renforcement des capacités d'expulsion de ceux qui troublent gravement l'ordre public, notamment par la limitation des protections relatives et quasi absolues des étrangers dits protégés provoquant des troubles graves, nous semble raisonnable. Une bonne politique d'immigration, c'est aussi une bonne politique d'intégration, qui sait donner un avenir à ceux qu'elle décide d'accueillir. Les simplifications évoquées dans la perspective du futur projet de loi nous semblent opportunes, en particulier la simplification de la procédure de l'autorisation de travail et le renforcement des dispositifs comme les passeports talent. Créer un nouveau titre de séjour concernant les ...
L'immigration zéro n'existe pas ; heureusement. Côté face, il y a ceux qui semblent ne douter de rien. La France serait la planche de salut du monde moderne. Mais ces projets accueillent plus qu'ils n'intègrent, au point que l'arche de Noé le dispute souvent au Radeau de la Méduse. Côté pile, c'est donc le verre à moitié vide. De la grandeur de Rome, ils n'ont retenu que le déclin ; leur phobie tient ...
... l'âge de 13 ans, ou y résident depuis plus de dix ans, ou encore sont mariés à un conjoint français depuis plus de trois ans. Bref, des verrous législatifs font obstacle à leur expulsion. Ni régularisables ensuite, car s'ils poussent l'incivilité jusqu'à la délinquance, on peut refuser de leur délivrer un titre de séjour. Dans un second temps, les Français ne comprennent pas nos paradoxes sur l'immigration de travail. Parmi les travailleurs étrangers qui conduisent des véhicules de tourisme avec chauffeur – VTC – ou œuvrent en cuisine dans les restaurants, nombreux sont dans l'illégalité, faute de titre de séjour. Parfois, cette trappe à illégalité fait la courte échelle à la délinquance. Mais pouvons-nous sincèrement faire tourner les commerces, les usines et les restaurants sans eux ? La réponse ...
...i son titre est suspendu. Je pense à ce chef d'une entreprise de maçonnerie en Eure-et-Loir, touché par la pénurie de main-d'œuvre, qui ne peut garder un jeune travailleur originaire de Sierra Leone, auquel a été notifiée une mesure d'expulsion malgré un parcours exemplaire. Il est également nécessaire d'attirer des compétences et des talents à forte valeur ajoutée, c'est-à-dire de choisir notre immigration. Il nous faut permettre l'implantation de médecins non communautaires, en facilitant, de façon dérogatoire, les procédures administratives pour leur venue et en s'assurant que le nouveau dispositif de reconnaissance des praticiens diplômés hors de l'Union européenne est bel et bien effectif, tout en ayant conscience que tout ceci n'est pas un jeu à somme nulle. Le Maghreb, qui fournit notre plus ...
...e République qui intègre ; qu'un État qui protège, c'est aussi un pouvoir souverain qui éloigne. Il n'y a pas de grandeur sans ouverture, ni d'ouverture sans responsabilité. Il nous faut lutter contre le sentiment d'impuissance, refuser aussi bien les totems que les tabous. C'est bien là le cœur de ce que doit être notre travail parlementaire. Assumons ici d'être une nation qui s'est nourrie de l'immigration. Autant qu'ils ont été et sont nos travailleurs, les immigrés ont été nos frères d'armes – je pense aux 183 000 tirailleurs africains que gardera à jamais en mémoire la boue des tranchées,…
Ce débat sur l'immigration, qui vient ouvrir une séquence législative puisque le Gouvernement a annoncé la présentation d'un texte à la rentrée, est pour nous fondamental. En effet, il porte sur l'un des phénomènes majeurs de la seconde moitié du XX
Pour les personnalités politiques qui savent s'extraire des polémiques subalternes, qui sont capables de voir loin et haut, qui portent en elles l'intérêt national, la question de l'immigration est centrale. Personne ne peut mésestimer l'aspect humain du phénomène de l'émigration : les tragédies et les souffrances que l'arrachement à une terre ancestrale, à sa culture, aux siens, induit. Nous sommes bien placés, avec l'échec de l'assimilation et même de l'intégration, pour connaître les contraintes et les exigences qu'un ré-enracinement dans un nouveau pays peuvent engendrer. Pour les ...
Cela fait cinq ans que vous êtes au pouvoir et que l'action publique en matière de contrôle de l'immigration s'affaisse, comme en témoignent l'effondrement de l'exécution des OQTF, le piteux cafouillage de la gestion des migrants de l'Ocean Viking ou le chaos migratoire à Paris.
Mensonges et manipulation quand, après nous avoir expliqué faussement que l'immigration était arrêtée depuis 1974, les campagnes de propagande d'État ont professé qu'elle était « une chance pour la France ». Aujourd'hui, tout est fait pour l'invisibiliser, pour faire croire qu'elle n'existerait pas ou, pire, qu'elle serait inéluctable. Non-dits et culpabilisation quand les pouvoirs publics s'ingénient à manipuler le nombre de clandestins en recourant à des régularisations incessante...
Dans le même temps, on refuse d'évaluer le nombre d'illégaux présents sur le territoire, on refuse d'estimer l'impact social de l'immigration ou d'en déterminer le coût total. La vérité, c'est que les immigrationnistes sont conscients que les peuples attachés à leur culture et à leur mode de vie, ces peuples qui ont encore un instinct de vie ou de survie, qui ont combattu durant des siècles pour leurs libertés et leurs valeurs, ne veulent pas de cette submersion.
Pour les dirigeants français ou européens habités par une vision globaliste qui chaque jour se fracasse sur la recomposition du monde, l'immigration n'est pas un problème mais un projet. Un projet qu'il faut imposer aux peuples par le mensonge, parfois par omission, par la manipulation et par la politique du fait accompli. Permettez-moi une confidence.
Je préfère encore des immigrationnistes assumés comme nos collègues du groupe La France insoumise avec leur projet faussement humaniste mais sans équivoque de « créolisation », aux immigrationnistes honteux qui peuplent la vie politique depuis quarante ans.
tout comme nous revendiquons le droit à la continuité historique, le droit de vivre conformément à nos valeurs de civilisation, conformément à notre conception de la vie et de l'homme. C'est pourquoi nous réclamons une grande loi de régulation de l'immigration, à l'image de ce qui se fait au Danemark. Or, d'après les premiers éléments que nous avons, il apparaît que nous ne retrouverons rien de tout cela dans votre futur projet de loi, un énième texte placebo qui n'a pour objet que de tenter de faire croire au citoyen distrait que vous agissez alors que la situation migratoire est plus que jamais hors de contrôle.