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...ujet d'inquiétude : qu'adviendra-t-il des personnes qui perdront leur emploi dans ce cadre ? Ces titres de séjour professionnels étant particulièrement précaires, il faut avoir l'assurance qu'une perte d'emploi n'induira pas une perte du droit au séjour. Une politique d'immigration digne de ce nom, c'est celle qui permettrait également un retour à l'accès immédiat aux soins pour les demandeurs d'asile, afin que leur état de santé n'ait pas le temps de se dégrader. Cela arrive trop souvent et c'est contre-productif, y compris pour notre système de santé. Cet accès immédiat existait avant l'instauration des trois mois de carence en 2019. Une politique d'immigration digne de ce nom, c'est aussi celle qui ne détourne pas le regard face aux migrants sans papiers qui, parfois depuis des années, tra...
C'est d'abord le règlement européen de Dublin, en vertu duquel est rendu responsable du traitement d'une demande d'asile le premier État où arrive le demandeur. Le mécanisme est élémentaire mais inopérant. Les États frontaliers croulent sous les arrivées et peinent à enregistrer la masse des demandes. C'est le cas de la Grèce.
D'autres États détournent volontairement le système, en incitant les migrants à traverser leur pays sans les enregistrer. C'est le cas de la Hongrie. Le nouveau Pacte, suggéré par la Commission européenne, trace une ligne cohérente : d'une part, faire en sorte que les personnes déboutées de leurs demandes d'asile ne puissent plus bénéficier d'une allocation et d'un droit à l'hébergement dans aucun autre pays de l'Union européenne ; d'autre part, prévoir que les pays qui se refusent à accueillir des migrants financent, en contrepartie, des retours forcés. Le second obstacle, c'est notre procédure administrative. Pour traiter les 271 000 primo-délivrances de titres, c'est-à-dire le nombre de titres délivré...
Pourquoi ne pas admettre qu'un réfugié aurait vocation à rentrer chez lui une fois la crise dans son pays passée ? Pourquoi ne pas reconnaître le scandaleux dévoiement du droit d'asile que nous subissons depuis trente ans ? .
Cela signifie que la question des réfugiés doit être traitée régionalement dans le cadre de cités « Asilia », des cités d'accueil installées au pourtour des zones en crise. Nous devons cesser d'admettre les détournements du droit d'asile qui ruinent sa pertinence juridique. Et parce que le message doit être celui de la fermeté, les régularisations doivent être prohibées. Le droit de vivre selon nos lois et nos coutumes, selon nos rites et nos modes de vie, que nous reconnaissons aux peuples du monde, nous le revendiquons pour nous ,
...rse effrénée vers le moins-disant social. Hypocrites quand vous serrez la vis des politiques d'immigration, rendant la vie de centaines de milliers de gens impossible, pourtant bienheureux quand les mêmes contribuaient à tenir notre pays debout pendant la crise sanitaire. Hypocrites quand vous parlez sans cesse de la valeur travail comme d'un facteur d'intégration, et refusez que les demandeurs d'asile exercent un emploi pendant le délai d'examen de leur dossier.
Fiasco, faillite, débandade, échec : les mots pour décrire les résultats de la stratégie migratoire menée depuis cinq ans par le Président de la République et ses affidés successifs ne manquent pas, contrairement à votre courage politique qui, lui, fait gravement défaut. Record historique de titres de séjour délivrés, record historique de demandes d'asile, record historique d'inexécutions d'obligations de quitter le territoire français, record historique de clandestins, record historique du coût de l'aide médicale de l'État, record historique d'étrangers en prison : vous avez, madame la Première ministre, réussi le grand chelem de l'inertie administrative, de l'incurie migratoire et de l'abandon de la France.
...ve de clandestins ! Lâcheté quand vous refusez de bloquer les visas, l'aide publique au développement et les transferts d'argent vers les pays qui refusent de reprendre leurs ressortissants illégalement présents sur notre territoire ! Lâcheté quand vous refusez de restreindre l'aide médicale de l'État aux seuls cas graves ! Lâcheté quand vous ne voyez l'immigration que sous le seul prisme de l'asile ! Vous avez une occasion unique – peut-être même la dernière – de reprendre la main sur la politique migratoire de notre pays.
... qui, en tant que présidente de la commission des affaires étrangères, avait rappelé à juste titre que la stratégie que nous devons adopter est européenne, diplomatique, de développement et fondée sur une vision de long terme. À cet égard, elle plaidait pour faire de l'harmonisation de nos pratiques notre objectif principal. En effet, la convergence européenne tant attendue en matière de droit d'asile doit désormais être réalisée, si nécessaire sous la forme d'une coopération renforcée entre les États membres désireux d'avancer ensemble. Dans le domaine de l'asile, nous savons tous que si le régime européen fixe des normes minimales communes applicables en matière de traitement des demandes, celui-ci ne se fait pas de manière uniforme. Le taux de reconnaissance varie d'un État membre à l'autr...
François Héran, professeur au Collège de France, en fait la démonstration méthodique : cette hausse est pour moitié le fait de l'immigration estudiantine – tant mieux ! – ; pour un quart, elle est une immigration de travail encouragée par le visa talent ; pour un quart également, c'est une immigration au titre du droit d'asile. Le reste n'est que mensonge.
...ontraire. Au cœur du malaise migratoire, il y a les discours de haine qui donnent la nausée, mais aussi les situations d'indignité et de non-droit pour des milliers de femmes, d'hommes et d'enfants jetés à la rue, et autant de vies brisées. L'inflation incontrôlée des OQTF délivrées sans discernement et, de surcroît, rarement exécutées, est à elle seule le témoignage de l'échec de notre système d'asile et d'immigration, ou plutôt de sa mise en échec par votre gouvernement : il accueille mal, il protège mal, il reconduit mal et l'intégration peine à se déployer. Madame la Première ministre, en la matière comme en beaucoup d'autres, les Français réclament le respect de l'ordre républicain. Vous avez organisé le désordre dans la République.
...us pourrez peut-être nous présenter la vingt-neuvième loi sur le sujet en quarante ans. C'est le préalable à une refondation en profondeur de notre politique migratoire, sur laquelle je crois possible de bâtir un consensus républicain. Il y a d'abord ce qui n'est pas négociable à nos yeux, parce qu'il s'agit de conventions internationales et de droits humains, au premier rang desquels le droit d'asile, notre héritage et notre honneur, que vous avez prétendu tant de fois défendre et que vous avez tant de fois abîmé ; il doit être pleinement effectif, ce qui n'est pas le cas actuellement et risque d'être davantage compromis par vos projets de juge unique, d'accélération des procédures et de visio-audiences. Il y a, ensuite, le droit à la vie privée et familiale et le regroupement familial, qui p...
...truction de droits complémentaires. Nous plaidons pour une instruction à 360
« Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais ». Cela fait bien trop longtemps que la mère patrie, la France, fait des promesses à tant d'enfants de ce monde sans pouvoir les tenir. Ce n'est pas faute d'avoir collectivement tenté de trouver le point d'équilibre : rester fidèle à notre tradition d'asile et accueillir les personnes qui fuient des conflits terribles tout en s'assurant que nous sommes capables de les intégrer dignement, de préserver la cohésion sociale et de protéger notre nation. Le temps est venu d'être réaliste et pragmatique. Oui, nous avons besoin de l'immigration, mais celle-ci ne saurait conduire au délitement de nos valeurs. Non, elle ne saurait nous éloigner de l'idée que ...
...e repose sur cinq piliers incontournables. Tout d'abord, il faut agir en amont pour prévenir les flux irréguliers. Depuis la création de l'espace Schengen, il ne sert plus à rien pour la France d'agir seule. Une action collective européenne doit se déployer parallèlement à la stratégie nationale de protection des frontières. Au niveau européen, il faut rendre obligatoire le dépôt de la demande d'asile des ressortissants des pays sûrs auprès des représentations des États membres de l'Union européenne situées dans leur pays de résidence. Tout ressortissant d'un pays sûr qui n'aurait pas satisfait cette obligation et qui souhaiterait déposer sa demande d'asile une fois entré dans l'espace Schengen serait immédiatement refoulé. À cela doit s'ajouter une politique interne très ferme sur la délivra...
...ux professionnels de la santé, sous réserve qu'ils s'installent dans des zones sous-dotées, pourrait également être envisagée. Enfin, parler notre langue et contribuer au développement de notre économie, c'est bien, mais un contrôle exigeant de l'adhésion individuelle aux valeurs républicaines est également indispensable. Nous croyons qu'il est temps d'européaniser complètement la politique de l'asile, aujourd'hui dysfonctionnelle. Il s'agit d'un choix déterminant. Nous avons atteint un point de mi-parcours peu performant, avec un peu de politique nationale et un peu de politique européenne. Les députés du groupe Horizons et apparentés, parce qu'ils croient profondément à la force de l'Union européenne, font le choix d'une politique de l'asile communautaire, s'appuyant sur une agence européenn...
... version garde-frontières que vous nous proposez. Avec les plus riches et la finance, vous êtes « no border ». Vous affirmez sans cesse votre amour des entrepreneurs et de la valeur travail. La vérité, c'est que les nouveaux arrivants créent plus d'emplois qu'ils n'en occupent. Les étrangers participent à 15 % des créations d'entreprises en France ! La vérité, c'est que notre système de l'asile est toujours complexe et défaillant. Il se dégrade constamment. La loi ne voit pas le demandeur d'asile comme un persécuté, mais comme un potentiel tricheur. La vérité, c'est que l'intégration ne peut être une simple injonction : elle est un processus de socialisation, qui implique une progression dans le temps. C'est l'action politique qui peut créer les conditions de cette intégration, en levan...
...t défaillante. Elle attend l'unanimité sur un sujet pour lequel elle ne l'obtiendra jamais. Il est vital de trouver un accord de solidarité. Il nous faut agir : criminaliser les réseaux de passeurs comme leurs complices ; améliorer la relocalisation dans toute l'Europe des personnes nouvellement arrivées. L'Union européenne ne peut attendre encore avant de redéfinir le cadre juridique du paquet « asile ». Depuis plusieurs années, sous l'effet des inégalités de richesses, des tensions géopolitiques, du réchauffement climatique, des réseaux de traite humaine et du fondamentalisme religieux, l'Europe est gage de survie pour une partie de l'humanité. Enfin, le projet doit être humaniste, car nous parlons d'hommes, de femmes et d'enfants qui, pour la plupart, quittent leur pays au péril de leur vie...
Les détenus étrangers ? Plusieurs centaines de millions d'euros par an. Les mineurs étrangers ? Environ 1 milliard d'euros. Le coût total du financement de l'asile ? Plusieurs milliards d'euros. En même temps, vous dites aux Français qu'ils doivent, eux, se serrer la ceinture. Vous avez fait un choix, celui de la préférence étrangère. Pour notre part, nous en faisons un autre, celui de la priorité nationale.