Les amendements de Danielle Simonnet pour ce dossier

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Derrière ce prétendu débat sémantique – parler d'aide à mourir, de suicide assisté ou d'euthanasie –, les collègues du Rassemblement national et de LR sont en réalité opposés à l'aide à mourir.

Vous espérez, en utilisant d'autres termes, remettre en cause son acceptabilité sociale, qui est déjà acquise. Pas d'hypocrisie ! Oui, nous devons la vérité aux Françaises et aux Français. Combien de fins de vie clandestines y a-t-il dans ce pays ? Comment se passe la sédation profonde et continue jusqu'au décès ? De quoi meurt-on ? On meurt pa...

La mort est-elle immédiate ? Non. Cela peut durer plusieurs jours, plusieurs semaines, et l'absence de souffrance n'est pas garantie. Madame Genevard, vous avez dit que tous les médecins aident à mourir. En effet, tous les médecins aident à mourir ! Si l'on peut permettre à la personne qui le souhaite de ne pas subir une lente agonie pleine de...

Si nous refusons d'accorder ce droit, cela signifie que nous tranchons à la place des citoyens et que nous imposons une seule réponse à la question de savoir si nos corps, nos vies, nos morts nous appartiennent. Or c'est une loi laïque : elle permettra de consacrer un nouveau droit, sans obliger personne à l'exercer.

En lançant ce débat sémantique, vous n'avez qu'un objectif : essayer d'être un peu moins minoritaires sur le sujet. Vous continuerez pourtant de l'être tout à fait, parce que cela fait des années que le peuple est prêt, qu'il souhaite que nous légiférions enfin pour accorder ce droit, cette ultime liberté.

Nous souhaitons tous, en conscience, qu'un tel droit soit aussi peu utilisé que possible. Nous avons toutes et tous des histoires personnelles difficiles, nous avons tous en mémoire des fins de vie qui se sont mal passées, avec de très longues agonies au terme desquelles on voit celle ou celui qu'on aime partir dans d'atroces souffrances. Telle...

C'est une honte de faire croire que nous serions ici pour bâtir un service public du suicide, que nous banaliserions ainsi !

La raison d'être de toutes nos politiques publiques est de permettre aux femmes et aux hommes de vivre libres, émancipés ; mais quand on est au bout du chemin, que la médecine ne peut plus rien,…

…quand vous estimez qu'il ne s'agit plus de vivre, mais de survivre, légiférer pour garantir ce droit, cette ultime liberté, devient pour le législateur un devoir d'humanité.