Les amendements de Cyrielle Chatelain pour ce dossier

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Ma question s'adresse à Mme la Première ministre, cheffe du Gouvernement et, depuis quelques jours, juge constitutionnelle et présidente de l'Assemblée nationale.

Le 17 mai, en lieu et place du Conseil constitutionnel, vous jugiez inconstitutionnelle la proposition de loi d'abrogation de la réforme des retraites.

Le 23 mai, vous convoquiez Mme la présidente de l'Assemblée nationale à un petit déjeuner pour lui intimer l'ordre d'abandonner son rôle de présidente afin de s'aligner sur la position du Gouvernement.

Nous subissons aujourd'hui les conséquences de ce petit déjeuner. Mme Braun-Pivet, qui avait jusqu'alors refusé d'outrepasser le règlement de notre assemblée et le rôle qu'il confère à M. le président de la commission des finances, a, depuis, fait volte-face, au détriment de l'indépendance de nos institutions.

Je tiens d'ailleurs à saluer le travail remarquable d'Éric Coquerel, qui se tient debout malgré la pression pour défendre envers et contre vous la tradition républicaine de cette assemblée.

Ma question est donc la suivante : dans une démocratie chahutée par votre gouvernement et alors que la séparation des pouvoirs est un principe fondamental de notre république, jusqu'où êtes-vous prête à aller dans le dévoiement de nos institutions pour ne pas perdre la face ?

Madame la Première ministre, l'insulte dans cet hémicycle, c'est vous ! Depuis des mois, vous mentez ! Les grands discours, ça suffit !

Notre démocratie est fragile. Elle n'est pas un acquis et demande un combat de tous les jours. Le dévoiement de son fonctionnement, dont vous êtes responsable, est extrêmement dangereux. Soyez sport : le 8 juin, acceptez votre défaite !