Les amendements de Clémence Guetté pour ce dossier
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Je répondrai aussi aux fins observateurs qui m'ont rappelé qu'une bonne moitié du pays avait subi des précipitations très intenses ces dernières semaines, que nous l'avions bien noté, nous aussi, et que les meilleures bassines restent les nappes phréatiques.
Nous devrons en priorité nous occuper de ces sols qui, lessivés, imperméabilisés, ne permettent plus à l'eau de ruisseler jusqu'aux nappes phréatiques. Or vous n'avez rien prévu pour y remédier, notamment dans votre future loi d'orientation agricole (LOA).
Ensuite, on ne peut pas toujours prévoir quelles zones seront inondées et, pour reprendre les termes assez poétiques employés par une hydrologue que nous avons auditionnée, on ne peut pas déplacer les bassines en suivant les nuages. Ce n'est donc pas forcément là où les mégabassines seront installées qu'elles seront le plus utiles. Elles pourra...
Vous avez choisi de privilégier la construction de très grands ouvrages extrêmement coûteux au bénéfice d'une minorité ! Nous pourrions au moins nous entendre sur ce point : cette mesure est inégalitaire et pénalisera tous les autres agriculteurs ! Une fois qu'un territoire est drainé de toute part pour alimenter une mégabassine, les autres agr...
Un certain nombre d'entre vous ont fait allusion à la souveraineté alimentaire. Le même rapport de la Cour des comptes explique que les représentants des différentes filières agricoles qui invoquent la défense de la souveraineté alimentaire ne produisent aucun indicateur précis à l'appui de l'affirmation selon laquelle les bassines pourraient y...
Avec un tel modèle, et avec les mégabassines, le phénomène va perdurer et même s'aggraver. Un tiers des surfaces irriguées sont des cultures de maïs, et 40 % de la production française est exportée : voilà la réalité de ce que vous appelez la défense de notre souveraineté alimentaire. De surcroît, vous ne faites rien pour réorienter les culture...
Le BRGM a été cité par l'un d'entre vous. Or il est revenu sur ses évaluations, car il s'était appuyé sur des données datant des années 1990. Il a été notifié dans un communiqué public et répété au cours de son audition que les conséquences du dérèglement climatique avaient été sous-estimées. On ne peut plus s'appuyer sur les données des années...
Elles ont été actualisées et il est vraisemblable que la situation a empiré. Nous allons maintenant passer à la discussion de l'article unique. Je pense que des arguments intéressants peuvent être échangés et qu'il n'est pas nécessaire de tomber dans la caricature.
J'imagine que vous êtes satisfaits. Vous vous êtes livrés à une obstruction très visible en déposant une vingtaine d'amendements identiques.
Je n'ai aucun problème à débattre – nous verrons bien ce qui sera voté par la suite. Mais je répète que nous ne disposons que d'une seule journée par an pour choisir les textes inscrits à l'ordre du jour. Si nous faisons aujourd'hui une proposition limitée, c'est que notre temps est compté. Vous auriez pu, vous, en six ans de pouvoir, proposer ...
Ce qui me rassure, c'est que, si vous avez dû m'agonir d'injures et proférer tant de mensonges pour défendre vos amendements ,…
…c'est parce que vous n'avez pas beaucoup d'arguments. En réalité, je pense que vous doutez. Quant à mon incompétence et à mon désintérêt supposé pour les questions agricoles, je regrette de devoir les démentir en racontant ma vie, mais mon grand-père était exploitant agricole dans la Vienne et mon frère est maraîcher dans les Deux-Sèvres.
De plus, en tant que députés de la nation, nous nous intéressons toutes et tous à ces questions cruciales
Nous avons vu la vôtre ; nous essaierons de développer la nôtre à l'occasion de la loi d'orientation et d'avenir agricoles à venir. Vous ne rendez pas service aux agriculteurs en les enfermant dans un modèle dont ils ne peuvent pas sortir.
De même qu'à une autre époque, vous les encouragiez à investir massivement et à se surendetter pour acquérir un matériel agricole toujours plus puissant et regrouper des exploitations toujours plus grandes, vous voulez maintenant les rendre dépendants d'immenses ouvrages de stockage de l'eau dans lesquels ils vont investir alors qu'ils ne seron...
Ces bassines resteront vides, comme elles sont déjà vides en Catalogne, où le remplissage n'atteint que 28 % des capacités, pour une moyenne de 49 % en Espagne.
Vous condamnez leurs parcelles à l'irrigation forcée alors même que les bassines ne seront pas suffisamment alimentées. C'est un mauvais modèle.
Certains nous accusent de ne pas connaître le terrain et nous assurent que les mégabassines sont adaptées à certaines zones et pas à d'autres. Or, si nous avons décidé de faire un moratoire national, c'est parce que les consignes de systématisation de ces ouvrages viennent de l'État. La presse a même révélé ce matin que les préfets percevront u...
Monsieur le ministre délégué, pouvez-vous confirmer ou infirmer ce que nous pressentons, à savoir votre volonté de développer ce modèle partout, coûte que coûte ?
Enfin, celles et ceux qui ont appelé au respect de la démocratie et à la fin des conflits sur l'eau ne rendent pas service à la population. En effet, les conflits vont se multiplier en raison de la raréfaction de la ressource, tandis que les usages indispensables à la vie resteront constants.