Les amendements de Bruno Millienne pour ce dossier

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Je le dirai calmement : notre collègue Philippe Vigier a raison. Nous devrions tous nous réjouir de consacrer 1,2 milliard d'euros aux soins palliatifs – c'est un montant inédit. Ma circonscription a la chance de compter, à Houdan, une unité de soins palliatifs. Cependant, le médecin a quitté l'unité, sans être remplacé, semant la panique.

Heureusement, nous nous sommes battus et avons trouvé un médecin étranger qui sera là en septembre – il s'agit d'un praticien à diplôme hors Union européenne (Padhue). Mais M. Vigier a raison : si nous avions mis fin plus tôt au numerus clausus, nous n'en serions pas là, ni pour les soins palliatifs ni pour les autres !

Vous êtes d'une totale incohérence : vous votez en faveur d'un droit opposable aux soins palliatifs, alors qu'il n'y a pas de médecins pour les dispenser. On marche sur la tête ! Vous faites de la politique politicienne à deux balles !

Les amendements en discussion commune, notamment ceux de mes collègues Isaac-Sibille et Darrieussecq, ne visent pas à alourdir la procédure mais à la sécuriser. Pour ce qui est de l'amendement de M. Isaac-Sibille, je ne suis pas persuadé que le formulaire rempli par le médecin prouve, du point de vue juridique, que le patient ait fait la deman...

Par ailleurs, il me semble que l'on pourrait préremplir des formulaires que les patients se contenteraient de dater et de signer – ce serait beaucoup plus sécurisant juridiquement. Quant à Mme Darrieussecq, elle propose de préciser que les témoins de la demande ne doivent pas avoir de liens familiaux avec le patient. Il s'agit d'une garantie s...

Madame Genevard, vous savez combien je respecte vos avis mais, n'étant ni d'un côté ni de l'autre – en bon centriste que je suis –, ma pensée essaie de trouver son chemin au milieu de tous vos arguments, entre ceux qui veulent élargir ce droit et ceux qui n'en veulent absolument pas. En l'espèce, je dois vous avouer que pour une fois, j'ai vrai...

…et il m'arrive de parfaitement comprendre votre raisonnement, sur un sujet si complexe, mais là, franchement, vous poussez le bouchon un peu loin. Je pense que le groupe MODEM votera contre cet amendement.

J'ai abordé ces débats sans savoir où j'allais : comme beaucoup d'entre nous – sur les bancs du centre, du moins –, je m'interrogeais. Et je dois vous dire, chers collègues de la droite, qu'en hystérisant le débat comme vous le faites, vous êtes en train de me pousser dans l'autre direction, alors que sans cela, je n'y serai peut-être pas allé !

Je suis bien plus convaincu par les interventions de MM. Dharréville et Potier, qui sont très dignes et reflètent de réelles convictions,…

…que par les vôtres, qui reviennent sans cesse sur la sémantique : développez des arguments de fond et avançons sur des sujets concrets ! Votre tendance à hystériser ce débat est désolante, ce n'est vraiment pas au niveau. .

Je vous écoute depuis tout à l'heure avec beaucoup d'humilité, d'une part parce que je ne suis pas issu du domaine médical, d'autre part parce que, étant complètement athée, je n'ai pas de raison religieuse de m'opposer à quoi que ce soit. J'ai vécu des choses douloureuses concernant ce droit ou pas à mourir – c'est certainement le cas de beauc...

Chers collègues de gauche comme de droite, les Français qui veulent avoir le choix – j'en ai rencontré – se moquent complètement de votre sémantique, tout comme moi. Je vous le dis comme je le pense, du plus profond de mon cœur. Je veux juste savoir si j'ai le droit de décider de ma mort et à quelles conditions. C'est tout.

C'est la seule question qui vaille. Je respecte les opinions des uns et des autres : respectez aussi ceux, peu nombreux, qui ne veulent pas entrer dans les dialogues de sourds qui dominent nos débats depuis le début de la soirée : à gauche comme à droite, des collègues essaient d'imposer des choses. On veut simplement savoir si on aura le droit...

Si ce droit nous est accordé, ce ne sera bien sûr pas une obligation : ce sera la décision de chacun, et non quelque chose d'imposé. Il faut tenir compte du corps médical et de la science. C'est un sujet trop important – à mon cœur, parce que je l'ai vécu dans ma chair, mais je ne suis évidemment pas le seul dans ce cas. Les Français n'attenden...