Les amendements de Boris Vallaud pour ce dossier
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Il ne tenait qu'à vous, monsieur le Premier ministre, de n'être pas là cet après-midi. À n'en pas douter, un gouvernement au travail a mieux à faire. Mais voilà, vous n'êtes pas un gouvernement au travail. Nous sommes ici au motif premier que vous avez refusé à la représentation nationale l'exigence démocratique la plus élémentaire : le droit d...
En manquant à ce débat, vous avez manqué à la démocratie, une fois encore. L'article 14 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, que vous devriez connaître, énonce que « les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique » et – j'y insiste – « d'en suivre l'em...
Ne comprenez-vous pas que c'est votre libéralisme qui fragilise notre modèle social et nos exigences environnementales, qui accroît les inégalités et qui menace désormais, au point de l'abattre, notre ordre politique ? Réveillez-vous ! La maison brûle, comme le disait Jacques Chirac qui, lui, ne cherchait pas à toute force à débattre avec un Le...
…considérant qu'il est propriétaire de ce service public et mettant par la même occasion sa candidate sous tutelle, comme si elle n'était pas capable de parler elle-même.
En vérité, vous êtes les alliés objectifs de l'extrême droite. En désignant votre adversaire, vous avez choisi votre successeur ; rien ne le masque plus. La reddition des comptes est une exigence démocratique autant qu'un exercice de bonne gestion. De ce dernier point de vue, je comprends votre esquive, votre fuite, votre dérobade ; elle n'est...
Il ne suffit pas que Bruno demande pour que Bruno vole. Il en est de même en matière budgétaire. Pour citer un de ses héros, je dirais que M. Le Maire est au mieux l'OSS 117 des finances publiques.
Le 29 avril, lors du débat d'orientation et de programmation des finances publiques, j'avais eu l'occasion de dire ce que vous a signifié l'agence Standard & Poor's en dégradant la note de la dette souveraine française : « Personne ne vous croit plus. Or le courage, monsieur le ministre, c'est de dire la vérité : vous ne passerez pas en dessous...
Ce qu'il y a de burlesque et de tragique dans cette affaire, c'est que vous avez tout fait pour complaire aux agences de notation et pour rendre des comptes à la corbeille – comme disait le général de Gaulle – où vous faites votre politique. Oui, la situation des finances publiques est préoccupante, comme il est préoccupant de les voir confier...
À cela s'ajoute l'addition accablante de vos cadeaux fiscaux jamais financés : elle s'élève à 60 milliards, parmi lesquels 10 milliards – bientôt 20 milliards – de baisses des impôts de production, dont les deux tiers bénéficieront notamment aux banques et aux assurances qui viennent de battre de nouveaux records en matière de distribution de d...
Nous vous avions confié un système de protection sociale excédentaire, vous l'avez rendu gravement et structurellement déficitaire. Dans son rapport sur les résultats de 2023 et les prévisions pour 2024, publié il y a quelques jours, la commission des comptes de la sécurité sociale estime ainsi que le déficit des régimes de base et du fonds de ...
…qui a fait le succès de Joe Biden aux États-Unis, de Pedro Sanchez en Espagne et qui pourrait faire le nôtre en France si vous ne demeuriez pas obstinément sourd à vos oppositions tout en prétendant sans cesse leur tendre la main. Un quart de recettes nouvelles au nom de la justice fiscale – taxons les riches ; un quart d'économies au nom de l...
La réforme des retraites voulue par le Président de la République quoi qu'il en coûte à la démocratie est un coup de force politique. Elle n'est pas seulement un impôt sur la vie de celles et de ceux qui n'ont que leur force de travail pour vivre ; elle symbolise comme jamais auparavant sa pratique solitaire du pouvoir qui pervertit la démocrat...
…mépris de l'intelligence des citoyens quant à leur propre avenir, mépris de l'exigence de transparence, de sincérité et de vérité. Quoi qu'il en coûte à la démocratie, le Président de la République a acculé votre gouvernement et la majorité complice à élever le mensonge, les « vérités alternatives », la falsification des chiffres et la dissim...
Il a fallu lever un à un chacun de vos éléments de mensonge. Il a fallu chercher dans les tiroirs des ministères les informations que vous refusiez de communiquer aux parlementaires.
Pire, vous avez imposé une logique orwellienne qui fait mine d'intégrer tous les points de vue, afin d'empêcher l'esprit critique de s'exercer librement.
Vous soutenez le mensonge selon lequel votre réforme résulterait de compromis, alors que vous n'avez dialogué sincèrement avec personne,…
C'est une corruption profonde du pacte démocratique, qui exige au moins le respect du contradictoire. Ce coup de force contre la raison et le sens commun est plus qu'un sophisme cynique : c'est un véritable poison aux conséquences incalculables au-delà de ce projet de réforme, au-delà de ce quinquennat et – je vous le dis – au-delà de vous-mêm...
Quoi qu'il en coûte à la démocratie, le Président de la République a imposé cette réforme au cœur d'une crise sociale longue de cinq ans : après la crise des gilets jaunes qui a révélé l'asphyxie entraînée par l'injustice fiscale, après la crise du covid qui a montré la démesure du mythe libéral, puis la guerre en Ukraine qui a mis en lumière l...
Il ne s'agit pas d'une fièvre qui pourrait retomber. Ce qui est en cause, ce n'est pas le destin du Président de la République, ni l'avenir d'une Première ministre singulièrement absente du banc des ministres durant ce débat sur les retraites.
La question qui nous occupe a des causes profondes et aura des conséquences durables. C'est une révolte sourde contre l'ordre établi, une quête du sens perdu du travail, de la place de l'homme, de notre rapport au monde, aux choses et aux autres. C'est une aspiration que vous ignorez : la justice. C'est une revendication que vous refusez d'ente...