Les amendements de Boris Vallaud pour ce dossier
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Monsieur le Premier ministre, nous connaissons déjà votre bilan, c'est celui du Président de la République : la crise du logement, la crise de l'hôpital, la crise agricole, la crise de l'école, la crise sociale, la crise des salaires, la crise des finances publiques. C'est la réforme de l'assurance chômage, du RSA, des retraites.
C'est aussi ce moment coupable de bascule politique et morale qu'a été l'adoption de la loi consacrée à l'immigration, lorsque vous avez cédé à la droite et à l'extrême droite.
Nous connaissons désormais votre projet, c'est celui du Président de la République : un projet libéral et conservateur ; la cohabitation assumée avec la droite, dont vous conduisez désormais la politique.
Nous pourrions longtemps parler de vous, mais je préfère parler des Français, car notre rôle d'opposition est de convertir l'alerte en perspective, et la critique en action. Les Français souffrent ; le pays souffre. Le mal qui le ronge, c'est l'injustice. Alors que vous préparez déjà de nouvelles réformes du marché du travail et de l'assurance ...
Nous voulons que la valeur change de camp, qu'elle ne soit plus du côté des rentiers, des actionnaires, des rémunérations extravagantes, mais du côté des travailleurs. Nous défendons la France des ronds-points de sous-préfectures ; vous défendez la France du rond-point des Champs-Élysées.
Nous voulons que le travail paye et qu'il paye bien. Nous ne voulons pas de cette France de travailleurs pauvres. Nous défendons l'égalisation de la fiscalité du capital et de celle du travail, la taxation des multinationales et des superprofits, un juste partage de la valeur.
Pas vous ! Nous défendons l'augmentation des salaires et leur indexation sur l'inflation, une limitation des écarts de rémunération de 1 à 20.
Nous voulons que la valeur soit du côté de l'utilité sociale. L'heure est venue d'une radicale reconsidération morale et économique des métiers du soin. Nous avons plus que jamais besoin des infirmières, des aides à domicile, des assistants d'éducation, des aides-soignantes. Nous voulons bâtir un modèle économique pour le XXI
Vous parlez d'emploi ; nous voulons parler de travail, des conditions de travail, de la santé au travail, du temps de travail et du temps libéré, de l'organisation du travail et des processus de production, du travail comme mise en commun et buts partagés. Nous défendons le dialogue social, le dialogue professionnel, la codétermination dans l'e...
Pour beaucoup de nos compatriotes, vivre dignement, c'est aussi compter sur nos services publics, si durement attaqués par vos réformes.
Quand l'État social de service public recule, les inégalités avancent et les injustices prospèrent. Les Français les plus modestes, privés d'interlocuteurs, aux prises avec des services sociaux chamboulés par l'austérité, fragilisés par vos réformes invariablement suspicieuses, en sont comme toujours les premières victimes.
Ce qui caractérise le présent et, plus encore, l'avenir, c'est l'incertitude qui trie les vies et qui laisse les plus fragiles sur le bord du chemin. Nous devons imaginer les services publics de demain, une protection sociale qui apprivoise le hasard. L'État social de demain est celui du retour à l'universel : il n'oublie pas les catégories et ...
Ce sera, demain, la sécurité sociale alimentaire et la garantie universelle des loyers. Cela implique aussi une réflexion exigeante sur la gestion de nos biens communs – la terre, l'eau –, leur partage et leur accaparement ; sur ce qui doit être laissé ou retiré au marché, comme les Ehpad ou les crèches.
L'universel, j'y insiste devant votre ministre de l'éducation nationale, c'est la mixité sociale à l'école. La ségrégation mine la cohésion nationale et aboutit pour les uns au repli sur soi, pour les autres à la sécession.
Et ce n'est pas votre SNU qui remédiera à des années de séparatisme ! L'instruction publique reste indubitablement le ciment de la République contre les grandes féodalités sociales, religieuses, économiques et territoriales, mais aussi contre toutes les forces de la désunion nationale. C'est comme cela que l'on ramène à la République, par la R...
Je le dis aux obsédés du réarmement civique et de la régénération, aux inquiets de la décivilisation : la République sociale est la meilleure façon de prendre en charge le sentiment national, la seule voie pour surmonter l'éternel dilemme entre la recherche de l'universel et l'affirmation du particulier.
La République est ce qui nous distingue, une forme de vie collective fondée sur la recherche de l'égalité comme base des relations sociales et comme mode de production du commun. Vous êtes généreux de mots et avare d'actes ; votre bilan environnemental est un dépôt de bilan. Jamais la crise n'aura paru plus tangible, plus violente, ni si nette...
Pour ouvrir une nouvelle ère, il faut une refondation de la PAC à Bruxelles et une vraie loi d'orientation agricole à Paris – nous n'avons ni l'un ni l'autre.
Il faut un cap, l'agroécologie et le renouvellement des générations ; un impératif, le juste partage de la valeur face à la prédation de la grande distribution et des industries agroalimentaires ;
une condition, la protection de nos marchés face à une mondialisation déloyale. Il n'est plus possible de faire semblant. Nous avons besoin d'un plan de bifurcation écologique avec des investissements de l'ordre de 100 milliards d'euros par an, financés par une caisse d'amortissement de la dette climatique. Nous voulons un plan de réindustriali...