Les amendements de Bastien Lachaud pour ce dossier
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Monsieur le Premier ministre, en Nouvelle-Calédonie, votre stratégie de l'ultimatum a provoqué le chaos : sept morts, des centaines de blessés et des dégâts considérables. La répression aura peut-être permis de restaurer l'ordre colonial mais pas le retour de la paix civile.
Le déplacement du Président de la République a aggravé le problème. Car M. Macron persiste à nier la réalité et le c?ur du sujet : le fait colonial.
Avec les mêmes arguments que l'extrême droite, il nie l'existence d'un peuple premier. Il nie son droit à l'autodétermination, pourtant le premier des droits d'un peuple. Il n'a pas retiré le texte qui a mis le feu aux poudres.
Il n'a pas renoncé à convoquer le Congrès de Versailles. Pire : il agite la menace d'un référendum national pour imposer le dégel du corps électoral. Cinquante ans après Pierre Messmer, ce serait renouer avec la stratégie de la colonie de peuplement, diluer le peuple kanak dans une population de 68 millions de Français, piétiner les accords de ...
Vos démentis ne changent rien au fait que c'est un coup de pression. Votre pseudo-mission de dialogue, composée de technocrates, ne garantit aucune des conditions permettant d'aboutir à un accord global : ni la méthode du consensus, ni l'impartialité de l'État, ni l'absence d'ultimatum. Vous n'avez au fond qu'un seul objectif : vous faites sem...
Cette stratégie indigne aboutira à un chaos pire encore que celui que l'archipel vient de connaître. Quand cesserez-vous ? Quand allez-vous retirer le projet de loi constitutionnelle ? Quand serez-vous enfin à la hauteur de la situation ?
Vous n'avez rien écouté et vous continuez à hystériser le débat pour camoufler l'échec de votre gouvernement et votre incompétence.
Votre gouvernement est discrédité sur cette question. Vous n'êtes même pas capables d'organiser correctement les élections européennes en Nouvelle-Calédonie et à Wallis-et-Futuna – les documents électoraux n'y seront même pas distribués.
Vous n'êtes pas capables de rétablir la République. Pour vous, ce n'est qu'un mot, ce ne sont pas des…
Monsieur le Premier ministre, le président Macron a évoqué la possibilité d'envoyer des troupes françaises en Ukraine : « en dynamique, rien ne doit être exclu ». Nous serions alors de fait en guerre avec la Russie. Deux puissances nucléaires qui s'affrontent sur le territoire d'un tiers, ce n'est pas une option : c'est une escalade incontrôlée...
Le Président prétend créer de l'« ambiguïté stratégique ». Mais il n'est pas ambigu ; il est léger, désinvolte, inconséquent, bref, irresponsable !
Déjà, en Suède, le Président a proposé de partager la dissuasion nucléaire avec des nations européennes. Cette absurdité contraire à la doctrine française en sape la crédibilité. Vous ne l'avez pas assumée. Or à présent, le gouvernement polonais est prêt à vous prendre au mot : qu'allez-vous faire ?
La dissuasion doit servir à protéger les intérêts vitaux de la France ; la France n'a jamais cru en un parapluie nucléaire ! La semaine dernière, un accord de défense a été signé avec l'Ukraine, une nation en guerre : c'est inédit ! Quand le Parlement pourra-t-il ratifier cet accord ?
Vous ne cessez de parler de réarmement à toutes les sauces. Cette rhétorique prépare la guerre, mais vos coups de menton isolent la France : l'Allemagne, la Suède, l'Autriche et la Pologne se sont désolidarisées de l'annonce du président Macron.
Même l'Otan a démenti avoir de tels projets. Cessez donc d'humilier la France et d'instrumentaliser la juste cause ukrainienne !
La France est une puissance dotée de l'arme nucléaire, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies ; elle a toujours eu une voix singulière dans le concert des nations. Elle doit agir pour le respect du droit international, au lieu de jeter de l'huile sur le feu et d'attiser la guerre !
Nous devons au contraire œuvrer à la paix, en recherchant des garanties de sécurité mutuellement acceptables, en organisant une conférence européenne sous l'égide de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Monsieur le Premier ministre, avez-vous conscience qu'avec un tel engrenage, vous risquez d'entraîner la France,...
Dix-neuf bombardements et plusieurs centaines de victimes civiles en Égypte, exécutées par le régime d'al-Sissi : voilà le bilan de l'opération française Sirli, très loin des objectifs de lutte contre le terrorisme qui étaient invoqués à l'origine. Vous le saviez : des notes de la direction du renseignement militaire (DRM) le prouvent. Le class...
Il aurait fallu mettre immédiatement fin à cette coopération et dénoncer son détournement par l'Égypte. Qu'avez-vous fait ? Vous avez porté plainte contre le média Disclose et la journaliste Ariane Lavrilleux, qui ont révélé ce scandale.
Quelles en furent les conséquences ? Quarante heures de garde à vue pour la journaliste et une perquisition à son domicile, dans le seul but de débusquer ses sources. Ce sont les principes fondateurs de notre République, de notre démocratie, que vous bafouez …